Des étudiant·es attiré·es par les possibilités d’apprentissage expérientiel
Au dernier trimestre, Mme Pelletier a organisé à l’intention des étudiantes et étudiants une visite guidée des installations montréalaises de l’Office national du film du Canada. Les participantes et participants ont ainsi pu découvrir les rouages internes de cet établissement culturel à l’origine de nombreux films d’avant-garde québécois et canadiens.
En outre, elle a invité des étudiantes et étudiants à assister – à Trois-Rivières et à Gatineau – au tournage de quelques scènes de son prochain documentaire, qui traite de Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire.
Les deux activités ont connu un succès retentissant auprès des étudiantes et étudiants du Département de journalisme.
« Une croyance répandue voulait que le journalisme s’apprenne mieux dans les tranchées qu’à l’université, explique Mme Pelletier. L’expérience pratique constitue un élément essentiel de la formation journalistique. »
« Pour des étudiantes et étudiants absorbés par leur cursus universitaire, rien de plus excitant que de profiter soudainement d’un aperçu de ce que pourrait être leur future carrière, poursuit-elle. C’est comme si une vive lueur leur apparaissait au bout d’un long tunnel. »
Ce trimestre, Jasper Bleho-Levacher – qui poursuit des études de premier cycle en journalisme – a suivi Francine Pelletier lors du tournage de son documentaire à Gatineau.
« J’ai acquis une expérience précieuse dans le domaine du travail documentaire, dit-il. Le projet m’a un peu intimidé au début, mais au bout du compte, il m’a beaucoup apporté. »
En plus d’avoir l’occasion de tourner des scènes et de mener des entrevues, les étudiantes et étudiants participants ont pu observer Francine Pelletier et son équipe à l’œuvre.
« C’était formidable, car nous jouissions d’une grande autonomie, souligne Jasper Bleho-Levacher. Nous étions libres d’aborder les questions de notre choix et de nous laisser guider par notre propre instinct journalistique. L’expérience m’a permis de me familiariser avec quelque chose de nouveau et de prendre part à une initiative très importante pour le Québec. »
Pour Julia Israel, qui est inscrite au programme de diplôme de 2e cycle en journalisme et qui a assisté à une journée de tournage à Trois-Rivières, il s’agit d’une occasion incomparable.
« Observer une ou un journaliste en plein travail sur le terrain nous ouvre les yeux sur le métier, assure-t-elle. C’était passionnant de voir Francine Pelletier et les membres de son équipe s’activer autour du débat, suivre des personnalités politiques et aborder divers points du documentaire dans les entrevues. »
« J’ai beaucoup appris sur leur capacité d’improvisation et sur la manière dont ils préparent le tournage afin qu’il soit aussi flexible que possible, continue-t-elle. Assister à leur travail d’équipe m’a également été très utile. »
Perspectives prometteuses pour le documentaire au Département de journalisme
Francine Pelletier aimerait bien que le documentaire occupe une plus grande place au sein du département, qu’il prenne de l’essor et qu’il suscite encore plus d’intérêt auprès des chercheuses et chercheurs. À l’instar du pôle de journalisme scientifique et de l’Institut du journalisme d’enquête inclusif et innovant, il reflète l’évolution constante de l’univers médiatique.
« Les journalistes en devenir visent de moins en moins à obtenir un poste permanent dans une salle de nouvelles, rappelle-t-elle. Elles et ils se concentrent plutôt sur leur créativité et sur la réalisation de leurs projets. L’intérêt croissant pour le documentaire, la possibilité de lui conférer plus d’intimité, d’originalité et de profondeur, s’inscrivent directement dans notre époque marquée par le changement. »
« C’est à la fois un plaisir et un privilège d’aider des étudiantes et étudiants à découvrir ce qui les passionne », affirme-t-elle.
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