Une étudiante à la maîtrise en journalisme à l’Université Concordia obtient une bourse pour mener des recherches au Chili
Aminah Hannan. Crédit photo : Robin Della Corte
L’étudiante à la maîtrise Aminah Hannan (Dipl. 2e cycle 2021) a récemment obtenu la prestigieuse bourse de recherche Mitacs Globalink, qui lui permettra de poursuivre ses recherches à l’échelle internationale.
« Je suis très heureuse », déclare la lauréate, qui a entrepris le programme de maîtrise en innovation numérique en études journalistiques après avoir étudié au sein du programme de diplôme de 2e cycle en journalisme. « Cette bourse me donne la possibilité de continuer à élargir mes horizons à la fois en tant que chercheuse et que journaliste. »
Les bénéficiaires de cette bourse reçoivent un montant de 6 000 $ pour mener à bien un projet de recherche s’échelonnant sur 12 à 24 semaines dans un autre pays, en collaboration avec le Canada.
Les reportages sur les changements climatiques
Aminah Hannan passera neuf semaines au Chili cet été, aux côtés de la Pre Claudia Mellado de l’Université catholique Pontificia, à Valparaiso. Ses recherches portent sur la performance du rôle journalistique — l’étude des rôles professionnels que jouent les journalistes et des identités archétypales qu’ils assument dans le cadre de leur travail — dans le contexte des reportages sur les changements climatiques et l’environnement.
Il s’agit d’un projet unique, explique Aminah Hannan.
« Personne n’a jamais choisi d’examiner les reportages environnementaux dans le cadre précis du projet sur la performance du rôle journalistique, dont le but est d’examiner comment les rôles professionnels et les identités archétypales se concrétisent dans l’univers du journalisme. Bref, il s’agit d’explorer les façons dont ces rôles se déploient dans l’univers journalistique », précise la chercheuse.
La Pre Mellado est la directrice du projet et chercheuse principale dans le cadre du projet sur la performance du rôle journalistique, dans le cadre duquel s’inscrivent les travaux d’Aminah Hannan.
Aminah Hannan entend étudier les tendances en matière de performance de rôles dans le contexte des reportages sur l’environnement présentés à Radio-Canada en procédant à une analyse de contenu. Elle interrogera ensuite les journalistes sur la perception qu’ils ont de leur travail, en cherchant à déterminer s’il existe un écart entre leurs aspirations et leurs pratiques.
« J’espère que mes recherches permettront de mieux comprendre les tendances actuelles en matière de performance de rôles, pour que nous puissions à l’avenir continuer à améliorer le traitement journalistique des questions liées à l’environnement », indique Aminah Hannan.
Amélie Daoust-Boisvert
« Je n’aurais pu avoir une meilleure directrice de mémoire »
La directrice de mémoire d’Aminah Hannan à l’Université Concordia est la professeure adjointe Amélie Daoust-Boisvert. Selon celle-ci, le voyage de recherche permettra à la jeune chercheuse de consolider sa démarche et contribuera à l’établissement d’une relation de collaboration entre l’Université Concordia et l’Université catholique Pontificia.
« Les travaux d’Aminah sont révolutionnaires à bien des égards », indique Amélie Daoust-Boisvert. « D’une part, elle se penche sur le corpus encore peu étudié du journalisme portant sur les changements climatiques au Canada. D’autre part, elle aborde le sujet à travers la lorgnette d’un modèle novateur qui suscite de plus en plus d’intérêt en études journalistiques. »
Aminah Hannan affirme que le soutien d’Amélie Daoust-Boisvert a été essentiel à l’obtention de la bourse de recherche.
« Je n’aurais pu avoir une meilleure directrice de mémoire qu’Amélie, affirme-t-elle sans ambages. C’est grâce à ses conseils que j’ai réussi à me rendre jusqu’ici. »
Revenir au journalisme
Aminah Hannan espère terminer sa maîtrise d’ici la fin de l’année. Après ses études, cette journaliste multilingue ayant à son actif près de 10 bourses et prix universitaires espère revenir au journalisme.
« Je crois que pour étudier le travail des journalistes, il faut soi-même travailler sur le terrain, soutient-elle. Mais je vais revenir un jour à l’université, car je crois que c’est en définitive mon milieu de prédilection. »