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RECHERCHE : Comment expliquer l’inégalité entre les sexes en psychologie et en philosophie?

11 avril 2023
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Bustes classiques de deux femmes se parlant. La femme de gauche est rose, celle de droite est blanc. Des femmes qui parlent : Kristen Dunfield et Katharina Nieswandt explorent les clivages entre les sexes dans les domaines de la psychologie et de la philosophie.

Le choix d’une majeure au premier cycle repose en partie sur le sentiment d’appartenance à un groupe de pairs. Parmi les autres facteurs pouvant être pris en compte figurent le devenir professionnel et la compatibilité du choix avec la personnalité et les valeurs. Au fil du temps, ces décisions s’accumulent et mènent à des différences frappantes quant à la représentation des genres selon la discipline universitaire.

Dans un article publié dans la revue Current Research in Behavioral Sciences, des chercheuses de l’Université Concordia se sont penchées sur la psychologie et la philosophie – deux disciplines comparables – pour comprendre ce qui expliquait la représentation disproportionnée des femmes en psychologie et des hommes en philosophie.

L’équipe a ainsi examiné la perception des étudiantes et étudiants du premier cycle à l’égard de certains traits de caractère tels que la volonté de débattre, l’approche ordonnée des tâches, et l’empathie. Les chercheuses ont ensuite analysé la manière dont ces traits de caractère correspondaient aux objectifs de vie.

Leurs conclusions montrent que les hommes se considèrent comme plus disposés à débattre et plus ordonnés que les femmes. Les femmes estiment quant à elles avoir plus d’empathie que les hommes. La psychologie était considérée comme un domaine exigeant beaucoup d’empathie et offrant de bonnes perspectives de carrière. Les femmes qui attribuaient une plus grande importance à l’argent et au désir de fonder une famille tendaient à opter pour la psychologie. Les hommes qui priorisaient les débats intellectuels et le statut tendaient à choisir la philosophie.

Heather Maranges, boursière postdoctorale Horizon 2021-2022 à Concordia, est l’auteure principale de l’article. Elle faisait partie d’une équipe interdisciplinaire dirigée par Katharina Nieswandt, professeure agrégée au Département de philosophie, et Kristen Dunfield, professeure agrégée au Département de psychologie. L’étude s’inscrivait dans le cadre du projet Brilliant Thinkers, Empathic Therapists: What Explains the Gender Gap in Philosophy versus Psychology?, financé par une subvention de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines.

L’équipe comprenait également Maxine Iannuccilli, doctorante en psychologie, et Ulf Hlobil, professeur agrégé au Département de philosophie.

Les travaux de l’équipe révèlent un portrait complexe de la façon dont la perception de soi et les objectifs de vie dictent le sentiment d’appartenance chez les hommes et chez les femmes dès le moment où ils choisissent une carrière.

Lisez l’article « What determines feelings of belonging and majoring in an academic field? Isolating factors by comparing psychology and philosophy », paru dans la revue Current Research in Behavioral Sciences.

 

 



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