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Concordia organise une célébration de l’excellence, de la détermination et de la ténacité des diplômés noirs

La première édition de cette célébration a eu lieu le 19 juin à l’occasion du Juneteenth
22 juin 2021
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À gauche : Une femme de race noire souriante vêtue d'un pull blanc. À droite : Un homme de race noire souriant vêtu d'un pull marron.
Annick Maugile Flavien et David Durham.

Le 19 juin 2021 a donné lieu à une première historique aux États-Unis. Même s’il est célébré le 19 juin depuis 1865, le Juneteenth, est en effet devenu cette année un jour férié fédéral. Aussi appelé Jour de la liberté ou Jour de l’émancipation, il marque l’anniversaire de la libération des Noirs réduits en esclavage au Texas. Bien que l’abolition de l’esclavage ait été décrétée en 1862 par Abraham Lincoln à l’occasion de la Proclamation de l’émancipation, le Texas a été le dernier État fédéré à l’abolir, trois ans plus tard.

À Concordia, le 19 juin a été marqué par la toute première célébration annuelle des diplômés noirs de l’établissement qui, à cette occasion, a rendu hommage à ces derniers pour leur excellence. Cet hommage a provoqué chez les personnes qui y ont assisté à la fois de la joie, du soulagement, ainsi que diverses autres émotions.

L’événement, qui s’est déroulé en ligne, a débuté par une intervention de la coordinatrice fondatrice et directrice du Bureau des perspectives noires (BPN), Annick Maugile Flavien, qui a organisé la célébration avec le soutien de son équipe et d’une petite armée de collaborateurs.

Après la lecture de l’Énoncé de reconnaissance territoriale de Concordia par Mme Maugile-Flavien, le recteur de l’Université, Graham Carr, a adressé un message percutant aux diplômés noirs.

« Une occasion pour un jeune homme noir comme moi d’être vu et entendu. »

Selon David Durham, la célébration du 19 juin a constitué pour lui et les autres diplômés noirs une occasion d’être vus, reconnus et récompensés pour leur excellence.

« Le fait d’avoir reçu un Prix des diplômés noirs témoigne de l’excellence dont j’ai fait preuve, déclare M. Durham, qui vient de décrocher un baccalauréat ès beaux-arts (majeure en arts plastiques et mineure en cinéma d’animation). Cette célébration marque le début d’une reconnaissance extrêmement importante de l’excellence et de la réussite universitaires. C’est une occasion pour un jeune homme noir comme moi d’être vu et entendu. Et c’est un extraordinaire honneur pour les futurs chercheurs noirs d’être enfin honorés pour leurs efforts, leurs contributions et leur leadership. »

L’événement a également été l’occasion pour M. Durham de repenser à son parcours, qui fut source de bonheur et de déchirements. Mais surtout de se rappeler la nécessité de continuer à aller de l’avant. À maints égards, M. Durham a en quelque sorte décroché un second diplôme, attestant de ses capacités à appréhender l’avenir, ainsi qu’à naviguer et à tenir bon au fil de son parcours au sein d’établissements qui choisissent parfois de braquer les projecteurs sur d’autres.

« Pendant mes cinq années à Concordia, je me suis heurté à de nombreux défis et événements traumatisants, parmi lesquels la mort de ma mère. Le fait d’avoir reçu ce prix me rappelle vraiment que, malgré les défis à relever, la clé de la réussite d’une personne réside dans sa capacité à travailler dur et à tenir bon, ainsi que dans le soutien qu’elle puise dans la communauté. Je suis vraiment reconnaissant de l’honneur qui m’est fait. »

M. Durham prodigue le conseil suivant à la prochaine génération de diplômés noirs : « Faisons énergiquement entendre nos voix en dépit de ceux qui veulent nous faire taire. Il est impératif que de continuer à dénoncer fermement les établissements qui ne respectent pas nos valeurs et nos cultures. Mais le plus important, c’est de vivre nos vies sans jamais nous excuser d’être Noirs. »

M. Durham souhaite faire carrière dans le cinéma d’animation grand public et indépendant en tant que réalisateur, histoire de continuer à créer des œuvres visant à renforcer la diversité et à véhiculer les voix des Noirs. 

Une question de renforcement de la conscience communautaire

« Les Noirs qui fréquentent un établissement ne doivent pas se borner à lutter contre le racisme systémique dont ils sont victimes », affirme Mme Maugile Flavien.

Selon elle, les étudiants, les professeurs et les membres du personnel noirs ont bien trop longtemps été marginalisés dans le cadre universitaire, faisant ainsi abstraction de toute conscience communautaire.

Mme Maugile Flavien voit dans la création du Bureau des perspectives noires, ainsi que dans celle du groupe de travail du recteur sur le racisme envers les Noirs et du Caucus noir, l’émergence d’une expérience commune. Elle a vu les membres de la communauté noire se rassembler pour discuter ouvertement et franchement de leurs vécus, de leurs préoccupations, ainsi que de leurs stratégies pour réussir et pour se porter à la défense les uns les autres.

« Nous avons trop longtemps survécu encloisonnés et victimes d’exclusion, affirme Mme Maugile Flavien. Nous devons nous rassembler, faire preuve de détermination, bâtir ensemble. Nous devons rendre hommage au travail de nos ancêtres et des générations qui nous ont précédés, mettre à bas ces croyances qui nous brident, aspirer à un avenir encore meilleur que dans nos rêves les plus fous. »

« La beauté du changement tient au fait qu’il est constant et inévitable, mais aussi malléable, poursuit Mme Maugile Flavien. Nous pouvons choisir de changer chacun de notre côté et sans boussole, ou tous ensemble. Le changement collectif certes exige des efforts, du temps, une vision, une compréhension et de la confiance, mais ses conséquences sont sans égal. C’est le type de changement que je vise : une évolution vers le type de communauté à laquelle nous aspirons au sein du Bureau des perspectives noires, composée de personnes qui travaillent et célèbrent ensemble leur réussite. »

« Nos étudiants ont fait preuve d’une ténacité et d’une détermination incroyables. »

« Je suis ravie de voir Concordia organiser sa toute première Célébration des diplômés noirs. Nos étudiants ont fait preuve d’une ténacité et d’une détermination incroyables au cours des 16 derniers mois. Ils méritent amplement de célébrer leur réussite en grande pompe », déclare Anne Whitelaw, vice-rectrice exécutive aux affaires académiques, dont le bureau de Mme Maugile Flavien relève.

« Ces diplômés accomplis font honneur à Concordia, poursuit Mme Whitelaw. Je suis convaincue que ce qu’ils y ont appris ainsi que les amitiés et les liens qu’ils y ont tissés leur seront utiles plus tard. Je félicite sincèrement chacune et chacun d’entre eux! »

Une célébration de la réussite et de l’excellence

Les Prix des diplômés noirs célèbrent ceux-ci et leur réussite à titre non seulement de diplômés de Concordia, mais aussi de membres de sa communauté noire. Ils ont été décernés cette année à Djenny Beh Bonekeh, Fiona Cousineau et David Durham.

Les Prix d’excellence honorent quant à eux les diplômés qui ont apporté à Concordia des contributions marquantes et transformatrices tout en façonnant des parcours d’excellence pour la communauté noire.

Cette année, le Prix d’excellence en défense des droits a été décerné à Sarah Mazhero, le Prix d’excellence en leadership l’a été à Isaiah Joyner, et le Prix d’excellence en innovation a été attribué à Celeste-Melize Ferrus.

« La diversité fait de Concordia un établissement extraordinairement dynamique. »

Temi Akin-Aina est directrice adjointe des relations avec les diplômés pour Avancement universitaire et fondatrice du Réseau des diplômés noirs, qui a coorganisé la Célébration des diplômés noirs. Selon elle, la cérémonie de collation des grades est pour le Bureau des diplômés une occasion de rendre hommage à ceux-ci et de leur souhaiter la bienvenue dans la grande famille des diplômés de Concordia, déjà forte de plus de 220 000 membres.

Mme Akin-Aina explique : «  Les principes directeurs du Réseau des diplômés noirs consistent à favoriser l’établissement de liens profonds, la mise sur pied de programmations de valeur, la possibilité pour ses membres de rester en contact même une fois installés dans d’autres villes ou pays, ainsi que le maintien de la solidarité avec les autres membres noirs de la communauté de Concordia. »

Mme Akin-Aina se réjouit d’avoir été invitée à coorganiser la première Célébration des diplômés noirs avec le BPN, et souhaite vivement que les nouveaux diplômés restent en contact. « Nous sommes fiers de dire que Concordia est constituée d’un réseau de communautés. Il est donc important que nous célébrions la diversité qui en fait établissement si dynamique, précise-t-elle. J’invite les membres de la promotion 2021 et l’ensemble des diplômés noirs à se joindre à notre groupe privé sur LinkedIn ainsi qu’à assister aux Retrouvailles et aux autres événements organisés tout au long de l’année. »

Deux femmes de race noire souriantes, l'une en robe noire, l'autre en gilet jaune. Christine White et Diane White.

Une célébration très personnelle pour Christine White

Pour Christine White, aide de bureau au sein du BPN, la Célébration des diplômés noirs a été source de travail, mais l’a aussi remplie d’un sentiment de fierté pour sa communauté et pour un membre de sa propre famille.

« Cet événement vise à souligner l’excellence dont font preuve les Noirs, mais aussi à honorer les étudiants de notre communauté et à faire en sorte qu’ils se sachent entendus, vus et célébrés. C’est un événement qui touche à l’intime et génère un sentiment d’appartenance plus que bienvenu souligne Mme White. C’est une année très spéciale pour moi, car elle m’offre l’occasion de féliciter ma sœur pour l’obtention de son baccalauréat en compatibilité l’École de gestion John-Molson ».

Quadriller la ville pour féliciter les diplômés en personne

La veille de l’événement, Mme Maugile Flavien et son équipe se sont rendues au domicile de plus de 30 étudiants pour les féliciter chaleureusement et leur offrir des sacs remplis de truffes au chocolat, de savons artisanaux, de bons-cadeaux pour des séances de méditation et de certificats de réussite signés par Mme Maugile Flavien et par Andrew Gronwall, directeur de la vie étudiante. Pendant la célébration, ce denier a lu un poème original comportant des passages du texte de la chanson It’s Tricky de Run-DMC. Il a été vivement applaudi pour cette idée brillante, ainsi que pour son humour.

Angélique Willkie, professeure agrégée de danse contemporaine et coprésidente du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs, a prononcé le mot de la fin. Très inspirant, celui-ci a mis les larmes aux yeux à beaucoup.

La centaine et plus d’invités qui a assisté à la célébration était composée pour moitié d’étudiants, de membres de la famille. amis et soutiens de ceux-ci ainsi que de diplômés, et pour moitié de membres de l’administration, du corps professoral et du personnel de Concordia. Mme Maugile Flavien espère que de plus en plus de personnes y assisteront au fil des ans.

Apprenez-en davantage sur le Bureau des perspectives noires de Concordia.

Demandez à vous joindre au groupe des diplômés noirs de Concordia sur LinkedIn.



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