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Les universités et l’héritage des pensionnats

Lisez un message de la directrice principale des directions autochtones Manon Tremblay et du recteur de Concordia Graham Carr
30 juin 2021
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Par Manon Tremblay et Graham Carr


L’Université Concordia partage le chagrin des familles autochtones, métisses et inuites qui ont subi la perte tragique de leurs enfants dans des pensionnats partout au Canada. Nous vous accompagnons dans votre douleur. À l’occasion de nos fêtes nationales, nous devons également pousser notre réflexion sur l’histoire du colonialisme et ses répercussions sur les peuples et les communautés autochtones. Celles-ci comprennent l’effacement de langues et de savoirs ancestraux des plus riches ainsi que les politiques d’assimilation qui ont mené au traumatisme intergénérationnel vécu par un grand nombre d’Autochtones aujourd’hui.

À la lumière des terribles découvertes faites aux pensionnats de Kamloops et de Marieval, et dans la perspective de la mise au jour probable d’autres vestiges d’actes honteux, l’Université Concordia reconnaît qu’elle doit se confronter à sa propre association avec des acteurs clés de la création, de l’établissement et de la gestion du système de pensionnats. Ce faisant, elle doit accomplir le travail nécessaire pour aller de l’avant de façon constructive.

Par son plan d’action sur les directions autochtones, Concordia affirme son profond engagement à l’égard de la décolonisation et de l’autochtonisation de l’Université. Elle continue en outre d’honorer les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Entre autres conséquences, les pratiques coloniales au Canada ont sérieusement découragé l’accès et la participation des Autochtones à l’éducation supérieure. À titre d’établissement d’enseignement supérieur, Concordia a la responsabilité d’éliminer en son sein les obstacles à la réussite des étudiants et étudiantes autochtones et de leur permettre de réaliser leur plein potentiel scolaire. Assumer cette responsabilité fera de nous une meilleure université.

Il est tout aussi essentiel que nous reconnaissions le rôle que doivent jouer les universités pour aider les Canadiens et les Canadiennes à mieux comprendre la vérité au sujet des pensionnats, la Rafle des années 60 et d’autres injustices infligées aux peuples autochtones. À Concordia, nous le faisons en partie par notre cycle Pîkiskwêtân, une série d’activités de sensibilisation et d’apprentissage offerte chaque année à la communauté universitaire; par notre programme d’études des peuples autochtones; et par les efforts déployés dans toute l’Université pour décoloniser les programmes d’études.

Dans les semaines à venir, Concordia travaillera en étroite collaboration avec le Bureau des directions autochtones et le conseil directeur sur les directions autochtones afin de trouver des moyens porteurs, respectueux et axés sur l’action pour soutenir les survivants et survivantes des pensionnats et commémorer les milliers d’enfants qui ont perdu la vie dans ces établissements.

Concordia encourage toute personne affectée par les récents événements de joindre la ligne d’écoute téléphonique de Résolution des questions de pensionnats indiens, qui offre du soutien jour et nuit aux survivants et survivantes des pensionnats et aux autres personnes touchées : 1 866 925-4419.

Chaque enfant compte.
 

Graham Carr
Recteur et vice-chancelier
Université Concordia

Manon Tremblay
Directrice principale des directions autochtones
Université Concordia

 



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