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L’ancienne chercheuse en résidence de la Bibliothèque de l’Université Concordia poursuit un projet de développement de la littératie en traduction automatique

Lynne Bowker fait fond sur son mandat universitaire grâce à une subvention de cinq ans du Conseil de recherches en sciences humaines
26 février 2021
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Par Leslie Goldstein


Femme aux cheveux courts et gris et aux lunettes à monture verte. Lynne Bowker : « La Bibliothèque a joué un rôle d’incubateur pour le projet de développement de la littératie en traduction automatique. »

Durant sa résidence de chercheuse à la Bibliothèque de Concordia de juin à décembre 2019, Lynne Bowker a mené un projet sur la littératie en traduction automatique dans le contexte de la communication savante.

Professeure à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa et titulaire d’une seconde affectation à l’École des sciences de l’information, Mme Bowker a abordé la traduction automatique sous un angle éclairé et critique lors de son passage à Concordia.

Lancé il y a quatre ans, le programme de chercheur en résidence appuie les efforts de la Bibliothèque pour renforcer la culture de la recherche et promouvoir un bibliothécariat fondé sur des données probantes.

Dans le cadre de sa résidence, Mme Bowker a effectué des recherches auprès d’étudiants et de professeurs non anglophones de Concordia afin de comprendre la façon dont ils utilisent la traduction automatique au regard des communications savantes ainsi que la manière dont elle peut être améliorée.

Selon Lynne Bowker, l’appui dont elle a bénéficié durant sa résidence a eu une incidence directe sur sa capacité à obtenir une subvention de cinq ans du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) d’une valeur de plus de 77 000 $ en juillet 2020.

Cette subvention lui permettra de poursuivre le projet de développement de la littératie en traduction automatique qu’elle avait amorcé pendant sa résidence à la Bibliothèque de Concordia.

Par ailleurs, le 27 novembre, Mme Bowker a été nommée membre de la Société royale du Canada pour sa contribution au domaine en rapide évolution des technologies de traduction.

« J’ai réussi à démontrer au CRSH que le projet pilote réalisé à Concordia serait un bon investissement à grande échelle. »


Parlez-nous de votre résidence à la Bibliothèque de l’Université Concordia.

Lynne Bowker : J’ai eu beaucoup de chance de passer du temps dans un nouvel établissement où j’ai pu faire connaissance avec des employés, des professeurs et des étudiants, parler de mes idées et m’inspirer d’autres points de vue.

Mon objectif pour le projet de développement de la littératie en traduction automatique était de trouver des moyens de rejoindre la communauté étudiante élargie et de lui présenter les avantages de la traduction automatique pour la rédaction universitaire. La Bibliothèque, une unité transversale qui sert les étudiantes et étudiants de tous les programmes, m’a donné l’occasion de rejoindre un large public.

Mes collègues de la Bibliothèque se sont montrés enthousiastes et encourageants. En plus d’obtenir des conseils ou de l’aide et de faire des rencontres, j’ai présenté les stades préliminaires de mon projet lors de dîners-conférences et j’ai reçu des commentaires qui m’ont permis de peaufiner les étapes suivantes.

Quels volets de votre projet entamés lors de votre résidence progressent grâce à la subvention du CRSH?

LB : Durant mes six mois à Concordia, j’ai pu réaliser mon projet pilote du début à la fin, et même effectuer une évaluation. J’ai collaboré avec des bibliothécaires de Concordia pour concevoir et offrir des ateliers sur la littératie en traduction automatique à la communauté universitaire.

La Bibliothèque a joué un rôle d’incubateur pour le projet de développement de la littératie en traduction automatique, et je suis ravie de le voir progresser.

Après la présentation réussie d’ateliers sur la littératie en traduction automatique dans des bibliothèques universitaires comme celle de Concordia, la prochaine étape consistait à offrir une formation à un plus grand auditoire et à proposer des ateliers pilotes adaptés à différents types d’utilisateurs, notamment les usagers des bibliothèques publiques.

Mais comme la plupart des projets de l’an dernier, mes plans originaux ont passablement changé en raison de la COVID-19, et j’ai dû suivre une voie différente.

Vous avez dit que l’utilité de votre recherche pourrait dépasser la communauté savante. Votre travail actuel atteint-il cet objectif?

LB : En raison de la COVID-19, les universités ont dû s’adapter rapidement. À mon université, le personnel enseignant a été encouragé à privilégier l’enseignement et la création de cours en ligne. Dans ce contexte, j’ai décidé de proposer deux nouveaux cours à l’intention d’un public aussi nombreux que celui des ateliers sur la littératie en traduction automatique que j’ai organisés durant ma résidence à la Bibliothèque de Concordia.

Le premier cours est une initiation à la traduction pour les non-traducteurs, et il s’adresse aux étudiantes et étudiants de toutes les facultés ainsi qu’au grand public.

Le deuxième, également de première année, est un cours interdisciplinaire à l’intention des étudiantes et étudiants de la faculté des arts et dont le thème changera tous les ans. Cette année, il porte sur les compétences numériques et informationnelles en situation de crise.

Grâce aux ateliers offerts par la Bibliothèque de Concordia et à ces cours en ligne présentés aux non-traducteurs, je crois que le public commence à saisir toute l’importance que joue la traduction dans nos vies. Or, celle-ci se présente souvent à nous sous la forme d’une traduction automatique, d’où la nécessité de renforcer la littératie en traduction automatique.


Apprenez-en plus sur le programme de chercheur(e) en résidence de la Bibliothèque de Concordia 2021-2022. L’appel de candidatures est en cours et se terminera le 19 mars à 17 h.



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