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Grand Concordien : Julien BriseBois, dirigeant de la LNH et vainqueur de la Coupe Stanley

« Pour garantir un succès durable à ce niveau, il faut créer un environnement dans lequel chaque joueur et chaque membre du personnel contribue à une vision commune de l’excellence. »
4 juin 2025
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Par Ian Harrison, B.Comm. 2001


Julien a les cheveux très courts et porte un costume bleu et une cravate marine. « Même si j’ai énormément appris de mes professeurs du programme de MBA exécutif, j’ai tout autant appris de mes camarades de classe. »

Julien BriseBois, EMBA 2007, s’est bâti une brillante carrière dans le sport professionnel en tant que directeur général du Lightning de Tampa Bay ainsi que du Crunch de Syracuse, équipe de ligue mineure affiliée à la franchise de la LNH.

Sous sa supervision, le Lightning a remporté la Coupe Stanley deux années de suite, en 2020 et 2021, et s’est rendu à la finale de la LNH pour une troisième année consécutive, en 2022.

« Pour garantir un succès durable à ce niveau, il faut créer un environnement dans lequel chaque joueur et chaque membre du personnel contribue à une vision commune de l’excellence », affirme le diplômé du programme de MBA exécutif de l’École de gestion John-Molson.

Après des études de droit, BriseBois entame son parcours professionnel au cabinet d’avocats Heenan Blaikie, où il excelle dans des dossiers d’arbitrage salarial et apprend de mentors comme Daniel Dumais, aujourd’hui juge de la Cour supérieure du Québec.

Engagé en 2001 par André Savard, directeur général des Canadiens de Montréal, BriseBois passe plus de neuf saisons avec l’équipe de sa ville natale, où il gravit les échelons pour passer de directeur des affaires juridiques à vice-président des opérations hockey.

Son leadership a grandement aidé les Bulldogs de Hamilton – ancienne équipe de la Ligue américaine de hockey affiliée aux Canadiens – à remporter la Coupe Calder en 2007.

Quand il réfléchit à son parcours, le Grand Concordien attribue une grande partie de sa réussite au mentorat qu’il a reçu de membres du Temple de la renommée de la LNH comme Bob Gainey et Steve Yzerman, à qui il a succédé à la direction générale du Lightning.

« Ils m’ont non seulement confié des responsabilités majeures, mais ils m’ont en plus permis de tirer parti et d’apprendre de leurs expériences en tant que capitaines d’équipes championnes et directeurs généraux », poursuit BriseBois.

« J’ai par ailleurs bénéficié de la sagesse de personnes comme Scotty Bowman et Jimmy Develanno : installés à Sarasota, en Floride, ils assistent régulièrement aux matchs du Lightning. Leur soutien a été déterminant dans mon approche pour créer et maintenir une culture axée sur la victoire. »

BriseBois a été mis en nomination à deux reprises pour le Trophée Jim Gregory du directeur général de l’année dans la LNH. Il a aussi figuré sur la liste des meilleurs gestionnaires de hockey de moins de 40 ans établie par le magazine The Hockey News, en plus d’avoir occupé le poste de directeur général adjoint d’Équipe Canada lors de sa victoire à la Coupe des 4 Nations 2025.

En 2019, son alma mater l’a ajouté au palmarès des 50 personnes diplômées de Concordia de moins de 50 ans.

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

Julien BriseBois : Je pense aux personnes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai passé du temps pendant deux ans. Même si j’ai énormément appris de mes professeurs du programme de MBA exécutif, j’ai tout autant appris de mes camarades de classe. Au fil des ans, je suis resté en contact avec nombre d’entre eux; je peux ainsi communiquer occasionnellement avec eux pour leur demander conseil, en particulier sur des questions pour lesquelles ils possèdent une expertise que je n’ai pas.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

JB : J’ai toujours eu la chance d’être entouré de bonnes personnes qui excellent professionnellement. J’ai énormément profité de la qualité de leur travail et de leurs contributions à la réussite de notre organisation. Le fait de collaborer avec ces personnes a eu des effets positifs sur moi, ce qui m’a ouvert des portes. Et comme j’avais pu constater de mes propres yeux les compétences nécessaires pour être un bon dirigeant de hockey ou un bon avocat, j’étais prêt à saisir les occasions qui se présentaient.

Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?

JB : Vous devez vous démarquer des autres candidats. Si j’offre un poste au sein de notre organisation, je vais recevoir de 600 à 800 curriculums vitӕ en un rien de temps. Cherchez à vous distinguer dans ce contexte! Dans mon cas, j’avais de l’expérience en arbitrage salarial à la LNH. Cela m’a permis de me démarquer des autres candidatures.

Autre point, le réseautage. Les compétences sont importantes, mais les personnes qui prennent des décisions doivent savoir que vous existez; elles doivent être conscientes de vos champs d’intérêt. Nouez des liens avec des gens du milieu pour augmenter vos chances de saisir des occasions.

Dernier point. Quand on est jeune et qu’on débute sa carrière, le manque d’expérience peut jouer en sa défaveur. Comment acquérir rapidement de l’expérience? En apprenant des autres. Et l’une des façons d’y parvenir est par la lecture. Je recommande donc de lire des ouvrages écrits par des spécialistes dans leur domaine.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommé Grand Concordien?

JB : C’est une grande leçon d’humilité, sachant que plusieurs dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants sont passés par l’Université Concordia ces cinquante dernières années. J’ai du mal à croire que je figure à ce palmarès. J’en suis vraiment heureux, et je ne vais certainement pas demander un recomptage!

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



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