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Le diplômé de l’École de gestion John-Molson Luca « Lazylegz » Patuelli danse pour inspirer les autres et faire tomber les barrières

« Il y a un potentiel qui sommeille en chacun de nous », déclare le porte-parole de l’édition 2025 de la Semaine québécoise des personnes handicapées.
30 mai 2025
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Par Rita Simonetta


Le break dancer Luca Patuelli pose en se tenant sur une main et un doigt. Il sourit la bouche ouverte devant une toile de fond orangée. Luca Patuelli: « Il n’y a aucune limite à ce que nous pouvons accomplir. » | Photo: Jerick Collantes

Qu’il se trouve sur scène, en studio ou simplement à la maison avec sa famille, Luca « Lazylegz » Patuelli ne peut s’empêcher de bouger. Le danseur, conférencier et militant utilise le mouvement non seulement pour s’exprimer, mais aussi pour faire évoluer les mentalités.

« J’ai l’impression d’avoir toujours joué ce rôle », lance Luca Patuelli, l’un des porte-parole officiels de la Semaine québécoise des personnes handicapées, qui se déroule du 1er au 7 juin.

« Cela fait des années que je donne des conférences, que j’anime des ateliers et que je me produis en spectacle pour revendiquer plus d’accessibilité pour les personnes vivant avec un handicap. Je suis immensément honoré de participer à cette semaine d’activités, et je suis fier d’en faire la promotion. »

Visant à sensibiliser la population et à accroître l’intégration sociale des personnes handicapées, l’événement annuel met en lumière les réalisations de personnes qui ont éliminé des barrières et favorisé l’inclusion.

« La danse, c’est toute ma vie »

Atteint d’arthrogrypose, une lésion congénitale qui provoque des raideurs articulaires et un déficit musculaire, M. Patuelli en fait fi et s’adonne depuis des décennies à sa passion pour le breakdance. Au fil du temps, il fait sa marque sur la scène internationale, se produisant à la cérémonie d’ouverture des Jeux Invictus et participant à l’émission So You Think You Can Dance Canada.

L’homme de 40 ans admet qu’il devient plus vulnérable aux blessures et qu’il a besoin de plus de temps pour se rétablir en vieillissant. Mais cela ne saurait empêcher Lazylegs de danser.

« La danse, c’est toute ma vie. Quand je suis en mouvement, j’entre dans un état d’esprit totalement différent. Mes filles et ma femme jouent tout le temps de la musique, et nous sommes constamment en train de bouger et de danser. Cela fait partie de nous. »

Sa bonne humeur, sa résilience et sa lutte pour l’inclusion lui ont également valu d’être honoré par son alma mater. En 2014, le diplômé en marketing a été élu Grand Concordien à l’occasion du 40e anniversaire de l’Université. Et les temps forts se sont enchaînés depuis.

Luca Patuella, danseur de break dance, se tient en équilibre sur la tête au milieu d'une route bordée d'arbres. Photo par Jerick Collantes

On a ainsi pu le voir lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris, où le Canadien Philip Kim – dont le nom de scène est Phil Wizard – a remporté la médaille d’or dans l’épreuve des B-Boys.

« J’ai adoré mon expérience, raconte M. Patuelli. J’ai été fier de me produire comme Canadien et de célébrer la victoire de mon compatriote. »

Or, d’autres étapes marquantes ont aussi jalonné sa vie depuis lors : il s’est marié, il est devenu père et il a écrit un livre pour enfants. Trouvant l’inspiration chez ses deux filles, M. Patuelli a récemment publié Funky: The duck with dancing dreams (Éditions TNT), une histoire inspirante qui incite à donner libre cours à ses passions.

Du 5 au 7 juin, il montera de nouveau sur scène à Montréal pendant le festival No Limits, une compétition annuelle de breakdance organisée par ILL-Abilities, la troupe de danse internationale qu’il a fondée, laquelle est composée de neuf danseurs de partout dans le monde qui vivent avec divers handicaps.

« Nous avons pour objectif de participer à des compétitions et de nous produire dans différents pays pour montrer au monde entier que tout est possible, » explique M. Patuelli.

Voilà d’ailleurs le message qu’il continue de transmettre, et ce, pas seulement pendant la Semaine québécoise des personnes handicapées.

« Je joue ce rôle à longueur d’année, pas juste pendant une semaine, poursuit-il. Le potentiel passe inaperçu si on ne fait que s’attarder aux différences. Ce qui me rend fier du message de cette année, c’est cette idée d’un potentiel qui sommeille en chacun de nous. Il n’y a aucune limite à ce que nous pouvons accomplir. »



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