J’ai signé en tant que joueur libre avec les Browns en 1999. J’ai participé au camp d’entraînement, mais j’ai été retranché après leur deuxième match d’avant-saison. La NFL a été une expérience révélatrice. On réalise que la quantité d’argent en jeu est importante et que rien n’est laissé au hasard.
Vous avez ensuite rejoint les « Als ».
Comme pour le football universitaire, je n’avais jamais songé à jouer au niveau professionnel. Puis j’ai eu une bonne discussion avec un de mes entraîneurs, Gerry McGrath. Il m’a fait réaliser que je me ferais sûrement repêcher. Et je l’ai été par Montréal, en première ronde. Je me souviens encore lorsque j’ai reçu l’appel. J’étais chez mes parents, à Chicoutimi, et je me suis dit : « Mais qu’est-ce qui vient de se passer? », tant c’était surréel.
Qu’est-ce que cela fait de remporter la coupe Grey?
J’ai encore des frissons quand je repense au défilé de la coupe Grey à Montréal, en 2002, puis quand j’ai ramené la coupe chez moi, à Chicoutimi. C’était aussi un événement très spécial pour mes parents. Ils suivaient depuis toujours mon parcours et étaient venus me voir jouer à Montréal. C’était vraiment un rêve devenu réalité.
Vous avez pris votre retraite en 2007. Était-ce une décision difficile?
J’ai eu du mal à me faire à cette idée pendant des semaines, mais quand ma décision a été prise, je me suis finalement senti soulagé. Mes blessures avaient un effet néfaste sur ma performance. Je ne pense pas que j’étais prêt pour entamer une autre saison de hauts et de bas. Sur le plan mental, c’est également difficile de ne pas pouvoir jouer régulièrement et aussi bien qu’on le voudrait.
En quoi vos années à Concordia vous ont-elles façonné vous et votre carrière?
Mes années à Concordia ont énormément contribué à la personne que je suis aujourd’hui. J’ai réalisé à Concordia à quel point les gens qu’on rencontre durant ces années formatives peuvent être importants.
La bienveillance est nécessaire pour réussir, et souvent sous-estimée. Je suis reconnaissant d’avoir rencontré de bonnes personnes comme les entraîneurs des Stingers Gerry McGrath et Pat Sheahan, B. Sc. 1978, dipl. 2e cycle 1981, M.A. 1999, qui m’ont aidé à apprendre et à me débrouiller seul. Je savais qu’il y aurait toujours quelqu’un pour m’aider à Concordia.
C’est aussi ce que j’essaie de transmettre au Collège Sainte-Anne de Lachine. Mes athlètes ont besoin d’apprendre à se débrouiller, tout en sachant qu’ils peuvent compter sur moi. C’est une chose que j’ai toujours eue durant mes années à Concordia.