La Galerie FOFA de Concordia présente trois audacieuses expositions en septembre

À compter du 3 septembre, la Galerie FOFA présentera les nouvelles œuvres d'Aaron McIntosh, professeur d'arts plastiques, d'Adam Mbowe, titulaire d'une maîtrise en arts cinématographiques et de Kama La Mackerel, professeur·e à temps partiel de danse contemporaine.
Spécialisé en fibres et textiles, Aaron McIntosh présentera Hot House / Maison chaude, projet qui explore la communauté queer, les cycles écologiques et la guérison. Utilisant le « compost queer » à la fois comme matériau et comme métaphore, l’œuvre explore les liens entre le monde des plantes et l’homosexualité. « Le compost queer est né d’une intention de considérer ce qui nourrit les plantes, mais aussi tous les êtres – la génération et la régénération constantes de la matière », explique l’artiste. Il espère que les visiteurs – y compris aux séances de participation communautaire – interagiront avec les matériaux, tout en effectuant une réflexion critique sur les idées reçues sur la « nature », la reproduction, le plaisir et la parenté au-delà de la culture humaine.
« Il y avait un quart de siècle que les personnes queers n’avaient pas subi d’attaque contre leurs droits humains durement acquis à une échelle et à une intensité aussi grande. Ces œuvres d’art et ces projets traversent le temps pour nous rappeler que l’homosexualité a toujours été présente dans les mondes naturels, dans notre humanité, et qu’elle ne sera jamais éradiquée à coups de projets législatifs de bigots motivés par la peur », affirme Aaron McIntosh.

Adam Mbowe, pour sa part, présente un projet multimédia intitulé I Knew This Place Before, qui sera présenté dans la Boîte noire de la galerie. Combinant animation et archives personnelles, l’œuvre évoque des souvenirs et retrace la transformation culturelle qui a marqué la Gambie.
« La mémoire n’est jamais simple à déchiffrer, observe Adam Mbowe. Elle est fragmentée, stratifiée, parfois floue, et l’animation me permet d’en saisir l’essence. Ce projet ne porte pas seulement sur mes souvenirs, mais aussi sur la façon dont les histoires personnelles s’inscrivent dans des conversations plus larges sur la diaspora, l’identité nationale, la migration, l’héritage colonial et l’évolution des traditions, en l’occurrence en Gambie. Il montre comment la mémoire et l’histoire se chevauchent et s’influencent mutuellement. »

Enfin, Kama La Mackerel présentera deux œuvres interreliées : To Be Held by the Femme Island / To Be Known by the Trans Body dans les vitrines du corridor York, et Forest Body i / Corps Forêt i dans la cour extérieure, avec le soutien de la collection d’art public de l’Université Concordia.
Ensemble, ces œuvres engendrent une méditation immersive sur le genre, la descendance et les répercussions du colonialisme.

L’œuvre présentée dans les vitrines du corridor York combine des installations textiles, des autoportraits photographiques, des sons et de la vidéo pour explorer la relation entre le corps trans et ce que Kama La Mackerel appelle le « corps insulaire » – une figure spirituelle et géographique au cœur de sa pratique.
Quant à Forest Body i / Corps Forêt i, il s’agit d’un portrait photographique à grande échelle qui met en dialogue le corps trans et racisé de l’artiste avec le paysage de son île natale, l’île Maurice. Dans cette œuvre, Kama La Mackerel réimagine l’île comme une présence vivante et féminine façonnée par la mémoire ancestrale, écologique et géologique; l’artiste invite le public à découvrir de nouveaux liens entre le corps, la terre et l’identité.
Le vernissage aura lieu le 3 september, de 17h à 19h, à la Galerie FOFA (EV 1.715, 1515 Sainte-Catherine O.).