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Une professeure de Concordia voit le fruit de sa recherche mis à contribution dans le cadre d’un projet québécois d’envergure visant à détecter les retards de développement chez l’enfant

Diane Poulin-Dubois : « Toute personne qui évolue dans le domaine de la psychologie souhaite améliorer la vie des enfants comme celles des adultes. »
17 mai 2021
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Par Taylor Tower


Diane Poulin-Dubois La recherche révèle que les retards de langage chez les jeunes enfants sont prédictifs de retards ultérieurs dans la vie et ont un effet négatif sur la maturité scolaire.

Il est parfois difficile de juger de l’impact de son travail lorsqu’on fait de la recherche fondamentale, fait remarquer Diane Poulin-Dubois, professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université Concordia.

La chercheuse a toutefois récemment appris qu’un questionnaire qu’elle avait élaboré il y a une vingtaine d’années pour évaluer les capacités langagières des jeunes enfants fait désormais partie d’un sondage mené par le gouvernement du Québec dans le cadre d’un projet intitulé Agir tôt pour la réussite de nos enfants.

Sur la plateforme numérique du projet, les parents ont accès à un certain nombre de sondages pour suivre le développement de leur enfant, l’objectif étant de les aider à détecter de façon précoce les retards de développement et à décider des interventions appropriées.

Diane Poulin-Dubois est également titulaire d’une chaire de recherche de l’Université Concordia sur la cybernétique du développement et directrice du Laboratoire de recherche sur le développement de la cognition et du langage.

Intitulé Les Inventaires MacArthur-Bates du développement de la communication, le questionnaire utilisé dans le cadre du projet a été adapté en 1999 par la professeure Poulin-Dubois et ses anciennes étudiantes doctorantes, Ilana Frank (B.A. 1989, M.A. 1994, Ph. D. 1999) et Natacha Trudeau.

La recherche révèle que les retards de langage chez les jeunes enfants sont prédictifs de retards ultérieurs dans la vie et ont un effet négatif sur la maturité scolaire.

« Le taux de décrochage scolaire au Québec est élevé. Alors, de savoir que des enfants pourraient bénéficier de ces travaux de recherche est absolument merveilleux », souligne Diane Poulin-Dubois.

« Toute personne qui évolue dans le domaine de la psychologie souhaite améliorer la vie des enfants comme celles des adultes », ajoute-t-elle.

Ilana Frank, Diane Poulin-Dubois

Promouvoir l’excellence en recherche

Les travaux de Diane Poulin-Dubois concernent notamment le développement du langage et de la cognition chez les bébés. C’est l’amour de la langue qui a incité Ilana Frank à poursuivre une maîtrise et un doctorat au Laboratoire de recherche sur le développement du langage et de la cognition, sous la direction de la professeure Poulin-Dubois.

Mme Frank explique qu’au départ, le questionnaire devait servir d’outil de recherche. L’équipe souhaitait étudier le développement du langage et de la cognition chez les enfants bilingues et monolingues. Pour ce faire, il était nécessaire d’adapter en français québécois les questionnaires d’évaluation déjà existants en anglais.

« À l’étape finale de l’adaptation du questionnaire, il fallait déterminer combien de mots comprend un enfant à un âge donné », explique Ilana Frank. « Cette étape – qu’on appelle validation et normalisation – est nécessaire si l’outil est destiné à être utilisé par des cliniciens. Le questionnaire devient alors un point de départ à partir duquel on peut faire des comparaisons. »

« La version anglaise constituait notre première source », poursuit-elle. « Comme source complémentaire, nous nous sommes servies d’une banque de mots tirés d’une autre étude sur le jeu des enfants, menée par Diane et d’autres chercheurs dans son laboratoire. »

« Ainsi, nous étions certaines que la langue adoptée dans le questionnaire refléterait celle utilisée dans la communauté évaluée – dans ce cas-ci, des Montréalais francophones », précise Ilana Frank.

Elle s’est dite enchantée quand Diane Poulin-Dubois lui a appris que les travaux qu’elles avaient menés ensemble serviraient désormais à soutenir la réussite des enfants.

« Nous avons travaillé très fort, souvent les week-ends, avoue Ilana Frank. Mais l’atmosphère au laboratoire était tellement stimulante! Chaque membre de l’équipe cherchait à aider l’autre et à élever sans cesse la recherche à un niveau supérieur. »

« Mes années à Concordia comptent parmi les meilleures de ma vie. »

Apprenez-en davantage sur le Département de psychologie de l’Université Concordia.



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