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Concordia renforce son engagement à rendre la recherche plus accessible à tous

Le sénat de l’Université appuie une résolution visant à faire progresser la science ouverte et le libre accès au savoir
5 septembre 2025
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Photography of city buildings shot from below, through the branches of a tree, with the sun reflecting off one of the windows

Depuis des décennies se sont érigées autour des pratiques universitaires des barrières qui rendent les recherches vitales – qu’il s’agisse de résultats publiés, de données brutes ou de méthodologies – inaccessibles aux communautés, aux décideurs politiques, aux praticiens et autres chercheurs qui pourraient le plus bénéficier des avancées scientifiques.

Le sénat de Concordia a approuvé à l’unanimité une résolution visant à mettre fin à cette situation en votant, en mai dernier, en faveur du soutien et de l’avancement des pratiques axées sur la science ouverte et le libre accès au savoir dans l’ensemble de l’Université. Cette décision place Concordia à l’avant-garde d’un mouvement qui se donne pour but de changer les modalités de transmission des connaissances et d’accès au savoir à l’échelle mondiale.

La science ouverte représente un tournant important, car elle rend les processus et les résultats de la recherche librement accessibles à tous. La résolution du sénat la décrit comme « une approche transformatrice qui démocratise l’accès, favorise l’inclusion et la transparence et promeut l’équité, l’efficacité et la responsabilité dans la recherche. [La science ouverte] fait en sorte que les bénéfices découlant des progrès scientifiques et humanistes soient largement diffusés. »

Cette décision arrive à point, car Concordia se prépare à accueillir la 1re Conférence canadienne sur la science ouverte et les savoirs ouverts. L’événement réunira plus de 150 participantes et participants issus du secteur gouvernemental, du milieu universitaire et d’organismes de recherche, qui auront l’occasion de forger des collaborations et d’élaborer des stratégies novatrices pour une recherche plus accessible et plus transparente.

Un exemple à l’échelle nationale

L’engagement de Concordia à l’égard de la science ouverte a des racines profondes. En 2010, elle est devenue le premier établissement universitaire canadien à souscrire aux principes du libre accès en adoptant un mandat à cet effet appliqué à l’échelle de l’Université.

Aujourd’hui, l’adhésion à la science ouverte s’accélère au Canada. La Feuille de route pour la science ouverte, présentée en 2020 par le gouvernement du Canada, recommandait que les résultats de la recherche financée par le fédéral soient rendus « ouverts à dessein et par défaut » d’ici 2025. Les organismes de financement fédéraux et provinciaux s’emploient activement à promouvoir cette transition et à harmoniser leurs politiques dans ce but.

Par exemple, en 2019, les trois organismes subventionnaires canadiens ont signé à San Francisco la Déclaration sur l’évaluation de la recherche (DORA), une initiative mondiale qui remet en question les méthodes de mesure traditionnelles et préconise l’emploi de critères d’évaluation plus justes et plus inclusifs. Le Fonds de recherche du Québec (FRQ) a signé la déclaration en 2020, puis s’est joint en 2021 à cOAlition S, un consortium international d’organismes de financement de la recherche qui catalyse la transition vers l’édition en libre accès.

Concordia a renforcé son leadership en signant la DORA en 2024.

Les efforts isolés se sont transformés en action unifiée

Même si Concordia défend depuis longtemps les principes du libre accès, un grand nombre de chercheuses et chercheurs de l’Université ont travaillé isolément sur des projets de science ouverte, chacun faisant avancer la cause dans son propre laboratoire et sa propre discipline.

Tout cela a changé en 2021 lorsque Krista Byers-Heinlein, professeure au Département de psychologie, est devenue titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia sur le bilinguisme et la science ouverte. En 2022, Nicolás Alessandroni s’est joint au département à titre de boursier postdoctoral en science ouverte, dans le cadre du programme de bourses postdoctorales Horizon de l’Université. Ensemble, ils ont vu une possibilité d’unir les membres de la communauté de Concordia adhérant au principe de la science ouverte.

Cette alliance a donné lieu, en mai 2022, à la conférence Open Science@Concordia, où des parties prenantes de Concordia et d’autres institutions ont pu engager un dialogue constructif sur l’avenir de l’accessibilité de la recherche.

Les choses ont continué d’évoluer avec la formation du groupe de travail sur la science ouverte de Concordia, en septembre 2022. Dirigé par Krista Byers-Heinlein et Nicolás Alessandroni, ce groupe fondé sur la communauté universitaire réunit plus de 20 professeurs, étudiants et stagiaires répartis dans huit départements et unités, qui comprennent les départements de psychologie, de biologie, de chimie, de génie, de communication et des sciences de l’éducation ainsi que la bibliothèque.

Le groupe de travail apporte un soutien aux chercheuses et chercheurs, fait progresser les pratiques scientifiques ouvertes et analyse les politiques pertinentes. L’un des principaux aboutissements de ses travaux a été la rédaction d’un rapport conjoint contenant des recommandations concrètes visant à favoriser l’approche axée sur la science ouverte et les savoirs ouverts à Concordia. Le rapport souligne en quoi cette approche cadre avec l’engagement de Concordia à contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies et à mettre en œuvre les résolutions de son propre Plan d’action en matière de durabilité.

Transformer la culture de la recherche à Concordia

Les principes de la science ouverte et des savoirs ouverts reflètent également l’esprit du Plan de recherche stratégique 2023-2028 de Concordia, qui met l’accent sur l’importance de l’excellence inclusive et des savoirs autochtones, et de veiller à ce que les connaissances soient préservées et rendues accessibles à tous.

Tim Evans, vice-recteur à la recherche, à l’innovation et au rayonnement, indique que son bureau offre divers services visant à aider les chercheuses et chercheurs à diffuser leurs travaux en libre accès.

« La mise en œuvre de ces principes est essentielle pour rendre largement accessibles les résultats des recherches réalisées à Concordia, souligne Tim Evans. Cette approche permettra aux chercheuses et chercheurs de s’approprier nos valeurs communes d’inclusion, d’équité et de responsabilité. De plus, elle fera en sorte que tous les secteurs de la société puissent profiter des retombées bénéfiques des réalisations scientifiques et savantes. »

Les effets de ces progrès se font déjà sentir dans les laboratoires de Concordia. « J’ai pu constater comment la science ouverte a transformé mon laboratoire au cours des cinq dernières années. Mes étudiants l’ont adoptée, elle a renforcé nos collaborations et d’autres chercheurs ont utilisé notre matériel, nos données et notre code d’analyse pour faire de nouvelles découvertes, se réjouit Krista Byers-Heinlein. C’est enthousiasmant d’aider les chercheurs de Concordia et de tout le Canada à profiter de cette avancée. »

Pour les étudiants et les chercheurs en début de carrière, la science ouverte représente à la fois une occasion à saisir et une responsabilité. « La science ouverte est en train de transformer la recherche et l’évaluation de la recherche en s’appuyant sur des principes essentiels : les savoirs doivent être accessibles à tous dans la mesure du possible, la recherche prospère dans la collaboration plutôt que dans l’isolement, et la véritable réussite n’est atteinte que lorsque les découvertes entraînent de véritables changements dans le monde réel », conclut Nicolás Alessandroni.

Alors que le Canada progresse dans l’application des recommandations fédérales pour 2025 en matière de pratiques de science ouverte et de savoirs ouverts, l’adoption précoce de ces principes par l’Université Concordia et son approche globale font d’elle un modèle pour les autres établissements qui effectuent cette transition.


Apprenez-en davantage sur la 1ère
 Conférence canadienne sur la science ouverte et les savoirs ouverts et le groupe de travail sur la science ouverte de l’Université Concordia.

 



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