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L’artiste autochtone Nadia Myre est reçue compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec

La professeure de beaux-arts figure parmi 17 nouveaux membres de l’ordre, aux côtés de Kim Thúy, titulaire d’un doctorat honorifique (LL. D. 2017), et de Céline Dion
8 mai 2019
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Nadia Myre : « Je suis honorée d’être reconnue en tant qu’ambassadrice culturelle par le Conseil des arts et des lettres du Québec. » | Images fournies par l’artiste
Nadia Myre : « Je suis honorée d’être reconnue en tant qu’ambassadrice culturelle par le Conseil des arts et des lettres du Québec. » | Images fournies par l’artiste

« Nadia Myre a changé la façon dont on voit, crée et vit l’art contemporain au Québec », affirme la doyenne de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia Rebecca Duclos.

Nadia Myre (M. Bx‑arts 2002) verra cette influence reconnue lorsqu’elle sera faite compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec le 27 mai prochain.

Cette professeure adjointe d’arts plastiques est une figure majeure de l’art contemporain québécois, canadien et autochtone. Algonquine membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, Nadia Myre aborde dans son travail multidisciplinaire les thèmes de l’identité, de la langue, de la résilience, de la mémoire et du désir.

L’artiste recevra cette prestigieuse distinction aux côtés de la chanteuse Céline Dion, de l’écrivaine titulaire d’un doctorat honorifique de Concordia Kim Thúy (LL. D. 2017), du musicien Serge Fiori, de la danseuse Zab Maboungou ainsi que de douze autres personnalités du milieu culturel québécois.

Le Conseil des arts et des lettres du Québec célèbre cette année son 25e anniversaire. L’organisme a créé son ordre honorifique il y a cinq ans afin de récompenser des personnes qui ont contribué de manière remarquable – par leur engagement et leur dévouement – au développement, à la promotion ou au rayonnement des arts et des lettres au Québec.

Seuls 90 Québécois et Québécoises sont membres de l’ordre à l’heure actuelle.

« Je suis honorée d’être reconnue en tant qu’ambassadrice culturelle »

« Tous les membres de la Faculté des beaux-arts, ainsi que les nombreuses communautés étudiantes qu’elle a influencées sont ravis que Nadia reçoive cette distinction », commente Rebecca Duclos.

« Je ne peux imaginer une meilleure ambassadrice, une personne plus lumineuse ou plus compétente qu’elle pour soutenir les arts au Québec. Nous la félicitons de cet honneur remarquable et bien mérité. »

Nadia Myre participe actuellement à la Biennale de Venise où elle présente de nouvelles œuvres dans le cadre de Volume 0, une exposition satellite organisée par Zuecca Projects et dont Max Carocci est le commissaire. Elle et l’artiste Alan Michelson ont été invités à réinterpréter, dans une perspective autochtone, des textes fondamentaux de la Renaissance, tels que Delle Navigationi et Viaggi (Navigations et voyages) de Ramusio.

« Je suis honorée d’être reconnue pour mon travail et en tant qu’ambassadrice culturelle par le Conseil des arts et des lettres du Québec », déclare Nadia Myre.

Titulaire d’une maîtrise ès beaux-arts de l’Université Concordia, Nadia Myre a remporté le prix Sobey pour les arts en 2014, en plus d’avoir été sélectionnée lors des biennales de Montréal, de Sydney et de Shanghai. Ses œuvres ont été largement exposées au Canada et à l’étranger.

Pour une préservation des connaissances et des pratiques ancestrales

Titulaire de la chaire de recherche du Canada en pratique de l’art autochtone à Concordia, Nadia Myre travaille à établir le laboratoire Kìnawind au Département des arts plastiques.

« Il s’agit d’un espace de recherche voué à la création, à l’exploration et à la diffusion de l’art autochtone contemporain. Kìnawind est une forme algonquinisée du mot anishinaabemowin Giinawind. Ce terme comporte une notion de “nous inclusif” – un regroupement de personnes d’une même communauté et de gens de l’extérieur », explique l’artiste.

« Ainsi, par définition, les travaux qui ont lieu au laboratoire de recherche-création Kìnawind sont ancrés dans la préservation et l’interrogation du savoir ancestral et des pratiques qui lui sont propres tout en étant investis de près dans les objets et les liens transculturels, y compris l’évolution de la pratique depuis le contact. »

Par exemple, dans le cadre d’un projet de recherche-création, les étudiants de Nadia Myre ont travaillé sur une sculpture de grande taille, élaborée selon la technique du perlage. Représentant un bouquet de bouleaux, l’œuvre intitulée Tree of Shifting Forms (« arbre aux formes changeantes ») a été installée à l’ambassade du Canada à Paris en 2018. Les huit étudiants qui ont participé au projet ont confectionné plus de 50 000 perles de céramique, lesquelles ont ensuite été tissées sur métier pour former la sculpture.

Cet été, Nadia Myre collaborera avec deux étudiants du premier cycle en arts plastiques. Le trio mènera une recherche sur les récits historiques transculturels communs aux Écossais, aux Français et aux peuples autochtones anishinaabe et haudenosaunee, particulièrement en ce qui a trait à la broche Luckenbooth, un bijou en argent populaire aux 18e et 19e siècles.


Apprenez-en plus sur le
Département des arts plastiques de l’Université Concordia.

 



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