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Cinq étudiants en génie de Concordia conçoivent un prototype de drone aquatique qui nettoie l’océan

L’appareil au design novateur peut déceler le plastique à la surface de l’eau et le recueillir
25 avril 2019
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Marouane Elouaraa : « Il est essentiel que les ingénieurs gardent la durabilité et l’environnement en tête. »
Marouane Elouaraa : « Il est essentiel que les ingénieurs gardent la durabilité et l’environnement en tête. »

Au cours de leur dernière année, les étudiants et étudiantes du 1er cycle de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody exploitent ce qu’ils ont appris durant leur cursus pour l’appliquer à un problème concret sous forme de projet de synthèse.

Puis, chaque printemps, des centaines d’étudiants de quatrième année se réunissent au pavillon intégré Génie, informatique et arts visuels (EV) pour présenter le fruit de leur travail à la communauté de Concordia et au grand public.

Si l’édition de cette année a suscité l’enthousiasme général des visiteurs dans l’atrium du pavillon EV, un projet en particulier a été accueilli avec un vif intérêt.

« La principale caractéristique de notre prototype de bateau est qu’il est entièrement autonome. » « La principale caractéristique de notre prototype de bateau est qu’il est entièrement autonome. »

À la rencontre des nettoyeurs de l’océan

Les étudiants Marouane Elouaraa, Lam Son Vo Ngoc, Zihao Guan, Nikko Badoles et Eric Kwarteng se font appeler les « Ocean Cleaners » (« nettoyeurs de l’océan »). Dans le cadre de leur projet de synthèse, ils ont conçu un prototype de drone aquatique capable de déceler le plastique à la surface de l’eau et de le recueillir.

« La principale caractéristique de notre prototype de bateau est qu’il est entièrement autonome, n’exigeant qu’un entretien minimal », souligne Marouane Elouaraa, qui achève son programme de génie mécanique.

Le prototype utilise des technologies de traitement de l’image ainsi que l’apprentissage machine pour stocker le plastique recueilli dans une poubelle intégrée et le trier par un processus naturel : les bouteilles se retrouvent dans la partie supérieure de la boîte, tandis que les sacs et les emballages sont envoyés dans la partie inférieure.

Marouane Elouaraa explique que l’équipe a testé huit versions de prototype avant d’en arriver au design définitif qu’elle a présenté le 5 avril. Son groupe s’est inspiré d’autres projets qui visaient également à remédier à la situation actuelle des océans de la planète.

« Il est essentiel que les ingénieurs gardent la durabilité et l’environnement en tête. Je pense que chaque design devrait être conçu en tenant compte de son impact potentiel sur la société et l’environnement », poursuit-il.

« Après tout, les ingénieurs contribuent à façonner la société. Il semble normal de vouloir que cela soit bien fait. »

Applications pratiques et possibilités futures

Puisque la majeure partie du plastique qui se trouve en haute mer provient des réseaux fluviaux des zones habitées, l’emplacement idéal du prototype serait à la sortie de ces cours d’eau et lacs, affirme Marouane Elouaraa.

Ainsi, le drone agirait comme un système de filtrage qui recueille les déchets avant qu’ils n’atteignent l’océan. L’étudiant ajoute que le projet a le potentiel d’évoluer – avec les technologies adéquates – pour devenir un bateau de découverte marine.

« Notre prototype était le seul dispositif flottant autonome à utiliser le traitement de l’image; c’est pourquoi il a tant attiré l’attention des visiteurs », se réjouit-il.

« Nous avons également remarqué que beaucoup d’élèves du secondaire et du cégep étaient impressionnés par l’idée de recourir à la science et au génie pour aider l’environnement. »

Si l’équipe est fière de son projet de synthèse, Marouane Elouaraa maintient qu’il ne représente qu’une façon de remédier à la situation actuelle.

« Le vrai changement doit venir de la société même. Les gens doivent avoir la volonté de modifier leur consommation de plastique, faire pression pour obtenir davantage de matériaux biodégradables et continuer de prendre conscience des dommages que nous avons causés en tant que société. »


Apprenez-en plus sur l’
École de génie et d’informatique Gina-Cody.

 



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