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Communiqué de presse

Découverte de nouveaux groupes de molécules antivieillissement

Grâce à une nouvelle recherche collaborative entre l’Université Concordia et l’entreprise Idunn Technologies, on comprend mieux désormais comment certains composés chimiques peuvent ralentir le vieillissement biologique

The Fountain of Youth, a 1546 painting by Lucas Cranach the Elder. The Fountain of Youth, a 1546 painting by Lucas Cranach the Elder.

 

Montréal, le 15 mars 2016 – La quête de l’immortalité ne date pas d’hier… En effet, les Grecs de l’Antiquité s’intéressaient déjà à la fontaine de Jouvence. Et ce désir d’éternelle jeunesse est toujours bien vivant aujourd’hui. De fait, on estime que la capacité de ralentir le processus de vieillissement constituerait la plus importante percée médicale de l’ère moderne.

Or, une équipe formée de chercheurs de Concordia et de l’entreprise québécoise de biotechnologie Idunn Technologies pourraient avoir découvert une piste importante : les six meilleurs groupes de molécules antivieillissement jamais vus. Le compte rendu de leurs travaux vient tout juste d’être publié dans la revue Oncotarget.

Aux fins de l’étude, les cochercheurs ont passé au peigne fin la vaste collection de composés biologiques d’Idunn Technologies, effectuant plus de 10 000 essais afin de repérer des extraits de plantes qui pourraient avoir la capacité de prolonger la durée de vie de levures.

Mais pourquoi donc s’intéresser aux levures? Parce que les cellules humaines et celles des levures vieillissent de façon similaire. C’est le modèle cellulaire idéal pour comprendre les mécanismes derrière le processus antivieillissement.

« Au total, nous avons trouvé six nouveaux groupes de molécules qui ralentissent le vieillissement chronologique des levures, affirme Vladimir Titorenko, auteur principal de l’étude et professeur au Département de Biologie de Concordia. » Le Pr Titorenko a mené ses travaux en collaboration avec un groupe d’étudiants de l’Université et Éric Simard, président fondateur de l’entreprise Idunn Technologies – ainsi nommée d’après la déesse Asyne de l’éternelle jeunesse dans la mythologie nordique.

Cette découverte a d’importantes retombées non seulement en ce qui concerne le ralentissement du processus de sénescence, mais aussi sur la prévention du cancer et des maladies associées au vieillissement.

« Plutôt que de porter sur le traitement d’une maladie distincte, les interventions sur les processus du vieillissement à l’échelle moléculaire peuvent simultanément retarder l’apparition et l’évolution de la plupart des maladies liées à l’âge, explique Éric Simard. On estime que ce type d’intervention pourrait avoir un effet beaucoup plus vaste sur le vieillissement en santé et l’espérance de vie que celui qu’on exerce en ciblant spécifiquement chaque maladie ». Le chercheur fait par ailleurs remarquer que ces nouvelles molécules seront bientôt intégrées dans des produits commerciaux.

« Notre étude fournit également de nouvelles données sur les mécanismes par lesquels les composés chimiques extraits de certaines plantes peuvent ralentir le vieillissement biologique », ajoute le Pr Titorenko.

Un des groupes de molécules isolés est à la source de ce qu’on peut considérer comme l’intervention pharmacologique la plus puissante en matière de prolongation de la durée de vie décrite à ce jour dans la littérature scientifique : un extrait spécifique d’écorce de saule.

L’écorce de saule était couramment utilisée à l’époque d’Hippocrate, où l’on en recommandait la mastication pour soulager la douleur et la fièvre. La recherche a révélé que l’extrait d’écorce de saule permet d’augmenter les durées de vie moyenne et maximale des levures dans une proportion de 475 pour cent et de 369 pour cent, respectivement. Cela représente un effet beaucoup plus important que la rapamycine et la métformine, les deux meilleurs médicaments connus pour leur action anti-âge.

« Ces six extraits ont été classés non toxiques par Santé Canada, et sont déjà reconnus pour leurs bienfaits sur la santé chez l’humain », souligne M. Simard.

« Mais tout d’abord, des recherches supplémentaires doivent être réalisées. C’est pourquoi Idunn Technologies travaille en collaboration avec quatre autres universités dans le cadre de six programmes de recherche, pour faire porter les études au-delà des levures – sur un modèle de vieillissement chez l’animal ainsi que deux modèles expérimentaux de cancer. »

Partenaires de recherche : Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont bénéficié en partie de subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada et du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, d’une bourse d’études supérieures de l’Université Concordia, d’une bourse de recherche pour les étudiants de 1er cycle de Concordia, ainsi que de l’appui du Fonds des chaires de recherche de l’Université.

Ses coauteurs sont : Vicky Lutchman, Younes Medkour, Eugenie Samson, Anthony Arlia-Ciommo, Pamela Dakik, Berly Cortes, Rachel Feldman, Sadaf Mohtashami, Mélissa McAuley, Marisa Chancharoen, Belise Rukundo et Vladimir I. Titorenko de l’Université Concordia; ainsi qu’Éric Simard d’Idunn Technologies.

Consultez le compte rendu de l’étude citée, dirigée par Vladimir Titorenko, professeur au Département de biologie de l’Université Concordia.

An extract of willow bark has shown to be one of the most potent longevity-extending pharmacological interventions yet described in scientific literature. An extract of willow bark has shown to be one of the most potent longevity-extending pharmacological interventions yet described in scientific literature.

One of these groups of molecules is the most potent longevity-extending pharmacological intervention yet described in scientific literature: a specific extract of willow bark.

Willow bark was commonly used during the time of Hippocrates, when people were advised to chew on it to relieve pain and fever. The study showed that it increases the average and maximum chronological lifespan of yeast by 475 per cent and 369 per cent, respectively. This represents a much greater effect than rapamycin and metformin, the two best drugs known for their anti-aging effects.

“These six extracts have been recognized as non-toxic by Health Canada, and already exhibit recognized health benefits in humans,” says Simard.

“But first, more research must be done. That’s why Idunn Technologies is collaborating with four other universities for six research programs, to go beyond yeast, and work with an animal model of aging, as well as two cancer models.”

Partners in research: This study was supported in part by grants from the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada, the Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, the Concordia University Graduate Fellowship Award, the Concordia University Chair Fund and the Concordia University Undergraduate Research Award.

The co-authors of this study are Vicky Lutchman, Younes Medkour, Eugenie Samson, Anthony Arlia-Ciommo, Pamela Dakik, Berly Cortes, Rachel Feldman, Sadaf Mohtashami, Mélissa McAuley, Marisa Chancharoen, Belise Rukundo and Vladimir I. Titorenko (Concordia); Éric Simard (Idunn Technologies).


Read the 
cited study, led by Vladimir Titorenko, a professor in the Department of Biology at Concordia.

 


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