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Pascale Sicotte reconduite dans ses fonctions de doyenne de la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia

Après cinq ans, elle fait le point sur ce qu’elle a appris à ce poste de direction et sur l’avenir de la faculté
3 juin 2025
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Après un mandat de cinq ans à la Faculté des arts et des sciences de Concordia, Pascale Sicotte a été reconduite dans ses fonctions par le conseil d’administration de l’Université. Elle entamera son deuxième mandat à titre de doyenne le 1er août 2025.

Dans le cadre d’un récent entretien, elle a évoqué son parcours, les leçons tirées de son premier mandat et sa vision pour l’avenir de la Faculté des arts et des sciences.

« Je veux aider les gens à faire leur marque »

Qui est Pascale Sicotte?

Pascale Sicotte : Deux choses me viennent en tête pour me définir : je suis Montréalaise et je suis anthropologue. Pour moi, ces éléments vont de pair. Notre ville nous dynamise, et elle nous incite à mieux comprendre le monde.

Aux postes de direction que j’ai occupés à Concordia et à l’Université de Calgary, j’ai acquis l’intime conviction que la réussite dans les domaines du leadership académique passe nécessairement par des relations authentiques. En cette époque marquée par les divisions et les conflits, la dimension humaine de notre travail, c’est-à-dire les liens authentiques et l’empathie, est essentielle à un leadership inspirant.

Je travaille pour créer des espaces où les gens peuvent s’épanouir et apporter la meilleure contribution possible. Cela comprend la cocréation des initiatives qui définiront le présent et l’avenir de la faculté, en veillant à ce qu’elles reflètent nos valeurs communes et notre diversité de points de vue.

Pourquoi avez-vous choisi la Faculté des arts et des sciences de Concordia?

PS : Après 25 ans à l’Université de Calgary et de nombreuses années de recherche sur le terrain pour étudier les primates au Rwanda et au Ghana, j’étais prête à relever un nouveau défi. J’ai été attirée par l’idée de diriger une grande faculté comme celle des arts et des sciences de Concordia, en raison des valeurs défendues par l’établissement : la mobilisation, la collaboration, le « choc des idées », l’inclusion, la curiosité, la créativité et l’innovation.

La faculté est un écosystème en ébullition. Notre champ d’action est vaste, nous avons une portée mondiale. Notre institution occupe une position de leader en matière d’enseignement et de recherche dans les domaines des sciences fondamentales et appliquées, des sciences humaines et des sciences sociales. Cette richesse disciplinaire favorise le dialogue entre les différents domaines de la connaissance et joue un rôle essentiel dans le développement de la pensée critique au sein de notre société.

Les valeurs d’inclusion véhiculées à Concordia sont également importantes pour moi. Nous sommes accessibles à des populations diversifiées. Concordia symbolise bien l’ouverture dont Montréal et notre société a besoin, grâce à la diversité et à l’accessibilité de nos deux campus urbains.

Que retenez-vous de votre premier mandat?

PS : Les cultures institutionnelles peuvent être très différentes. En passant non seulement d’une université à l’autre, mais aussi de l’Alberta au Québec, j’ai dû faire face à de nouveaux contextes : culturels, pédagogiques, administratifs, etc. Après cinq ans, j’ai établi des relations de confiance et acquis une meilleure compréhension de l’identité de la faculté ainsi que des réalités et des ambitions de ses membres.

Je veux aider les gens à faire leur marque et, pour y arriver, je me suis rendu compte que l’écoute est cruciale. Mes collègues apportent des idées créatives et novatrices, débordent d’énergie et se démarquent par leur engagement profond. Mon rôle consiste parfois à jouer le rôle de catalyseur, parfois à mettre les gens en relation et parfois à favoriser l’émergence de nouvelles idées et approches. Par exemple, nous avons collaboré étroitement avec l’équipe de l’Avancement universitaire pour mieux faire concorder la recherche de dons avec les priorités et les efforts actuels de nos équipes de recherche. Le but des de faire avancer les travaux de recherche, plutôt que demander aux équipes de remodeler leurs projets pour répondre à des attentes externes.

Nous avons aussi participé à la création de la nouvelle mineure en études des diasporas noires et africaines en contexte canadien à la suggestion du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs. Il s’agit d’un programme interdisciplinaire à la croisée des chemins entre sciences humaines et sciences sociales qui sert à mieux faire comprendre la vie, les histoires et les cultures des personnes noires à Montréal et au Canada.

Les initiatives de la sorte cadrent parfaitement avec les valeurs qui m’ont attirée à Concordia et à la Faculté des arts et des sciences.

Que cherchez-vous à accomplir dans les prochaines années?

PS : Les universités jouent un rôle fondamental. On ne saurait trop appuyer sur les changements qui bouleversent notre monde à l’heure actuelle. Nous avons donc besoin, plus que jamais auparavant, d’une université comme Concordia.

La Faculté des arts et des sciences occupe une place centrale à Concordia. Nous devons toutefois composer avec des contraintes budgétaires qui nous forcent à repenser notre mode de fonctionnement.

Bien que les pressions extérieures soient plus fortes que jamais, nous nous attacherons à consolider nos points forts afin de remplir notre mission d’une manière sensée et percutante.

Ces dernières années, la faculté a accueilli de jeunes professeures et professeurs dans des domaines d’importance stratégique pour l’Université, à savoir le développement durable, la biofabrication, l’immigration et l’intégration, les études autochtones, ainsi que des spécialistes dans des domaines tels le vieillissement, la solidarité sociale, la santé et le bien-être. De plus, le leadership de la FAS a travaillé conjointement à la construction de nos « cinq engagements », qui reflètent nos valeurs communes et orientent notre travail au quotidien. Ces engagements appuient, sans la restreindre, notre mission première d’enseignement, de recherche et d’engagement communautaire.

À mon avis, savoir s’adapter et savoir s’entourer d’une équipe diversifiées composée de gens qui peuvent prendre leur place est ce qui permet de développer un leadership fort et durable. En misant sur les liens qui nous unissent — en tant que leaders réfléchis, citoyens engagés et partenaires dans l’édification d’un monde meilleur — et sur notre raison d’être commune, le rayonnement de l’Université ainsi que le rôle qu'elle joue au sein de notre société continueront de s'étendre, bien au-delà de nos murs.


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