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Raconter des récits autochtones à travers ses films

« J’ai été si chanceux d’être admis dans un programme de réalisation cinématographique. »
5 mai 2021
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Élevé dans une petite communauté crie dans le nord du Québec, Benjamin Masty se réunissait souvent avec sa famille pour des soirées cinéma.

« Mes frères, mes soeurs et moi adorions ces soirées », raconte l’étudiant en production cinématographique à Concordia. « Un jour, mon père a acheté un caméscope – un de ces appareils lourds et imposants – et j’étais le seul à l’utiliser avec grand plaisir. »

M. Masty, qui vit actuellement à Whapmagoostui, une communauté crie et inuite située à l’embouchure de la Grande Rivière de la Baleine sur la côte de la baie d’Hudson au Nunavik, a nourri sa passion pour le cinéma grâce à ce caméscope qu’il apportait lors des expéditions annuelles de chasse à l’oie avec sa famille.

Même si on l’encourageait à devenir médecin ou professionnel, M. Masty a choisi d’étudier le cinéma. En 2006, il a déménagé à Montréal alors qu’il était au début de la vingtaine. Il s’est inscrit au programme Creative Arts Literature and Languages (CALL) du Collège Dawson. Il a ensuite travaillé à CBC North pour une émission crie nommée Maamuitaau. Il est retourné à Whapmagoostui en 2011 et y a travaillé dans le milieu communautaire. Mais son amour pour les récits l’a incité à retourner en ville – en compagnie de son épouse et de ses quatre enfants – pour faire des études universitaires.

« J’avais envie d’apprendre et j’ai été si chanceux d’être admis dans un programme de réalisation cinématographique », raconte M. Masty. « L’admission venait avec une bourse d’études. J’avais fait une demande, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit acceptée. J’étais tellement heureux ! »

La bourse d’études Susan Pigott a été mise sur pied pour encourager les Autochtones qui étudient à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim. Selon M. Masty, le but est atteint. « Le plus gros avantage de cette bourse est qu’elle était accompagnée d’une invitation au festival de films imagineNative. J’ai eu l’occasion de rencontrer d’autres personnes autochtones dans le secteur et ça m’a donné un aperçu de ce qu’il était possible de faire. »

Après ses études, M. Masty a pour objectif de fonder une petite entreprise de production cinématographique et de créer un réseau de cinéastes autochtones dans sa communauté. Si l’on se fie à son documentaire primé, The Journey of Nishiyuu (2017) – le film suit le périple de Whapmagoostui à Ottawa que David Kawapit a effectué avec cinq autres jeunes hommes et un guide d’expérience pour sensibiliser la population aux droits des peuples autochtones –, M. Masty est promis à un bel avenir en tant que conteur. 


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