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Les nouveaux programmes d’études supérieures en commissariat de Concordia accueillent trois chercheurs en résidence

4 septembre 2025
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De gauche à droite: eunice bélidor, Dominique Fontaine et Didier Morelli

En septembre, le Département d’histoire de l’art de l’Université Concordia inaugurera ses nouveaux certificat et microprogramme d’études supérieures en études et pratiques commissariales et accueillera ses trois premiers chercheurs en résidence, qui mettront à profit leur expertise pratique et leurs approches nouvelles afin de former la prochaine génération de commissaires.

Faites connaissance avec les chercheurs en résidence 

eunice bélidor (B.A. 2012, Histoire de l'art) – ARTH 676/678 (automne/hiver)

La commissaire et professeure eunice bélidor est enthousiaste à l’idée d’adopter une approche pratique et axée sur l’atelier dans son cours, une philosophie qu’elle résume ainsi : « Le commissariat est un domaine actif qui se pratique en le faisant. »

« Les étudiantes et étudiants doivent comprendre comment le commissariat a émergé comme pratique et comment il continue d’évoluer en fonction des contextes contemporains. Le commissariat est à la fois pratique et relationnel », souligne-t-elle.

« Les étudiantes et étudiants apprendront à travailler avec et pour les artistes, et à reconnaître les différences curatoriales entre divers types d’institutions artistiques », ajoute-t-elle.

portrait of black woman in her library laughing eunice bélidor

Dominique Fontaine – ARTH 678, 677, 679 (hiver/été)

Dominique Fontaine possède une vaste expérience internationale en commissariat et favorise l’art socialement engagé. « En tant que commissaire, j’ai travaillé dans des contextes géographiques variés, ce qui m’a permis d’acquérir une vision d’ensemble de l’art contemporain et des pratiques de commissariat. Cette vision a été façonnée par une approche militante de cette pratique, une reconnaissance de la pluralité des récits historiques et une compréhension du rôle social de l’art », explique-t-elle.

Elle compte adopter dans ses cours une approche similaire consistant notamment à faire des liens entre la théorie et la pratique vécue, que ce soit en classe ou dans le cadre de la préparation d’une exposition collaborative. « La transmission des connaissances et le mentorat de commissaires et de chercheurs en devenir ont toujours été au cœur de mon travail. C’est ma passion pour l’éducation qui guide ma façon d’enseigner, de mentorer et de susciter le dialogue critique, en particulier autour de questions liées à la représentation, à l’équité et au potentiel transformateur des expositions. »

« Pour moi, la pratique du commissariat ne s’est jamais limitée à l’organisation d’expositions. Il s’agit de susciter des conversations pertinentes, fait-elle valoir. Dans un contexte où les inégalités sociales s’accentuent et où les faits historiques sont contestés, la prochaine génération de commissaires doit aborder son travail avec responsabilité et sens de l’éthique, souplesse et curiosité. Les artistes contemporains font déjà ce travail : ils remettent en question les récits dominants, réfléchissent aux problèmes mondiaux urgents et imaginent de nouvelles possibilités. Les commissaires doivent les rencontrer dans cet espace, en adoptant des approches inclusives et tenant compte du contexte qui ont une résonance dans différentes cultures et disciplines. »

portait of woman with red striped shirt Dominique Fontaine

Didier Morelli (BA, 2011) – ARTH 676/678 (automne/hiver)

Les pratiques commissariales évoluant rapidement, Didier Morelli insiste sur la nécessité de s’adapter et de faire preuve d’esprit critique. « Face aux menaces croissantes qui pèsent sur les communautés vulnérables et marginalisées et à la suppression du financement de divers organismes et programmes artistiques partout au pays, il est essentiel que nous considérions le commissariat comme un ensemble de compétences ou une boîte à outils qui peuvent être déployés latéralement de diverses façons pour mettre en lumière les enjeux importants dans le monde qui nous entoure. »

« L’agilité de même que la capacité à jongler avec de nombreuses réalités et à faire confiance à un processus qui n’est pas toujours linéaire ou clair dès le départ sont des qualités essentielles. Elles permettent de se frayer un chemin à travers la confusion et de soulever des questions importantes rendant possibles la conversation, le dialogue et la défense de la liberté, de la vie et des droits humains fondamentaux.

Fort d’une vaste expérience englobant différents lieux, plateformes, techniques et époques, Didier Morelli est impatient d’aider les étudiantes et étudiants à devenir les commissaires d’exposition qu’ils aspirent à être. « J’aime faire le lien entre le passé et le présent, ainsi qu’entre l’animation et l’immobilité, et aller au cœur de ce qui sous-tend les enjeux sociaux, culturels et politiques. Je pense que ce type de programme a un merveilleux potentiel et permettra à chaque personne de forger sa propre voie et sa propre identité en tant que commissaire d’exposition. »

Portrait of white man with curly dark hair smiling Didier Morelli

Apprentissage pratique et dialogue critique

Les programmes offrent un environnement flexible et pratique propice à l’expérimentation, à l’apprentissage et à la création, que ce soit dans les galeries du département, dans le nouveau Laboratoire de conservation critique Elspeth-McConnell ou en partenariat avec la communauté culturelle de Montréal.

Les étudiants acquerront des compétences qui ont une importance croissante dans le paysage contemporain du commissariat – préparation d’expositions, gestion de projets, approches collaboratives.

« Il s’agit de susciter des conversations qui comptent, de faire des liens entre théorie et pratique et d’explorer les interactions entre l’art et la société », conclut Gabrielle Moser, conseillère du programme d’études supérieures en commissariat et nouvelle directrice de l’Institut Gail-et-Stephen-A.-Jarislowsky. « Guidés par ces trois universitaires d’exception, nul doute que les étudiants de notre première cohorte acquerront une profonde compréhension des aspects conceptuels et pratiques du travail de commissariat contemporain. »
 

Apprenez-en davantage sur le certificat et le microprogramme d’études supérieures en études et pratiques commissariales.

 



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