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La canneberge peut procurer un élan tout naturel aux adeptes de la course, selon une nouvelle étude de l’Université Concordia

La vitesse de course ainsi que les taux sanguins de lactate et d’oxygène s’améliorent avec la consommation quotidienne d’extrait, constatent Francis Parenteau et Andreas Bergdahl
19 mars 2024
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Photo : Yulia Khlebnikova via Unsplash
Photo : Yulia Khlebnikova via Unsplash

Les athlètes de compétition sont toujours à la recherche d’un avantage supplémentaire qui peut les aider à améliorer leurs performances sportives. Or, selon une nouvelle étude dont le compte rendu a été publié dans la revue Physical Activity and Nutrition, l’élan tant recherché pourrait se trouver dans la canneberge commune.

Dans une série d’essais auxquels ont participé des coureuses et coureurs de fond chevronnés, les chercheurs ont constaté que l’ingestion d’un supplément de canneberges pendant 28 jours consécutifs entraînait des améliorations notables sur le plan de la performance et de la fatigue musculaire après des essais chronométrés sur 1 500 mètres. Qui plus est, le rythme de réoxygénation s’est révélé plus rapide, et la vitesse de course s’est améliorée de 1,5 pour cent.

« Quand il est question de sport d’élite, le moindre avantage peut faire la différence entre terminer cinquième ou monter sur le podium », fait remarquer Andreas Bergdahl, professeur agrégé au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée de l’Université Concordia et auteur en chef de l’article.

Andreas Bergdahl est barbu et porte une chemise bleue, Francis Parenteau est barbu et porte un polo à manches courtes. « Quand il est question de sport d’élite, le moindre avantage peut faire la différence entre terminer cinquième ou monter sur le podium », remarquent Andreas Bergdahl (à gauche) et Francis Parenteau.

Effets sur différents systèmes énergétiques

Les chercheurs ont recruté 14 coureuses et coureurs de haut niveau, issus de l’équipe universitaire d’athlétisme de l’Université Concordia et de deux clubs de course de Montréal, qui effectuaient au moins cinq heures d’entraînement d’endurance par semaine.

Les athlètes ont couru deux épreuves contre la montre – l’une sur 1 500 mètres, l’autre sur 400 mètres – lors de trois visites distinctes. La première visite a servi de référence. À la deuxième, ils ont reçu une seule dose élevée d’extrait de canneberge deux heures avant de courir. Les athlètes ont ensuite été invités à consommer quotidiennement une petite dose d’extrait de canneberge pendant 28 jours, après quoi ils ont répété les courses une troisième fois.

« Nous avons choisi ces distances pour tester les effets de l’extrait de canneberge sur différents systèmes énergétiques », explique Francis Parenteau, doctorant et auteur principal de l’article. « L’épreuve du 400 mètres est courte et intense et fait appel au système anaérobie, alors que l’épreuve du 1 500 mètres fait appel au système aérobie tout en étant plus courte que ce que les athlètes ont l’habitude de courir. Comme ils ne s’entraînent pas à franchir cette distance, nous avons pu isoler les effets de l’entraînement en tant que variable. »

Outre le temps de course, les chercheurs ont mesuré le taux de lactate sanguin après l’effort, lequel est un marqueur de la fatigue musculaire potentielle et du manque d’oxygène. Ils ont également fixé un appareil portable de spectroscopie proche infrarouge sur les coureuses et coureurs pour mesurer les taux d’oxygénation des muscles avant, pendant et après la course.

Après analyse des données, les chercheurs ont constaté que la consommation d’extrait de canneberge pendant 28 jours tendait à faire augmenter la vitesse de course dans le contre-la-montre du 1 500 mètres, mais pas dans celui du 400 mètres. Ils ont en outre observé une réduction de l’accumulation de lactate après l’épreuve du 400 mètres, mais pas après celle du 1 500 mètres, par rapport aux valeurs de référence.

Les données ont par ailleurs montré que l’extrait de canneberge favorise une meilleure extraction de l’oxygène par le muscle, une meilleure élimination du lactate et une désoxygénation musculaire plus lente.

La meilleure amie du coureur vient du Québec

La canneberge est extraordinairement riche en polyphénols, un composé naturel aux propriétés antioxydantes. Ces caractéristiques contribuent à protéger l’organisme des effets néfastes des radicaux libres produits lors d’un exercice physique intense.

Qui plus est, la canneberge est une espèce indigène et fait l’objet d’une importante culture industrielle au Québec. En effet, selon Statistique Canada, environ 60 pour cent de la production canadienne de canneberges est québécoise.

« La beauté de ce composé est qu’il est entièrement naturel », explique le Pr Bergdahl. « C’est un ergogène – ce qui signifie qu’il améliore la performance – mais ce n’est pas un stéroïde anabolisant. Ainsi, les athlètes peuvent profiter de cet important coup de pouce et améliorer leurs performances sportives simplement en consommant plus de canneberges. »

Lisez l’article cité (en anglais) : Cranberry supplementation improves physiological markers of performance in trained runners..”



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