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Communiqué de presse

L’Iran : une empreinte qui perdure

Dans son dernier ouvrage, le professeur de Concordia Richard Foltz explore l’influence de cette ancienne civilisation sur l’Occident

Montréal, le 1er décembre 2015 — Accord sur le nucléaire avec la Russie. Violations des droits de la personne. Emprisonnement d’un journaliste occidental. Les nouvelles qui nous parviennent de l’Iran ces derniers jours sont pour le moins préoccupantes.

Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Immuable berceau d’une des civilisations les plus anciennes, l’Iran est au cœur de l’histoire du monde depuis trois millénaires.

C’est le message que Richard Foltz, chercheur à l’Université Concordia, s’efforce de transmettre dans son plus récent livre intitulé Iran in World History (Oxford University Press). Abordant le sujet sous plusieurs angles – religion, littérature, arts et politique –, l’auteur propose une histoire complète d’une des civilisations les plus influentes et offre des exemples frappants du rôle qu’elle continue de jouer aujourd’hui.

« En faisant état de la place de l’Iran dans l’histoire mondiale, j’entends rappeler au lecteur que, depuis l’époque de la Grèce antique, l’Iran est la civilisation par rapport à laquelle l’Occident se définit, explique le Pr Foltz, qui enseigne au Département des sciences des religions. Au-delà des stéréotypes qui se perpétuent encore de nos jours, il y a toujours eu une interaction et une influence mutuelle considérables entre l’Iran et le monde occidental. »

Situé au carrefour de l’Orient et de l’Occident, l’Iran garde la marque de sa rencontre avec d’autres cultures, qui portent elles-mêmes toujours son empreinte. Des jardins paradisiaques aux tapis persans en passant par la poésie mystique de Roumi et de Hafez, les contributions de l’Iran lui ont valu une place aux côtés des sociétés les plus raffinées et sophistiquées de l’histoire.

L’œuvre du Pr Foltz témoigne de la diffusion de la culture iranienne parmi diverses populations, de la Méditerranée à l’océan Indien, le long de la route de la soie jusqu’en Chine, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. 

“There has always been considerable mutual influence and interaction between Iran and the West,” says Richard Foltz, Concordia professor and author, pictured here in Persepolis. “There has always been considerable mutual influence and interaction between Iran and the West,” says Richard Foltz, Concordia professor and author, pictured here in Persepolis.

L’auteur met en lumière le vaste apport de l’Iran à l’histoire du monde en soulignant le rôle de protagonistes clés, tels que les anciens bâtisseurs d’empires, notamment Cyrus le Grand et Darius I; le médecin et philosophe médiéval Avicenne; et les empereurs moghols du début des temps modernes, en l’occurrence Shah Jahan, qui a bâti le célèbre Taj Mahal, en Inde.

Le texte entraîne également le lecteur dans l’Iran d’aujourd’hui. Ainsi, le Pr Foltz montre comment – à compter de l’établissement de la dynastie des Pahlavi par Reza Shah en 1925, jusqu’à la révolution de 1978-1979 sous l’ayatollah Khomeini – l’Iran a entamé un processus de modernisation qui a mené à la généralisation de l’alphabétisation et à la croissance du mouvement féministe, faisant du pays une des nations en voie de développement les plus avancées.

« Malgré ces progrès, l’absence de liberté politique continue de frustrer de nombreux Iraniens et Iraniennes, et le pays est souvent considéré par l’Occident comme un paria sur le plan international, fait remarquer le Pr Foltz. Aujourd’hui, l’Iran est rarement bien traité dans les médias occidentaux, et ce, malgré les réalisations remarquables de ses citoyens dans une multitude de domaines. »

« L’Iran est le pays le plus stable – et, à plusieurs égards, le plus avancé – du Moyen-Orient contemporain », précise-t-il.

« Pendant vingt-cinq siècles, l’Iran a été le moteur du Moyen-Orient. Il est par conséquent irréaliste d’essayer de lui dérober ce titre aujourd’hui. D’accuser le pays d’atteinte aux droits de la personne tout en soutenant d’autres nations de la région dont la réputation à cet égard n’est guère plus reluisante serait faire preuve d’hypocrisie », conclut l’auteur. 


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