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Des idées basées sur la science et l’expérience pour amorcer la rentrée scolaire

3 septembre 2025
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Par William M. Bukowski, Lina Maria Lopez et Sandy Plamondon

Source: Media Relations

Cet articlé a été publié dans Le Devoir.

Partout à Montréal, les parents se demandent : « Où est donc passé l’été ? » En même temps, ils réfléchissent à ce qu’ils pourraient dire à leurs enfants alors qu’une nouvelle année scolaire commence. Voici quelques pistes pour aider les élèves et leurs parents à bien entamer la rentrée. Elles s’appuient sur nos projets de recherche et sur de nombreuses années passées dans les classes — bien plus que nous ne voulons en compter.

Une nouvelle année scolaire signifie de nouveaux enseignants et de nouveaux camarades. C’est excitant, mais aussi stressant. L’anxiété liée aux amis, aux évaluations et aux nouvelles routines atteint souvent un sommet en septembre, surtout chez les plus grands. Heureusement, cette anxiété tend à diminuer lorsque les enfants reprennent leurs repères. Le sentiment de sécurité demeure le meilleur antidote à l’anxiété.

L’amitié constitue une source de sécurité à tout âge. Encourageons les enfants à choisir des amis qui ne sont pas seulement agréables à fréquenter, mais aussi fiables. La tentation d’aller vers les élèves « populaires » est grande, mais elle peut faire oublier des camarades plus discrets qui offrent pourtant du soutien et de la bienveillance.

La sécurité dans les apprentissages passe aussi par l’organisation. Ce n’est pas spectaculaire, mais ça fonctionne. L’organisation favorise la planification, la régularité et l’attention aux détails. Aider un enfant à établir des stratégies pour faire ses devoirs et se préparer aux échéances à court terme (le quiz du lendemain) comme à long terme (le test de la semaine prochaine ou le projet de fin de mois) permet d’éviter les crises et encourage l’autodiscipline. Une routine fait gagner du temps, réduit le stress et rend les objectifs atteignables.

Se fixer des buts ambitieux mais réalistes nourrit la fierté et la motivation. La fierté naît de l’accomplissement de tâches valorisées, surtout lorsqu’elles le sont aussi par les autres. Aider un enfant à établir des objectifs atteignables renforce son estime de soi.

Attention toutefois à ne pas trop surveiller. L’autonomie fait partie intégrante de l’expérience scolaire.

Les parents doivent rester attentifs aux progrès de leurs enfants, mais un contrôle excessif ne sert personne. Offrir de l’aide quand elle est vraiment nécessaire, et se retirer quand elle ne l’est pas : voilà l’équilibre à trouver.

Les félicitations doivent porter sur les efforts et les comportements qui ont mené à la réussite, plutôt que sur les qualités supposées. Dire à un enfant : « Tu as persévéré et trouvé une bonne façon de résoudre ce problème » est plus constructif que de lui répéter : « Tu es intelligent ».

Les enseignants, eux aussi, souhaitent la réussite des enfants. En cas de problème, mieux vaut d’abord s’adresser à eux. La plupart des enseignants cherchent à collaborer avec les familles pour trouver des solutions. Les parents sont leurs meilleurs alliés : communiquer et coopérer est essentiel. Et quand une difficulté surgit, demander à l’enfant ce qu’il considère comme une solution peut aussi ouvrir la voie.

Sortir de sa zone de confort est bénéfique. Les enfants qui entretiennent des amitiés avec des camarades de l’autre genre, ou avec des pairs d’origines différentes, présentent en général un plus grand bien-être que ceux qui restent uniquement dans leur groupe habituel.

Enfin, notre conseil le plus important : aidons les enfants à comprendre que découvrir de nouvelles matières, acquérir de nouvelles compétences, partager la compagnie de leurs camarades et être un bon ami font partie des grands plaisirs de la vie.




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