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John Hayto, membre de la première promotion de l’Université Concordia en 1975, fait le bilan des 50 dernières années

« Il n’existait pas de meilleur endroit que le campus Loyola au début des années 1970. »
27 octobre 2023
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portrait d'un homme barbu qui porte une chemise blanche John Hayto, B. Ing. 1975

L’Expo 67. La crise du FLQ. L’organisation des Jeux olympiques d’été de 1976.

Il y a près de 50 ans, John Hayto, B. Ing. 1975, était membre de la toute première promotion de l’Université Concordia. Encore aujourd’hui, lorsqu’il évoque sa vie d’étudiant, son enthousiasme est palpable.

John Hayto a jadis fréquenté l’école secondaire Loyola, alors dirigée par les Jésuites. Durant cette période, il était aussi enfant de chœur à l’église Saint-Ignace-de-Loyola. Il a ensuite poursuivi ses études dans l’établissement voisin, le Loyola College, qui allait fusionner avec la Sir George Williams University pour créer l’Université Concordia en 1974.

« Pour l’adolescent montréalais que j’étais, c’était une période exaltante qui offrait d’infinies possibilités », témoigne le retraité qui a fait carrière à titre de gestionnaire dans le secteur des télécommunications.

« Le mouvement de contre-culture prenait de l’ampleur, il y avait des manifestations antiguerre sur le campus. C’était une époque très ‟sexe, drogue et rock ‘n’ roll”, et on assistait à l’éveil de la conscience politique et sociale. »

M. Hayto se souvient du jour où le Front de libération du Québec a posé une bombe sur le campus Loyola, le 5 mai 1969.

« Heureusement, personne n’a été blessé, relate-t-il. Je crois que beaucoup d’entre nous ont interprété cet incident comme un signal que notre passage à l’âge adulte aurait lieu dans une période de grande incertitude et de changement. »

portrait en noir et blanc d'un jeune homme portant une tuque avec un appareil photo pliable le jeune John Hayto, photographe

Passionné de photographie et athlète accompli, John Hayto a fait la chronique de la vie étudiante dans le Loyola News et participé à des courses de ski avec l’équipe universitaire.

« Pour un photographe, il n’existait pas de meilleur endroit que le campus Loyola au début des années 1970, assure-t-il. Les modes étaient extravagantes; c’était un climat de grande effervescence. »

« Je cultivais une passion pour le ski depuis mon plus jeune âge. J’étais ravi de pouvoir me joindre à une équipe universitaire. »

« J’entrevoyais d’innombrables possibilités de carrière qui s’offraient à moi. »

Véritable touche-à-tout impliqué dans la vie universitaire, John Hayto a vite été remarqué par la direction du campus Loyola.

« À un certain moment, je suivais trop de cours en même temps – neuf, je crois – puis, étant donné toutes les activités parascolaires auxquelles je participais, mes notes avaient baissé, se rappelle-t-il. On m’a donc convoqué au décanat pour un entretien. »

Dès lors, John Hayto s’est attelé à la tâche et, comme son père avant lui, a obtenu un baccalauréat en génie civil. Peu de temps après, il décrochera également un MBA de l’École de gestion Ivey de l’Université Western.

Ces deux formations furent pour lui une combinaison gagnante.

« Je me considère très chanceux d’avoir obtenu ces deux diplômes à ce moment-là », observe M Hayto, qui vit aujourd’hui à Burnaby, en Colombie-Britannique, avec sa femme Cindy, physiothérapeute et ergothérapeute.

« J’entrevoyais d’innombrables possibilités de carrière qui s’offraient à moi. La réalité est sans doute différente pour les étudiants d’aujourd’hui : la concurrence est féroce de nos jours. »

Grâce à sa double formation en génie et en administration, John Hayto s’est bâti une brillante carrière dans le domaine des télécommunications, notamment auprès de géants de l’industrie comme Nortel et Alcatel, à une époque où la fibre optique n’en était qu’à ses débuts. 

M. Hayto, qui a notamment travaillé à Montréal, à Saskatoon puis à Vancouver, a toujours su concilier ses responsabilités professionnelles avec un mode de vie actif. Cindy, bénévole engagée et ancienne triathlonienne de compétition, l’a accompagné tout au long de son parcours.

« Pratiquer diverses activités ensemble est réellement salutaire, que ce soit le golf, le ski, le tennis ou l’action philanthropique auprès d’organismes de notre communauté », illustre M. Hayto, ancien président et membre actuel du conseil d’administration du Club Rotary de Vancouver.

« Mon mode vie s’inspire essentiellement de la tradition de service des Jésuites, élément marquant de mon expérience à Loyola. »

Au terme de son témoignage sur son passage à Loyola et à Concordia, John Hayto affirme être resté en contact avec ses anciens camarades de classe. Il passe d’ailleurs beaucoup de temps dans la région de Montréal tous les ans.

À l’approche du 50e anniversaire de Concordia, John Hayto se dit frappé par la vitesse à laquelle toutes ces années ont passé et impressionné de voir à quel point son alma mater a évolué.

« Lorsque j’étudiais à Loyola, nous entendions parler de la fusion qui allait permettre la création de l’Université Concordia, et ce projet suscitait des questions et un certain scepticisme, se souvient-il. Nous ne comprenions pas comment tout cela allait fonctionner et de quelle façon cette fusion entre les deux établissements allait se concrétiser. »

« Avec le recul, je trouve formidable de voir que Concordia s’est forgé sa propre identité tout en restant fidèle à l’esprit du Loyola College et de la Sir George Williams University. »



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