Skip to main content

Feuillets synthèses

Consultez les feuillets synthèses et le papier virtuel produit par la Chaire de recherche sur l'étude du jeu.

Consultez la version PDF du feuillet No. 6 ici.

LES TRAJECTOIRES DE JEU AU QUÉBEC

Les deux dernières enquêtes populationnelles sur les jeux de hasard et d’argent (JHA) menées au Québec en 2009 et 2012, ont révélé que le taux de participation aux JHA a diminué alors que la proportion de joueurs problématiques* est demeurée stable [1]. Toutefois, on en sait peu sur la nature transitoire ou la chronicité des problèmes de jeu et sur la manière dont ils émergent, évoluent et déclinent avec le temps.

L'influence des événements de vie sur les trajectoires de jeu

Il existe une inter-influence entre la gravité des problèmes de jeu et le cumul d’évènements de vie stressants (figure 2). Selon les résultats de l’étude menée au Québec [10]:

1. La gravité des problèmes de jeu en 2009 a eu un effet sur le nombre d’événements de vie négatifs déclarés par les joueurs un an plus tard, en 2010 ;

2. Le nombre d’événements de vie que les joueurs ont déclaré en 2010, indicateurs du niveau de stress vécu, a influencé la gravité des problèmes de jeu déclarée un an plus tard, en 2011.

Figure 2: Assocation entre la gravité des problèmes de jeu et les
événements de vie cumulatifs

Les résultats de l’étude québécoise sont similaires aux études menées antérieurement indiquant que :

  • Les événements quotidiens stressants ont un lien direct avec le désir de jouer parmi les joueurs problé- matiques adultes [11];
  • Les changements d’états émotionnels tels que la détresse, la dépression ou l’anxiété, ainsi que la détérioration de la situation financière sont associés à l’initiation au jeu ou à des changements dans la gravité des problèmes liés aux JHA [12-15].

* Le jeu problématique regroupe les catégories des joueurs qui sont à risque modéré de développer un problème de jeu et les joueurs problématique selon l’Indice de Gravité du Jeu Problématique (IGJP) [17].

** Les scores à l’IGJP en 2011 ont été utilisés pour évaluer les associations avec les 41 évènements de vie spécifiques survenus au cours de l’année 2010. Pour plus de détails, consulter Luce et al., 2016 [10].

Méthodologie

L’échantillon pour cette étude a été recruté à partir de l’enquête ENHJEU-QUÉBEC, menée en 2009 auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte du Québec (N = 11,888). En se basant sur le score des répondants sur l’Indice de Gravité du Jeu Problématique (IGJP) [17], tous les joueurs problématiques (n=60), les joueurs à risque modéré (n=138), les joueurs à risque faible (n=62) ainsi que 54 joueurs non problématiques sélectionnés aléatoirement ont été invités à participer à une étude de suivi portant sur leurs habitudes de jeu. En tout, 137 joueurs ont complété les trois études de suivi. La première vague a été réalisée quatre semaines après l’étude initiale en 2009, tandis que les vagues 2 et 3 ont été réalisées respectivement 12 et 24 mois plus tard, en 2010 et 2011. Lors des trois vagues, le niveau de gravité des problèmes de jeu utilisant l’IGJP, et l’occurrence d’évènements de vie significatifs selon l’échelle de changement de vie de Holmes et Rahe (Social Readjustment Scale [18]) ont été évalués. Une échelle a également été créée afin d’évaluer le niveau de stress individuel en additionnant le nombres d’événements déclarés par les répondants [19]. (Pour plus de détails sur la méthodologie de cette enquête, voir Luce et al, 2016 [2, 10]).

References

  1. Kairouz, S., Paradis, C., Nadeau, L., Hamel, D., & Robillard, C. (2015). Patterns and trends in gambling participation in the Quebec population between 2009 and 2012. Canadian Journal of Public Health, 106, 115–120.
  2. Luce, C., Nadeau, L., & Kairouz, S. (2016). Pathways and transitions of gamblers over two years. International Gambling Studies, 1–16. http://dx.doi.org/10.1080/14459795.2016.1209780
  3. Abbott, M. W., Stone, C. A., Billi, R., & Yeung, K. (2016). Gambling and problem gambling in Victoria, Australia: Changes over 5 years. Journal of Gambling Studies, 32, 47–78.
  4. Billi, R., Stone, C. A., Marden, P., & Yeung, K. (2014). The Victorian gambling study: A longitudinal study of gambling and health in Victoria, 2008–2012. North Melbourne, AU: Victorian Responsible Gambling Foundation
  5. Challet-Bouju, G., Hardouin, J.-B., Vénisse, J.-L., Romo, L., Valleur, M., Magalon, D., Grall-Bronnec, M. (2014). Study protocol: The JEU cohort study—Transversal multiaxial evaluation and 5-year follow-up of a cohort of French gamblers. BMC Psychiatry, 14, 226. 
  6. el-Guebaly, N., Casey, D. M., Currie, S. R., Hodgins, D. C., Schopflocher, D. P., Smith, G. J., & Williams, R. J. (2015). The Leisure, Lifestyle, & Lifecycle Project (LLLP): A longitudinal study of gambling in Alberta. Final report for the Alberta Gambling Research Institute (AGRI). 
  7. Reith, G., & Dobbie, F. (2013). Gambling careers: A longitudinal, qualitative study of gambling behaviour. Addiction Research & Theory, 21, 376–390. Addiction Research & Theory, 21(5), 373-390.
  8. Slutske, W. S. (2006). Natural recovery and treatment-seeking in pathological, gambling: Results of two U.S. national surveys. The American Journal of Psychiatry, 163, 297–302.
  9. Williams, R. J., Hann, R. G., Schopflocher, D., West, B., McLaughlin, P., White, N., … Flexhaug, T. (2015). Quinte longitudinal study of gambling and problem gambling. Report of the Ontario Problem Gambling Research Centre. 
  10. Luce, C., Kairouz, S., Nadeau, L., & Monson, E. (2016) Life events and problem gambling severity : A prospective study of adult gamblers, Psychology of Addictive Behaviours. 
  11. Elman, I., Tschibelu, E., & Borsook, D. (2010). Psychosocial stress and its, relationship to gambling urges in individuals with pathological gambling. The American Journal on Addictions, 19, 332–339.
  12. Abbott, M. W. (2012, April). Pacific islands longitudinal families study. Paper presented at the Annual Alberta Gambling Research Institute Conference, Banff, Alberta, Canada.
  13. Abbott, M. W., Bellringer, M., Garrett, N., & Mundy-McPherson, S. (2014). New Zealand 2012 national gambling study: Gambling harm and problem gambling (Research Report No. 2). Auckland, New Zealand: Gambling and Addictions Research Centre.
  14. Shaffer, H. J., & Hall, M. N. (2002). The natural history of gambling and drinking problems among casino employees. The Journal of Social Psychology, 142, 405– 424. 
  15. Wiebe, J., Cox, B., & Falkowski-Ham, A. (2003). Psychological and social factors associated with problem gambling in Ontario: A one year follow-up study. Ottawa, ON, Canada: Ontario Problem Gambling Research Centre.
  16. Bergevin, T., Gupta, R., Derevensky, J., & Kaufman, F. (2006). Adolescent gambling: Understanding the role of stress and coping. Journal of Gambling Studies, 22, 195–208.
  17. Ferris, J., & Wynne, H. (2001). The Canadian problem gambling index. Ottawa, ON: Canadian Centre on Substance Abuse.
  18. Holmes, T. H., & Rahe, R. H. (1967). The social readjustment rating scale. Journal of Psychosomatic Research, 11, 213–218.
  19. Scully, J. A., Tosi, H., & Banning, K. (2000). Life event checklists: Revisiting the social readjustment rating scale after 30 years. Educational and Psychological Measurement, 60, 864–876.

Consultez la version pdf du feuillet synthèse No 5 ici.

LE NOUVEAU VISAGE DU JEU EN LIGNE

À une époque pas si lointaine que ça, les jeux de hasard et d’argent (JHA) étaient presque l’exclusivité des casinos, de quelques bars ou de sous-sols où se jouaient quelques parties de poker entre amis. Depuis l’avènement de l’univers « en ligne » et des nouvelles technologies, les JHA sont de plus en plus accessibles et ce dans une multitude de lieux et de contextes : à la maison sur son ordinateur, sur son cellulaire, par exemple en attendant l’autobus ou bien sur sa tablette électronique quand on fait de l’insomnie. L’univers en ligne a ouvert la porte à de nouvelles formes de jeux hybrides qui nous invitent à revoir notre façon de définir les JHA et nous met face à de nouveaux défis soulevés par cette nouvelle génération de jeu pour la recherche et l’intervention. Ce billet vise à ouvrir une réflexion sur les nouvelles formes de jeux en ligne, leur consommation, leur potentiel addictif et les enjeux qu’ils soulèvent pour l’intervention.

La nouvelle génération de JHA: les JHA hybrides

Les JHA hybrides sont des jeux digitalisés qui ont émergés par l’effet de deux types de transformation des produits du jeu (voir Figure). Le jeu hybride résulte, dans certains cas, de l’application aux JHA de contenus propres aux jeux vidéo, tel un facteur d’habileté du joueur ou une plus grande interactivité dans le jeu (processus de ludification). À l’inverse, le jeu hybride peut intégrer dans les jeux vidéo des caractéristiques propres aux JHA, telle l’instauration dans le jeu de systèmes de microtransactions qui permettent l’achat d’items pour gagner des privilèges au jeu, l’insertion de possibilités de mises d’argent, ou d’éléments de chance (processus de gamblification) (Gainsbury, King, Abarbanel, Delfabbro et Hing, 2015). Les entreprises de jeu génèrent leurs revenus à travers ces microtransactions, dont le processus global est désigné par le terme « monétisation » (De Rosa et Burgess, 2014). Ces hybrides ont envahi les réseaux sociaux comme Facebook et font désormais partie intégrante de l’environnement en ligne. Une récente étude a déterminé que 54 des 100 jeux les plus populaires sur Facebook, qui ne sont pas classifiés comme des JHA, présentent pourtant du contenu de JHA (Jacques et al., 2016).

Les caractéristiques et enjeux du JHA

Les JHA hybrides sont omniprésents. Ces jeux en ligne et les crédits nécessaires pour y jouer sont accessibles instantanément. Il ne suffit que d’un clic et vous voilà plongé dans un jeu conçu pour être le plus stimulant possible. Via le téléphone intelligent ou encore Facebook, on ne manquera pas l’opportunité de vous rappeler de jouer et de dépenser quelques crédits réels, mais intangibles (Reith, 2015).

Les JHA hybrides sont personnalisés. L’industrie du jeu en ligne cherche continuellement à personnaliser les plateformes et les expériences de jeu selon votre profil en enregistrant des données sur vos comportements et votre localisation (Reith, 2015). À travers les informations qu’ils collectent en temps réel sur ses joueurs, les opérateurs peuvent même altérer l’expérience du joueur. Par exemple, certains jeux font parvenir au joueur des messages personnalisés basés sur l’historique de jeu et les préférences (Reith, 2015).

Les JHA hybrides misent sur le temps. La grande accessibilité des hybrides et leur caractère hautement stimulant garderaient le joueur « scotché » à son écran et l’empêcherait de réaliser des activités quotidiennes importantes. Certains auteurs considèrent que le temps passé en excès au jeu est un temps emprunté à d’autres activités essentielles : ce temps monopolisé au jeu viendrait transformer littéralement notre quotidien et nos priorités (Vihelmson, Thulin et Elldér, 2016) et nous laisse avec cette dette de temps empruntée à d’autres sphères importantes de notre vie, le travail, les études, ou plus fondamentalement l’alimentation, le sommeil ou la socialisation (Vihelmson et al, 2016). Ce déséquilibre dans l’allocation du temps pourrait devenir une source de problèmes et de méfaits potentiels pour le joueur et son entourage.

Intervention

En terme d’intervention, les jeux hybrides posent de nombreux défis pour les intervenants. Peut-on réellement demander à un joueur problématique de s’exclure des réseaux sociaux où les jeux hybrides comme Candy Crush Saga sont présents massivement? Peut-on lui demander tout simplement de cesser d’utiliser son ordinateur ou son téléphone intelligent pour éliminer la tentation? Considérant la place occupée par la technologie dans notre vie quotidienne cela semble compliqué, voire irréaliste. Les intervenants évoluent ici probablement dans une situation requérant une gestion du temps. C’est la répartition du temps entre activités en ligne et autres activités qui définit en grande partie le type d’utilisateur (Vihelmson et al, 2016). Un individu qui accorde trop de temps aux jeux en ligne doit donc apprendre à gérer ce temps et à le redistribuer dans des activités quotidiennes. Tout comme l’argent dépensé dans les jeux, le temps utilisé pour jouer est emprunté sur des activités essentielles et il faut le redonner à ces activités afin de réduire les effets collatéraux d’un excès d’utilisation des produits présents sur internet et d’une dépendance au jeu en ligne. 

 

Le contenu de ce feuillet a été initialement publié sur le site de l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) le 30 septembre 2016 : Le nouveau visage des jeux en ligne

Auteurs:
Sylvia Kairouz
Philippe Laperle
Frédéric Dussault

Références

  1. De Rosa, M. et Burgess, M. (2014). Monétisation des médias numériques. Tendances, observations et stratégies efficaces. Ontario : Alliance canadienne interactive.
  2. Gainsbury, S., King, D., Abarbanel, B., Delfabbro, P. et Hing, N. (2015). Convergence of gambling and gaming in digital media. Victoria, Australie : Victorian Responsible Gambling Foundation.
  3. Jacques, C., Fortin-Guichard, D., Bergeron, P-Y., Boudreault, C., Lévesque, D. et Giroux, I. (2016). Gambling content in Facebook games : A common phenomenon? Computers in Human Behavior, 57, 48-53.
  4. Reith, G. (2015). Gambling 2 : A political economy of mobile and social gambling. Communication présentée au Symposium Interactif d’été : Recherche 2.0, Montréal, Québec. Repéré à https://www.concordia.ca/content/dam/artsci/research/lifestyle-addiction/docs/events/summer-school-2015/Reith_SIS_June2015.pdf
  5. Vihelmson, B., Thulin, E. et Elldér, E. (2016). Where does time spent on the Internet come from? Tracing the influence of information and communications technology use on daily activities. Information, Communication & Society, 1-14. 

Consultez la version pdf du feuillet synthèse No 4 ici.

TENDANCES ET ÉVOLUTION DES PRATIQUES DE JEUX DE HASARD ET D’ARGENT DE LA POPULATION QUÉBÉCOISE ENTRE 2009 ET 2012

Ce feuillet a été préparé par la Chaire de recherche sur l’étude de jeu en collaboration avec le Centre de réadaptation en dépendance de Montréal et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

Contexte

Au Canada, une part significative des fonds publics est consacrée à la prévention des méfaits associés à certaines pratiques de jeux de hasard et d’argent (JHA) ainsi qu’au traitement du jeu problématique. La répartition de ces ressources doit reposer sur des données valides de prévalence ainsi que sur les tendances observées dans la population.1,2

Ce feuillet décrit la situation propre au Québec en présentant les tendances de la participation aux JHA dans la population générale adulte et au sein de différents groupes sociodémographiques ainsi que l’évolution de la proportion de joueurs à risque et des joueurs problématiques entre 2009 et 2012.

Globalement, les études de prévalence les plus récentes révèlent une tendance à la baisse dans la participation aux JHA dans plusieurs pays malgré certaines augmentations ponctuelles, notamment en France4 et en Grande-Bretagne3 (Figure 1) . Les prévalences de jeu problématiques demeurent stables.3-8

Figure 1. Évolution de la participation aux jeux de hasard et d'argent

Portrait du Québec

Figure 2. Prévalence des jeux de hasard et d'argent au Québec (2009-2012)

La proportion de Québécois et de Québécoises qui n’a jamais joué à des JHA au cours de leur vie a augmenté entre 2009 et 2012, indiquant possiblement une baisse de popularité des JHA auprès de la population adulte du Québec.1,2 De plus, la proportion d’individus ayant parié ou misé de l’argent à au moins une activité de JHA au cours de la dernière année a diminué de façon significative durant la même période (Figure 2).1,2

Le taux de participation suit des tendances différentes selon l'activité de jeu. Ainsi la participation à la loterie a diminué de façon significative entre 2009 et 2012 alors que les jeux d'habilité sont devenus plus populaires. La participation à des jeux en ligne est demeurée stable tandis que la participation à des JHA dans les casinos, au Québec, a augmenté (Figure 3).1,2

La participation aux JHA est plus élevée chez les hommes, les individus âgés entre 45 et 64 ans, les personnes actives sur le marché du travail et celles détenant un diplôme d’études secondaires ou collégiales. De plus, la participation est significativement plus faible chez les personnes célibataires ainsi que parmi celles rapportant un revenu familial inférieur à 20 000$ (données non-présentées).1,2

Les écarts dans les taux de participation aux JHA entre les sous-groupes de la population perdurent entre 2009 et 2012. Ainsi, la baisse dans le taux de participation au JHA pour l’ensemble de la population n’est pas attribuable à des sous-groupes spécifiques.1,2


Entre 2009 et 2012, la prévalence des joueurs problématiques est demeurée inchangée, alors que la prévalence des joueurs sans problème a diminué de manière significative (Figure 4).2


La part des joueurs problématiques varie selon le type de jeu (Figure 5). En comparaison à l'ensemble des activités, les machines à sous, le poker, les appareils de loterie vidéo et le bingo sont les activités ayant une proportion de joueurs problématiques significativement supérieure (p<0.05).2

Méthodologie

Les résultats proviennent de l’Enquête sur les habitudes de jeu des Québécois (ENHJEU-Québec, 2009-2012)2, menées auprès de la population âgée de 18 ans ou plus, non-institutionnalisé et vivant dans les ménages privés à travers la province de Québec. Le portrait sur les habitudes de jeux a été crée à partir de données recueillies auprès de 11,888 personnes en 2009 et 12,008 personnes en 2012, au moyen d’entrevues téléphoniques. La participation aux JHA a été mesurée comme étant la mise d’argent sur au moins une des onze activités suivantes: Loterie, bingo, courses de chevaux, machines à sous, appareils de loterie vidéo, poker, jeux de table, keno, paris sportifs, jeux de cartes, jeux d’habiletés.

   

Les joueurs ont été classés selon les quatre catégories de l’Indice canadien du jeu excessif9 pour refléter la gravité de leur problème de jeu.

CATÉGORIE DE JOUEUR* SCORE
Joueurs sans problème 0
Joueurs à faible risque 1 à 2
Joueurs à risque modéré 3 à 7
Joueurs pathologiques 8 +

* En raison du faible nombre de joueurs pathologiques probables, les catégories de joueurs à risque modéré et pathologiques probables ont été jumelées pour constituer la catégorie de joueurs problématiques.

Conclusion

Cette étude révèle une diminution significative de la proportion de joueurs au Québec. Cette diminution survient malgré une augmentation des opportunités de jeu dans la province, en particulier, l’ouverture d’un nouveau casino dans la zone touristique de Mont-Tremblant (2009) et le lancement du nouveau site de jeu en ligne Espacejeux (2010). Cette augmentation de l’offre se maintient avec, entre autres, les nouvelles options de paris sportifs en ligne, ce qui commande une vigilance continue au cours des prochaines années.1,2

Bien que la proportion de joueurs est à la baisse au Québec, celle des joueurs problématiques est demeurée inchangée. Par conséquent, les ressources publiques allouées à cet effet doivent être maintenues, tout comme elles doivent l’être pour les mesures de prévention secondaire ciblant les individus vulnérables.1,2

Des études comparatives interprovinciales sont souhaitables pour examiner l’effet de la légalisation de l’offre de jeu en ligne sur les pratiques de jeu et les problèmes qui y sont associés.

Références

  1. Kairouz, S., Paradis, C., Nadeau, L., Hamel, D., & Robillard, C. (2015). Patterns and trends in gambling participation in the Quebec population between 2009 and 2012. Canadian Journal of Public Health, 106(3), 115-120.
  2. Kairouz, S., & Nadeau, L. (2014, février 14). Enquête ENHJEU-Quebec: Portrait du jeu au Québec: Prévalence, incidence et trajectoires sur quatre ans. https://www.concordia.ca/content/dam/artsci/research/lifestyle-addiction/docs/projects/enhjeu-q/ENHJEU-QC-2012_rapport-final-FRQ-SC.pdf
  3. Wardle, H., Moody, A., Spence, S., Ordord, J., Volberg, R., Jotangia, D., et al. (2010). British Gambling Prevalence Survey 2010. London, UK: National Centre for Social Research, 2010.
  4. Costes, J.-M., Eroukmanoff, V., Richard, J.-B., & Tovar, M.-L. Les Jeux d'Argent et de Hasard en France en 2014. Les notes de l'Observatoire des Jeux 2015, 6, 1-9. http://www.economie.gouv.fr/files/note_6.pdf
  5. Christensen, D. R., Dowling, N.A., Jackson, A. C., & Thomas, S.A. (2014). Gambling participation and problem gambling severity in a stratified random survey: Findings from the second Social and Economic Impact Study of Gambling in Tasmania. Journal of Gambling Studies, 29, 1–19
  6. Rossen, F. (2015). Gambling and problem gambling: Results of the 2011/12 New Zealand Health Survey. Auckland, NZ: Centre for Addiction Research.
  7. Abbott, M.W., Romild, U., & Volberg, R. A. (2014). Gambling and problem gambling in Sweden: Changes between 1998 and 2009. Journal of Gambling Studies, 30(4), 985–999.
  8. Welte, J. W., Barnes, G. M., Tidwell, M. C. O., Hoffman, J. H., & Wieczorek, W.F. (2015). Gamblign and problem gambling inthe United States: Changes between 1999 and 2013. Journal fo Gamblig STudies, 31(3), 695-715
  9. Ferris, J., & Wynne, H. (2001). The Canadian Problem Gambling Index. Ottawa, Canada: Canadian Centre on Substance Abuse.

Télécharger ce feuillet synthèse en format PDF.

HISTOIRE DES JEUX DE HASARD ET D’ARGENT AU QUÉBEC (1882-1970)


L'histoire de la régulation des jeux de hasard et d’argent au Québec a oscillé entre la condamnation morale et l'acceptation au nom de la charité ou d’intérêts pécuniaires. Les autorités ont à différents moments légalisé, fermé les yeux, ou interdit le jeu.
 

Contexte
Les jeux sont interdits par le gouvernement fédéral, sauf s’ils sont encadrés par un organisme caritatif. Les catholiques sont en règle générale plus tolérants par rapport au jeu que les protestants.

Événements marquants

Le Curé Labelle vers 1880
  • Le curé Labelle (voir image à droite; Le curé Labelle vers 1880, n.d.) soumet en 1882 un projet de loterie nationale pour financer la Société de colonisation du diocèse de Montréal qui vise à assurer le peuplement francophone de la ville. Le projet sera accepté par l’Assemblée de la province, mais refusé par le Conseil législatif. Un tirage aura quand même lieu en 1884.

  • En 1888, le gouvernement libéral d’Honoré Mercier recrute le curé Labelle et organise une nouvelle loterie, en 1890, cette fois au profit de l’Association Saint-Jean-Baptiste, qui promeut le nationalisme québécois.

  • En 1892, la Chambre des communes, inspirée par les groupes moralistes chrétiens, édicte le Code criminel canadien dans lequel les jeux sont formellement prohibés, à l’exception des paris hippiques, des loteries d’objet d’art, et des roues de fortune dans les foires agricoles.

 

Contexte
Les moralistes chrétiens se servent du Code criminel pour condamner ceux qui offensent Dieu en jouant, notamment les nouveaux arrivants. Mais ils perdront graduellement leur influence.

Événements marquants

  • En 1905, le notaire Alphonse Huard de Québec propose dans un article d’étendre le mouvement de la tempérance aux jeux.

  • La Première Guerre mondiale a amené une prolifération de rafles et de loteries à saveur patriotique et les vétérans jouent à leur retour de mission sans se préoccuper de l’opinion des moralistes.

  • La Grande Dépression de 1929 apprend aux Qué- bécois que l’économie capitaliste ne repose pas sur le travail et l’épargne comme l’aurait souhaité le christianisme, mais sur la spéculation.

 

Contexte
Durant les années 1930, les immigrants non protestants (irlandais, italiens, juifs, chinois) s’organisent pour créer à Montréal des maisons de jeux illégales qui formeront le Red Light situé autour de l'intersection des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent. Leurs profits leur permettent de solidifier leurs infrastructures, d’adapter les jeux aux nouvelles technologies, et de financer d’autres activités illicites. Durant les années 1940, les périodiques Liberty et Maclean’s ont évalué les recettes annuelles de jeux à 100 millions de dollars. 

Événements marquants

  • Plusieurs pays comme la France, l’Espagne, et l’Australie légalisent dans les années 1930 la loterie. Plusieurs politiciens québécois, dont le maire de Montréal, Camillien Houde, militent pour en faire autant, sans succès.

  • Les sweepstakes au profit des hôpitaux en Irlande envahissent le Québec.

  • En 1946, Louis Bercowitz assassine le magnat du jeu Harry Davis et se livre à la police avec la volonté de tout raconter. Cinq jours plus tard, Arthur Taché, le capitaine de la police de Montréal, donne sa démission à la suite d’accusations portées contre lui. Pacifique Plante est nommé adjoint de l’escouade de la moralité (voir image ci-dessus; Montréal Sous le Règne de la Pègre/Pacifique Plante, n.d.). Ces événements sonnent le début de la fin de l’époque de la prohibition.

 

Contexte
Les jeux sont perçus non plus comme des offenses à Dieu, mais comme une source de revenus pour le crime organisé qui est responsable de la corruption.

Événements marquants

  • Pacifique Plante déclare la guerre aux jeux illégaux. Il menace même les curés qui organisent des bingos au profit de leur paroisse. En dépit de son efficacité, il est congédié en 1948 pour des raisons politiques. Il réplique par une série d’articles dénonçant la protection du crime organisé par les policiers et l’administration municipale de Montréal. Le Comité de moralité publique (qui deviendra la Ligue d’action civique), menée par Pacifique Plante et Jean Drapeau, présentera alors une requête qui ouvrira en 1950 la Commission Caron, surnommée l’enquête du siècle, pour examiner les activités des policiers de la Ville de Montréal. Celle-ci blâme sévèrement la haute direction du Service de police de Montréal pour sa tolérance envers le crime organisé. Jean Drapeau devient maire de Montréal en 1954.

  • Au fédéral, le Joint Committee of the Senate and House of Commons on Capital Punishment, Corporal Punishment and Lotteries dépose son rapport en 1956 dans lequel il est recommandé de raffermir la loi sur les jeux.

  • Le psychanalyste Edmund Bergler publie en 1957 son livre sur le jeu pathologique qui constitue la première étude contemporaine sur la question.

 

Contexte
Selon des sondages Gallup de 1955, 69 % des Canadiens approuvent la légalisation des loteries contre 23 % qui la désapprouvaient. Ces nombres passent à 79 % contre 14 % en 1969.

Événements marquants

  • Pierre-Elliot Trudeau, ministre de la Justice sous Lester B. Pearson, introduit la Loi de 1967 modifiant le Code criminel, qui amendait plusieurs infractions à caractère moral, soit en les décriminalisant (pratiques homosexuelles entre adultes consentants), soit en les légalisant sous des conditions spécifiques (avortement thérapeutique ou loteries). Devenu chef du parti libéral, il fait de ce projet d’amende- ments l’enjeu de la campagne électorale de 1968, qu’il remportera. La réforme est votée le 14 mai 1969 et est entrée en vigueur le 1er janvier 1970. Les gouvernements des provinces sont alors autorisés à exploiter les jeux.

  • En 1968, le maire Jean Drapeau crée la taxe volontaire, qui est une forme de loterie, comme outil fiscal. La Cour suprême du Canada la déclare illégale le 22 décembre 1969.

  • Le 23 décembre 1969, Québec se dote de la Loi 86 sur les loteries et les courses. Le 14 mars 1970, les Québécois assistent au premier tirage de la Société d’exploitation des loteries et des courses du Québec (Loto-Québec). Deux immigrants se partageront le gros lot de 125 000 $.

 

Références

Bergler, E. (1957). Psychology of Gambling. New York, NY: Hill & Wang.

Brodeur, M. (2011). Vice et corruption à Montréal: 1892-1970. Quebec, QC: Presses de l’Université du Québec.

Campbell, C. S., & Smith, G. J. (2003). Gambling in Canada: From vice to disease to responsibility: A negotiated history. Canadian Bulletin of Medical History, 20(1), 121-149.

Chaffey, D. C. (1993). The right to privacy in Canada. Political Science Quarterly, 108(1), 117-132.

Cellard, A., & Pelletier, G. (1998). Le Code criminel canadien 1892-1927: Étude des acteurs sociaux. Canadian Historical Review, 79(2), 261-303.

Gadbois, J. (2012). Ethnologie du Lotto 6/49: Esquisses pour une définition de la confiance (Doctoral dissertation).  Université de Laval, Québec and EHESS, Paris.

Guay, J.-H. (n.d). Présentation du premier tirage de Loto-Québec. Retrieved from http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/ evenements/20059.html

Labrosse, M. (1985). Les loteries: De Jacques Cartier à nos jours: La petite histoire des loteries au Québec. Montreal, QC: Stanké.

Morton, S. (2003). At odds: Gambling and Canadians, 1919-1969. Toronto, ON: University of Toronto Press.

Osborne, J. A. (1989). The legal status of lottery schemes in Canada: Changing the rules of the game (Master’s thesis). University of British Columbia, Vancouver.

Roy, J.-P. et al. (1983). Dossier Loto-Québec. Montreal, QC: Loto-Québec.

Sources des images

(n.d.). Le curé Labelle vers 1880 [image numérique]. Récupéré de http://grandquebec.com/gens-du-pays/biographie-labelle/

(n.d). Montréal Sous le Règne de la Pègre/Pacifique Plante [image numérique]. Récupéré de http://www2.ville.montreal.qc.ca/archives/democratie/democratie_en/expo/crises-reformes/ pegre/piece1/index.shtm

Télécharger le feuillet synthèse en format PDF.

PRÉVALENCE DE LA PARTICIPATION AUX JEUX DE HASARD ET D’ARGENT EN LIGNE

Dans le monde

La prévalence de la participation aux jeux de hasard et d’argent en ligne au sein de la population adulte mondiale varie entre 0,4 % en Nouvelle-Zélande et 14 % au Royaume-Uni.

* Spécifications : 1 Prévalence à vie.

Au Canada

La prévalence du jeu en ligne est estimée à 2,1 % dans la population canadienne et varie entre les provinces: de 0,2 % en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan à 3,1 % en Alberta. Au Québec, ce taux est estimé à 1,5 %.

Méthodologie

Une revue des enquêtes nationales a permis d’estimer la prévalence de la participation aux jeux de hasard et d’argent en ligne entre 2001 et 2013, dans différents pays, au Canada, ainsi que dans chaque province canadienne. Les pourcentages rapportés correspondent à la prévalence dans les 12 derniers mois, sauf si indication contraire. Les détails méthodologiques de chaque enquête sont disponibles dans les sources originales citées en références.

References

Amerique du Nord

Canada
Wood, R.T. & Williams, R.J. (2009). Internet Gambling: Prevalence, Patterns, Problems, and Policy Options. Final Report prepared for the Ontario Problem Gambling Research Centre, Guelph, Ontario. January 5, 2009. Retrieved from http://www.abc.net.au/mediawatch/transcripts/0909_ originalreport.pdf.

États-Unis
Kessler, R.C., Hwang, I., LaBrie, R., Petukhova, M., Sampson, N.A., Winters, K.C., et al. (2008). DSM-IV pathological gambling in the National Comorbidity Survey Replication. Psychological Medicine, 38(9), 1351-1360. doi: 10.1017/S0033291708002900

Asie

Corée du Sud
Williams, R.J., Lee, C-K., & Back, K-J. (2013). The Prevalence and Nature of Gambling and Problem Gambling in South Korea. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 48, 821–834.

Hong Kong
Hong Kong Polytechnic University (2012). The Study of Hong Kong People's Participation in Gambling Activities. Department of Applied Social Sciences. The Hong Kong Polytechnic University. Commissioned by the Secretary for Home Affairs, Government of Hong Kong Special Administrative Region. March 2012. Retrieved from http://www.hab.gov.hk/file_manager/en/documents/policy_responsibilities/others/gambling_report_2011.pdf.

Singapour
National Council on Problem Gambling (2012). Report of Survey on Participation in Gambling Activities among Singapore Residents, 2011. Singapore: Author. February 23, 2012. Retrieved from http://app.msf.gov.sg/Portals/0/Summary/research/EDGD/Gambling%20participation%20survey%202011.pdf.

Europe

Belgique
Druine (2009). Belgium. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Estonie
Laansoo & Niit (2009). Estonia. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Finlande
Turja, T., Halme, J., Mervola, M., Järvinen-Tassopoulos, J., Ronkainen, J-E. (2012). Suomalaisten Rahapelaaminen 2011 [Finnish Gambling 2011]. Helsinki: National Institute for Health and Welfare.

France
Costes, J.-M., Eroukmanoff, V., Richard, J.-B., & Tovar, M.-L. (à paraître). Les pratiques de jeux d’argent et de hasard en France en 2014. Observatoire des jeux (ODJ), (6), 9.

Grande-Bretagne
Wardle, H., Moody, A., Spence, S., Orford, J., Volberg, R., Jotangia, D., Griffiths, M., Hussey, D., & Dobbie, F. (2011). British Gambling Prevalence Survey 2010. Prepared for The Gambling Commission. London: National Centre for Social Research. Retrieved from http://www.gamblingcommission.gov.uk/PDF/British%20Gambling%20Prevalence%20Survey%202010.pdf.

Hollande
Goudriaan et al (2009). The Netherlands. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Hongrie
Kun B., Balázs H., Arnold, P., Paksi, B., & Demetrovics, Z. (2011). Gambling in western and eastern Europe: The example of Hungary. Journal of Gambling Studies. doi:10.1007/s10899-011-9242-4.

Islande
Ólason, D.T. (2009). Gambling and Problem Gambling Studies among Nordic Adults: Are they Comparable? Conference presentation @ 7th Nordic Conference, Helsinki, Finland, May, 2009.

Suède
Abbott, M.X., Romild, U., & Volberg, R.A. (2013). Gambling and Problem Gambling in Sweden: Changes Between 1998 and 2009. Journal of Gambling Studies, DOI 10.1007/s10899-013-9396-3.

Pacifique

Australie
Gainsbury et al. (2013). How the Internet is Changing Gamblng: Findings from an Australian Prevalence Survey. Journal of Gambling Studies. DOI 10.1007/s10899-013-9404-7

Nouvelle-Zélande
Mason, K. (2009). A Focus on Problem Gambling: Results of the 2006/07 New Zealand Health Survey. Wellington: Ministry of Health. Retrieved from http://www.health.govt.nz/publication/focus-problem-gambling-results-2006-07-new-zealand-health-survey.

Province

Alberta
Williams, R.J., Belanger, Y.D., & Arthur, J.N. (2011). Gambling in Alberta: History, Current Status, and Socioeconomic Impacts. Final Report to the Alberta Gaming Research Institute. Edmonton, Alberta. April 2, 2011. Appendix A: 2008 and 2009 Alberta Population Surveys.

Colombie-Britannique
Ipsos-Reid & Gemini Research. (2008). British Columbia Problem Gambling Prevalence Study. Victoria, BC: Ministry of Public Safety and Solicitor General. Retrieved from https://www.gaming.gov.bc.ca/reports/docs/rpt-rg-prevalence-study-2008.pdf.

Île-du-Prince-Édouard
Doiron, J. (2006). Gambling and Problem Gambling in Prince Edward Island. Submitted to Prince Edward Island Department of Health. Retrieved from http://www.gov.pe.ca/photos/original/doh_GambReport.pdf.

Manitoba
Lemaire, J., MacKay, T., & Patton, D. (2008). Manitoba gambling and problem gambling 2006. Winnipeg, MB: Addictions Foundation of Manitoba. Récupéré de the Addictions Foundation of Manitoba web site: http://www.afm.mb.ca

Nouveau-Brunswick
MarketQuest Research. (2010). 2009 New Brunswick Gambling Prevalence Study. Prepared for Department of Health and New Brunswick Lotteries and Gaming Corporation, Government of New Brunswick. Fredericton, NB.

Nouvelle-Écosse
Focal Research Consultants (2008). 2007 Adult Gambling Prevalence Study. Halifax, NS: Nova Scotia Health Promotion and Protection. Retrieved from http://www.nsgamingfoundation.org/uploads/Adult_Gambling_Report.pdf.

Ontario
Williams, R.J. & Volberg, R.A. (2013). Gambling and Problem Gambling in Ontario. Report prepared for the Ontario Problem Gambling Research Centre and the Ontario Ministry of Health and Long Term Care. June 17, 2013. Retrieved from https://www.uleth.ca/dspace/handle/10133/3378.

Québec
Kairouz, S., & Nadeau,L. (2014). Portrait du jeu au Québec: Prévalence, incidence et trajectoires sur quatre ans. Montreal, QC: Université Concordia. Retrieved from http://www.concordia.ca/content/dam/concordia/research/lifestyle-addiction/docs/ENHJEU-QC%202012%20-%20RAPPORT%20FINAL%20FRQ-SC%20_19.02.2014%20%281%29.pdf.

Saskatchewan
Wynne, H. (2002). Gambling and Problem Gambling in Saskatchewan: Final Report. Ottawa, ON: Canadian Centre on Substance Abuse. Retrieved from http://www.health.gov.sk.ca/adx/aspx/adxGetMedia.aspx?DocID=317,94,88,Documents&MediaID=166&Filename=gambling-final-report.pdf.

Terre-Neuve- et-Labrador
MarketQuest Research (2009). 2009 Newfoundland and Labrador Gambling Prevalence Study. Prepared for Department of Health and Community Services, Government of Newfoundland and Labrador. St. John's, NL: Department of Health and Community Services. Retrieved from http://www.health.gov.nl.ca/health/publications/2009_gambling_study.pdf.

 

 

 

Télécharger le feuillet synthèse en format PDF.

PRÉVALENCE DE LA PARTICIPATION AUX JEUX DE HASARD ET D’ARGENT

Dans le monde

La prévalence de la participation aux jeux de hasard et d’argent au sein de la population adulte mondiale varie entre 48 % en France et 78 % aux États-Unis1 et en Finlande.

* Spécifications : 1 Prévalence à vie.
2 Au Canada, la dernière enquête nationale utilisant un échantillon représentatif des provinces a été menée en 2002. Selon les données de l’Enquête sur la santé des collectivités canadiennes (cycle 1.2), la prévalence de participation aux jeux de hasard et d’argent était estimée à 76 %.
3 Moyenne des taux de prévalence des provinces.
4 Prévalence incluant les investissements spéculatifs, mais excluant les tirages.

Au Canada

La moyenne de la prévalence de la participation aux jeux de hasard et d’argent à travers le Canada est estimée à 79,2 % dans la population adulte et varie entre les provinces1; de 67 % au Québec à 87 % en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan.

Spécifications : 1 Les données sont extraites des études de prévalence les plus récentes menées dans chaque territoire et province.
2 Prévalence excluant les tirages.  

Méthodologie

Une revue des enquêtes nationales a permis d’estimer la prévalence de la participation aux jeux de hasard et d’argent entre 2001 et 2013, dans différents pays, au Canada, ainsi que dans chaque province canadienne. Les pourcentages rapportés correspondent à la prévalence dans les 12 derniers mois, sauf si indication contraire. Les détails méthodologiques de chaque enquête sont disponibles dans les sources originales citées en références.

Méthodologie
Méthodologie

Références

Afrique

Afrique du Sud
Collins, P. & Barr, G. (2009). Gambling and Problem Gambling in South Africa: A Comparative Report. A report prepared for the South African Responsible Gambling Foundation. Retrieved from http://www.responsiblegambling.co.za/media/user/documents/NRGP%20Comparative%20Report%20-%20June%202009.pdf.

Amérique du Nord

Canada
Canadian Gambling Digest. (2012-2013). Toronto, ON: Canadian Partnership for Responsible Gambling. Récupéré de http://www.responsiblegambling.org/docs/default-source/default-document-library/20140725_canadian_gambling_digest_2012-13.pdf?Status=Temp&sfvrsn=2

Marshall, K., & Wynne, H. (2003). Fighting the odds. Perspectives on labour and income, 4(12), 5-13.

États-Unis
Kessler, R.C., Hwang, I., LaBrie, R., Petukhova, M., Sampson, N.A., Winters, K.C., et al. (2008). DSM-IV pathological gambling in the National Comorbidity Survey Replication. Psychological Medicine, 38(9), 1351-1360. doi: 10.1017/S0033291708002900

Asie

Corée du Sud
Williams, R.J., Lee, C-K., & Back, K-J. (2013). The Prevalence and Nature of Gambling and Problem Gambling in South Korea. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 48, 821–834.

Hong Kong
Hong Kong Polytechnic University (2012). The Study of Hong Kong People's Participation in Gambling Activities. Department of Applied Social Sciences. The Hong Kong Polytechnic University. Commissioned by the Secretary for Home Affairs, Government of Hong Kong Special Administrative Region. March 2012. Retrieved from http://www.hab.gov.hk/file_manager/en/documents/policy_responsibilities/others/gambling_report_2011.pdf.

Singapour
National Council on Problem Gambling (2012). Report of Survey on Participation in Gambling Activities among Singapore Residents, 2011. Singapore: Author. February 23, 2012. Retrieved from http://app.msf.gov.sg/Portals/0/Summary/research/EDGD/Gambling%20participation%20survey%202011.pdf.

Europe

Allemagne
Berater, W., Haase, H. & Puhe, H. (2011). Spielen mit und um Geld in Deutschland. TNS Emnid. October 2011. Retrieved from http://awi-info.de/userupload/files/emnid-studie-2011- ergebnisse.pdf.

Belgique
Druine (2009). Belgium. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Danemark
Bonke, J., & Borregaard, K. (2006). The Prevalence and Heterogeneity of At-Risk and Pathological Gamblers - The Danish Case (Working Paper 15: 2006). Danish National Institute of Social Research. Retrieved from http://www.sfi.dk/publications-4844.aspx?Action=1&NewsId=168&PID=10056.

Estonie
Laansoo & Niit (2009). Estonia. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Finlande
Turja, T., Halme, J., Mervola, M., Järvinen-Tassopoulos, J., Ronkainen, J-E. (2012). Suomalaisten Rahapelaaminen 2011 [Finnish Gambling 2011]. Helsinki: National Institute for Health and Welfare.

France
Costes, J-M., Pousett, M., Eroukmanoff, V., le Nezet, O., Richard, J-B., Guignard, R., Beck, F., & Arwidson, P. (2011). Les Niveaux et Pratiques des Jeux de Hasard et D'argent en 2010. French Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction and the National Institute for Prevention and Health Education. September 2011. Retrieved from http://www.inpes.sante.fr/30000/pdf/tendances77.pdf.

Grande-Bretagne
Wardle, H., Moody, A., Spence, S., Orford, J., Volberg, R., Jotangia, D., Griffiths, M., Hussey, D., & Dobbie, F. (2011). British Gambling Prevalence Survey 2010. Prepared for The Gambling Commission. London: National Centre for Social Research. Retrieved from http://www.gamblingcommission.gov.uk/PDF/British%20Gambling%20Prevalence%20Survey%202010.pdf.

Hollande
Goudriaan et al (2009). The Netherlands. In G. Meyer, T. Hayer, & M. Griffiths (Eds.), Problem Gambling in Europe: Challenges, Prevention, and Interventions. New York: Springer. doi: 10.1007/978-0-387-09486-1.

Hongrie
Kun B., Balázs H., Arnold, P., Paksi, B., & Demetrovics, Z. (2011). Gambling in western and eastern Europe: The example of Hungary. Journal of Gambling Studies. doi:10.1007/s10899-011-9242-4.

Islande
Ólason, D.T. (2009). Gambling and Problem Gambling Studies among Nordic Adults: Are they Comparable? Conference presentation @ 7th Nordic Conference, Helsinki, Finland, May, 2009.

Italie
Barbaranelli, C. (2010). Prevalence and Correlates of Problem Gambling in Italy. 8th European Conference on Gambling Studies and Policy Issues, September 14-17, 2010.

Norvège
Bakken, I. J., Götestam, K. G., Gråwe, R. W., Wenzel, H. G. & Øren, A. (2009). Gambling behavior and gambling problems in Norway 2007. Scandinavian Journal of Psychology, 50, 333-339. doi: 10.1111/j.1467-9450.2009.00713.x

Suède
Abbott, M.X., Romild, U., & Volberg, R.A. (2013). Gambling and Problem Gambling in Sweden: Changes Between 1998 and 2009. Journal of Gambling Studies, DOI 10.1007/s10899-013-9396-3.

Pacifique

Australie
Gainsbury et al. (2013). How the Internet is Changing Gamblng: Findings from an Australian Prevalence Survey. Journal of Gambling Studies. DOI 10.1007/s10899-013-9404-7

Nouvelle-Zélande
Mason, K. (2009). A Focus on Problem Gambling: Results of the 2006/07 New Zealand Health Survey. Wellington: Ministry of Health. Retrieved from http://www.health.govt.nz/publication/focus-problem-gambling-results-2006-07-new-zealand-health-survey.

Province

Alberta
Williams, R.J., Belanger, Y.D., & Arthur, J.N. (2011). Gambling in Alberta: History, Current Status, and Socioeconomic Impacts. Final Report to the Alberta Gaming Research Institute. Edmonton, Alberta. April 2, 2011. Appendix A: 2008 and 2009 Alberta Population Surveys.

Colombie-Britannique
Ipsos-Reid & Gemini Research. (2008). British Columbia Problem Gambling Prevalence Study. Victoria, BC: Ministry of Public Safety and Solicitor General. Retrieved from https://www.gaming.gov.bc.ca/reports/docs/rpt-rg-prevalence-study-2008.pdf.

Île-du-Prince-Édouard
Doiron, J. (2006). Gambling and Problem Gambling in Prince Edward Island. Submitted to Prince Edward Island Department of Health. Retrieved from http://www.gov.pe.ca/photos/original/doh_GambReport.pdf.

Manitoba
Lemaire, J., MacKay, T., & Patton, D. (2008). Manitoba gambling and problem gambling 2006. Winnipeg, MB: Addictions Foundation of Manitoba. Récupéré de the Addictions Foundation of Manitoba web site: http://www.afm.mb.ca

Nouveau-Brunswick
MarketQuest Research. (2010). 2009 New Brunswick Gambling Prevalence Study. Prepared for Department of Health and New Brunswick Lotteries and Gaming Corporation, Government of New Brunswick. Fredericton, NB.

Nouvelle-Écosse
Focal Research Consultants (2008). 2007 Adult Gambling Prevalence Study. Halifax, NS: Nova Scotia Health Promotion and Protection. Retrieved from http://www.nsgamingfoundation.org/uploads/Adult_Gambling_Report.pdf.

Ontario
Williams, R.J. & Volberg, R.A. (2013). Gambling and Problem Gambling in Ontario. Report prepared for the Ontario Problem Gambling Research Centre and the Ontario Ministry of Health and Long Term Care. June 17, 2013. Retrieved from https://www.uleth.ca/dspace/handle/10133/3378.

Québec
Kairouz, S., & Nadeau,L. (2014). Portrait du jeu au Québec: Prévalence, incidence et trajectoires sur quatre ans. Montreal, QC: Université Concordia. Retrieved from http://www.concordia.ca/content/dam/concordia/research/lifestyle-addiction/docs/ENHJEU-QC%202012%20-%20RAPPORT%20FINAL%20FRQ-SC%20_19.02.2014%20%281%29.pdf.

Saskatchewan
Wynne, H. (2002). Gambling and Problem Gambling in Saskatchewan: Final Report. Ottawa, ON: Canadian Centre on Substance Abuse. Retrieved from http://www.health.gov.sk.ca/adx/aspx/adxGetMedia.aspx?DocID=317,94,88,Documents&MediaID=166&Filename=gambling-final-report.pdf.

Terre-Neuve- et-Labrador
MarketQuest Research (2009). 2009 Newfoundland and Labrador Gambling Prevalence Study. Prepared for Department of Health and Community Services, Government of Newfoundland and Labrador. St. John's, NL: Department of Health and Community Services. Retrieved from http://www.health.gov.nl.ca/health/publications/2009_gambling_study.pdf.

Jeu et étudiants universitaires

Accéder au papier virtuel
Retour en haut de page

© Université Concordia