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Les recherches des étudiantes et étudiants autochtones à l’honneur dans le cadre du troisième concours annuel de contes Miywâcimo!

Ellen Dobrowolski, Madeline Montgomery et Maddison Schmitt ont reçu un prix soulignant l’excellence de leurs exposés
25 avril 2024
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Un groupe de cinq personnes debout, deux d'entre elles tenant des certificats de récompense
De gauche à droite : Nicolas Renaud, Ellen Dobrowolski, Sigwan Thivierge, Madeline Montgomery et Ronald Abraira. | Photo : ESPACE 4.

La troisième édition de Miywâcimo!, le concours annuel de contes des Directions autochtones de l’Université Concordia, s’est déroulée le 26 mars dernier.

Le concours est organisé par le Bureau des directions autochtones de l’Université, en collaboration avec ESPACE 4. Il offre aux étudiantes et étudiants autochtones des cycles supérieurs une plateforme pour présenter leurs travaux de recherche devant un panel de juges issus de la communauté, et ce, dans le cadre d’un exposé de quatre minutes. Axé sur les valeurs et les systèmes de savoir autochtones, l’événement vise à créer de nouvelles possibilités de financement pour les étudiants autochtones. « Miywâcimo » est un mot nēhiyawēwin (cri) signifiant « raconter une bonne histoire ».

Ellen Dobrowolski est doctorante au Département des religions et cultures et membre de la nation métisse de la région nord-est de la Colombie-Britannique couverte par le Traité n8. Son exposé intitulé We Made the Church Our Relative: Métis Relationality and Religion (« nous avons fait de l’église un membre de notre famille : relationnalité et religion métisses ») lui a mérité la première place. Son projet de recherche doctoral explore la vie et l’œuvre de Sara Riel (sœur Marguerite-Marie), qui fut l’une des premières métisses à faire partie des Sœurs Grises ainsi que la première missionnaire métisse.

« Mes recherches m’ont permis de découvrir que la religion et la religiosité métisses sont souvent mal comprises par les chercheurs non métis, qui en donnent fréquemment une fausse image et ne peuvent percevoir les cadres culturels qui sous-tendent les expressions du christianisme métis », indique Ellen Dobrowolski.

« J’ai commencé mon exposé en expliquant le concept cri et métis de “wâhkôhtowin”, un éthos relationnel selon lequel l’ensemble de la création est uni en un même réseau d’affinités. C’est à travers cette lentille que je voulais présenter Sara Riel et son œuvre en tant que Sœur Grise métisse et explorer son histoire en la concevant non pas comme un récit d’assimilation, mais comme une expression des liens d’affinité métis. »

Trois exposés de haut calibre

Les juges Nicolas Renaud, Ronald Abraira et Sigwan Thivierge, qui enseignent tous à Concordia, ont décerné à Ellen Dobrowolski le premier prix de 5 000 $ pour son remarquable exposé. Madeline Montgomery et Maddison Schmitt, qui ont remporté des prix valant respectivement 2 500 $ et 800 $, ont également pris part au concours.

« Les trois exposés ont été présentés avec conviction, et c’était impressionnant de voir comment les personnes participantes ont pu résumer les idées maîtresses de leurs recherches en quatre minutes », fait remarquer Nicolas Renaud.

« L’exposé d’Ellen Dobrowolski proposait une approche originale d’un sujet complexe, en recadrant la religion chrétienne à l’intérieur de la culture métisse et ses principes fondés sur l’affinité, la relationnalité et la coexistence d’une pluralité de croyances et de pratiques. Son propos s’ancrait dans des communautés précises et une histoire familiale. »

Madeline Montgomery est étudiante à la maîtrise au Département de thérapies par les arts, option thérapie par l’art dramatique, et membre de la nation métisse de l’Alberta. Son exposé s’intitulait Stories and Medicine: Drama Therapy for Survivors of Trauma (« récits et médecine : thérapie par l’art dramatique pour personnes survivantes de traumatismes »). Elle y explore les diverses façons dont le théâtre, le conte et la performance peuvent être utilisés en tant qu’interventions thérapeutiques pour soutenir des personnes survivantes de traumatismes sexuels.

Maddison Schmitt est une personne métisse de la rivière Rouge et membre de la section pour les personnes bispirituelles; iel étudie au sein du programme d’études individualisées. Son projet de thèse combine la performance in situ et les pratiques de création avec des méthodologies de recherche historique dans le but de faciliter des pratiques de création communautaires axées sur la collaboration. Centré sur son propre arrière-grand-oncle et sa nièce, son exposé s’intitulait A Pedestal for Uncle Mack, A Song for Ramona (« un piédestal pour oncle Mack, une chanson pour Ramona »).

Ellen Dobrowolski a décidé de participer au concours en raison de l’expérience agréable qu’elle avait vécue lors d’une participation antérieure aux activités des Directions autochtones. Elle souligne que les personnes participantes ont bénéficié d’un solide encadrement durant la période de préparation au concours et eu la possibilité de faire connaissance et d’échanger à propos de leurs champs d’études et de leurs projets.

« Je suis très reconnaissante d’avoir pu entrer en contact avec d’autres personnes étudiantes autochtones des cycles supérieurs et voir le travail remarquable que ces personnes accomplissent pour faire avancer la recherche autochtone tout en consolidant leurs liens avec leur famille et leur communauté », conclut-elle.


Pour regarder l’enregistrement du concours Miywâcimo!, rendez-vous sur la
chaîne YouTube d’ESPACE 4. Pour en apprendre davantage sur le concours de contes, visitez la page Web de Miywâcimo!

 



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