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Une étudiante sortante de la maîtrise ès beaux-arts créera un opéra punk en Autriche cet été

La résidence d’artiste de la famille Jorisch permettra à Marie-Claude Lepiez d’explorer l’art des marionnettes et la décoration scénique à Salzbourg
11 mars 2020
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Marie-Claude Lepiez : « J’essaie de capter l’énergie générée lorsqu’on apprend quelque chose de nouveau. J’adore l’exaltation de découvrir quelque chose pour la toute première fois et d’être nulle en la matière. »
Marie-Claude Lepiez : « J’essaie de capter l’énergie générée lorsqu’on apprend quelque chose de nouveau. J’adore l’exaltation de découvrir quelque chose pour la toute première fois et d’être nulle en la matière. »

L’artiste Marie-Claude Lepiez prévoit passer le mois d’août à Salzbourg, en Autriche. Elle y effectuera des recherches sur les costumes d’opéra, la décoration scénique et l’art des marionnettes, et ce, tout en dessinant, en faisant de la musique et en créant sa Gesamtkunstwerk suprême : un opéra a punk qui intègre ses nombreux centres d’intérêt dans une seule œuvre.

Étudiante sortante du programme de maîtrise ès beaux-arts au Département d’arts plastiques, Marie-Claude Lepiez est la titulaire de la résidence d’artiste de la famille Jorisch 2020. La bourse de recherche de l’Université Concordia finance un séjour de quatre semaines pour des étudiantes et étudiants exceptionnels des cycles supérieurs à la tour Amalie-Redlich du Museum der Moderne de Salzbourg.

« Quelle résidence formidable! C’est un rêve de pouvoir aller là-bas », commente-t-elle.

Sculpture cinétique et anarchie implicite

Si Marie-Claude Lepiez a amorcé son parcours à Concordia en tant qu’étudiante en peinture et en dessin, l’esprit punk et le goût de l’autodidactisme qui nourrissent sa pratique l’ont amenée sur de nombreuses nouvelles trajectoires artistiques.

« J’essaie de capter l’énergie générée lorsqu’on apprend quelque chose de nouveau. J’adore l’exaltation de découvrir quelque chose pour la toute première fois et d’être nulle en la matière », affirme-t-elle.

Au cours des deux dernières années, Marie-Claude Lepiez s’est intéressée à la sculpture cinétique. À l’exposition des étudiants des cycles supérieurs de la Galerie Leonard-et-Bina-Ellen de 2019, Ignition 15, elle a présenté une œuvre faite d’objets trouvés qui bougeait comme quelque chose entre la pendule à coucou et le tourne-disque.

L’été dernier, elle a construit une cabane mesurant 2,4 mètres sur 2,4 mètres avec des parties mobiles pour sa première exposition solo à la galerie L’écart, à Rouyn-Noranda, au Québec. La cabane, comportant la peinture d’un clown tenant un pinceau et une palette, réapparaîtra dans l’exposition de son mémoire de maîtrise à la Galerie MFA en avril.

« La cabane est faite de mauvais bois que j’ai ramassé dans les rues de Montréal. Je l’ai peint, coupé et assemblé telle une sorte de courtepointe en patchwork. J’adore la superposition, le découpage et l’utilisation d’objets trouvés. »

Les deux créations ont une anarchie implicite qui fait croire que l’œuvre d’art est sur le point de s’effondrer.

« C’est ça que j’aime vraiment, le fait que tout n’est pas solide. La cabane tient, mais en la regardant, on a l’impression qu’elle va s’effondrer. »

La première exposition solo de Marie-Claude Lepiez à la galerie L’écart à Québec. | Image fournie par l’artiste La première exposition solo de Marie-Claude Lepiez à la galerie L’écart à Québec. | Image fournie par l’artiste

La résidence Jorisch, une occasion en or

Après que Marie-Claude Lepiez a eu l’idée de concevoir un opéra punk avec des sculptures mobiles, s’inspirant de ce que Jos de Gruyter et Harald Thys ont fait à la Biennale de Venise dans le pavillon belge l’an dernier, elle a présenté sa candidature à la résidence Jorisch, qu’elle voyait comme une occasion en or.

« Il y a un musée de marionnettes à Salzbourg et c’est une capitale de l’opéra, alors il y a beaucoup de costumes et de grandes scènes, explique-t-elle. Je veux connaître la logique qui sous-tend l’art des marionnettes et leur façon de bouger afin de pouvoir l’appliquer à mes sculptures. Aussi, je prévois suivre un cours vidéo afin de pouvoir intégrer ce concept à mes travaux de recherche. »

Le concept opératique rassemble toutes les voies de recherche-création qu’elle a explorées à Concordia, de même que sa carrière de décoratrice dans l’industrie cinématographique. Il lui donne aussi la possibilité d’aborder de nouveaux modes d’expression comme la performance, l’animation et la vidéo, et d’étudier par quels moyens elle peut s’intégrer elle-même dans l’œuvre.

« Je veux faire partie de cet opéra comme mes sculptures cinétiques en font partie. Je veux devenir quelqu’un d’autre, un personnage. Je me disais que je pourrais être mécanicienne. Je serais toujours en train de réparer des choses! »

Réaliste, Marie-Claude Lepiez voit cet opéra comme un projet à long terme, mais le mois qu’elle passera en Autriche lui permettra de donner une forme à tous ces éléments disparates.

« Je n’ai pas encore pleinement confiance en moi, je suis encore en train d’explorer.  Je pense que je vais beaucoup m’amuser! »


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Faculté des beaux-arts de Concordia.

 



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