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No Outsides : le 6e colloque de l’International Society for Metal Music Studies se déroulera du 6 au 9 juin à l’Université Concordia

« Toute personne curieuse de voir comment l’art underground peut créer des espaces pluriels dans un monde en proie à la polarisation appréciera les activités au programme. »
23 mai 2023
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Graphic image in red and black with skulls and the writing, "No Outsides." Vivek Venkatesh : « Le métal donne une voix aux innombrables groupes sous-représentés qui triomphent de l’adversité ». | Image: No Outsiders Art Club

Depuis plus de 50 ans, le phénomène culturel de la musique heavy métal et ses sous-genres extrêmes – comme le black métal et le death métal –  ravit et dégoûte à la fois les adeptes de musique, inspirant des générations d’artistes tout en causant une panique morale.

Ses légions d’adeptes dévoués, généralement considérés comme des outsiders ou « marginaux », ont attiré l’attention d’universitaires qui souhaitent disséquer cette forme artistique souvent incomprise.

Du 6 au 9 juin, l’Université Concordia accueillera le sixième colloque de l’International Society for Metal Music Studies. Intitulée No Outsides: Metal in an Era of Contagion (« sans marges : le métal à l’ère de la contagion »), cette édition offrira un programme exhaustif de projections cinématographiques, de spectacles musicaux, d’ateliers interactifs, d’installations artistiques, de tables rondes et d’autres événements en vedette ouverts au public.

Que peut dévoiler l’étude du métal sur la société en général, en particulier dans une période mouvementée? Beaucoup de choses, semble-t-il.

Vivek Venkatesh, cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et codirecteur du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) de Concordia, est l’un des principaux acteurs de l’organisation du colloque No Outsides à l’Université.

Le professeur Venkatesh voit ce rassemblement comme une célébration du pluralisme à une époque où la division est monnaie courante.

« Le métal nous force à explorer des zones de confort et d’inconfort. Il donne une voix aux innombrables groupes sous-représentés qui triomphent de l’adversité », soutient-il.

« Au fond, l’événement est une célébration de la diversité. Toute personne curieuse de voir comment l’art underground permet la création d’espaces pluriels dans un monde en proie à la polarisation appréciera les activités au programme. »

Image tirée de l'essai documentaire Stepping Into Halka | Avec l'aimable autorisation de Veronica Mockler

« Trouver un terrain d’entente parmi les outsiders »

La conférence propose un large éventail d’activités publiques qui explorent la façon dont des formes d’art underground comme la musique métal abordent certains des enjeux les plus pressants de la société grâce à divers moyens d’expression comme le film, les diffusions radio pirates, les concerts improvisés et les ateliers de chant et de peinture sur corps.

Par le prisme du métal, artistes, militants et universitaires s’attaqueront aux problèmes liés à la représentation, au discours haineux, à la culture queer, à l’éthique et à l’identité, pour n’en nommer que quelques-uns.

Cette diversité des voix est délibérée et vise à donner un espace à des personnes souvent marginalisées.

Veronica Mockler (B. Bx-arts 2015, M.A. 2022) travaille comme chercheuse et créatrice d’art participatif fondé sur le dialogue dans le cadre de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Diplômée du programme d’études individualisées, elle présentera l’essai documentaire Stepping Into Halka.

Veronica Mockler a coréalisé le projet pendant un an avec Hunnayna Hemed, Kaymarie Sutherland et Kendra McDonald, trois jeunes femmes de couleur âgées de 15 ans qu’elle a engagées pour un stage rémunéré établi dans le cadre de la chaire. L’essai porte sur le pouvoir que Hunnayna, Kaymarie et Kendra se voient confier par la représentation de Halka, collectif de performance média composé de musiciens métal de renommée mondiale, de professeurs d’université et d’artistes professionnels.

Veronica Mockler ne fait pas partie de la communauté du métal, mais elle n’est pas non plus étrangère à l’art marginal.

« L’objectif du colloque est de trouver la solidarité dans la différence chez des personnes considérées comme marginales », explique-t-elle.

« C’est l’occasion d’explorer et de légitimer des pratiques artistiques qui repoussent des systèmes normatifs précis. Je ne sais pas si notre documentaire aurait été présenté dans un colloque plus conventionnel. »

Tablant sur le succès de longue date de son festival et cycle de conférences Grimposium, Vivek Venkatesh a réussi à obtenir une subvention Connexion du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) ainsi que l’appui d’une foule de collaborateurs et collaboratrices de Concordia. Parmi ceux-ci, citons Jessie Beier, boursière postdoctorale Horizon; Brad Nelson, professeur d’études anciennes, de langues modernes et de linguistique; Owen Chapman, professeur agrégé de communication; Balbir K. Singh, professeure agrégée d’histoire de l’art; Mitch McLarnon, professeur adjoint en sciences de l’éducation; Kathryn Urbaniak et José Cortés, du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance; Maya Detière-Venkatesh, de l’Université de Montréal; ainsi que Jason Wallin et Nicole Lugosi-Schimpf, de l’Université de l’Alberta.


La
conférence No Outsides: Metal in an Era of Contagion aura lieu du 6 au 9 juin à l’Université Concordia.

 



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