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Les projets de cours d’une professeure d’histoire de Concordia abordent des sujets délicats selon une approche novatrice

Alison Rowley : « Avec ces projets créatifs, mes étudiantes et étudiants peuvent communiquer avec un public beaucoup plus vaste »
14 décembre 2022
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Cet automne, la professeure d’histoire de Concordia Alison Rowley a proposé des occasions d’apprentissage expérientiel à ses étudiantes et étudiants tout en attirant l’attention sur la vie des femmes soviétiques lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Pour son cours Soviet Women & World War II (HIST 437/610), Alison Rowley a invité ses étudiants à soumettre un large éventail de projets plus créatifs que les rapports de recherche habituels. Il était possible de critiquer un film ou un balado, d’analyser un objet de la Deuxième Guerre mondiale ou de participer à un projet novateur intitulé « Décorez ma porte ».

Chaque semaine tout au long du trimestre, les étudiants ont installé des montages accrocheurs dans un endroit bien visible sur le campus : la porte du local de leur professeure, au 10e étage du pavillon John-W.-McConnell (LB).

« L’un de mes étudiants, Zachary Mitchell, a trouvé un moyen de conceptualiser l’horreur des millions de personnes tuées pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte la Pre Rowley. Son exposition m’a donné des frissons et a fait pleurer quelqu’un d’autre. C’était extrêmement puissant. »

« Quatre années de guerre ont anéanti près de 27 millions de Soviétiques. La majorité d’entre eux étaient des civils. C’est un chiffre tellement énorme qu’il est difficile à concevoir. J’ai essayé d’illustrer la statistique de manière évocatrice », explique l’étudiant.

« J’ai créé un travail qui, bien qu’imparfait, touche un public beaucoup plus vaste que tous les autres travaux ou essais que j’ai faits depuis le début de mes études universitaires. »

L'étudiant Zachary Mitchell a trouvé un moyen de conceptualiser l'horreur des millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale. L'étudiant Zachary Mitchell a trouvé un moyen de conceptualiser l'horreur des millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le projet tient compte de l’évolution constante qui anime le monde. Au moment d’amorcer leur carrière dans des professions non traditionnelles, par exemple en conservation dans un musée ou le design narratif de jeux vidéo, les étudiantes et étudiants auront de plus en plus besoin de compétences pertinentes et actualisées.

Alison Rowley fait remarquer qu’elle n’est pas la seule à assigner des travaux qui sont bien différents des rapports de recherche habituels de 10 ou 20 pages. « Mes collègues sont nombreux à encourager la contribution au savoir avant-gardiste et à demander à leurs étudiants de produire autre chose qu’un article ou un essai qui, au final, sera lu par très peu de gens. »

L’exposition de Dennis Stepanov, qui peut être vue pendant la semaine du 6 décembre, met en vedette son arrière-grand-mère, Antonina Nikolaevna qui a travaillé au front comme préposée aux soins dans l’Armée rouge des travailleurs et des paysans.

L’étudiant a affiché des images poignantes, notamment des photos de classe de son arrière-grand-mère qui ont été prises quelques semaines avant l’invasion de l’Allemagne nazie en Union soviétique en 1941 et le massacre de la grande majorité des étudiants, ainsi que les photos des fragments d’un obus à balles de l’artillerie de l’Axe qui se sont logés dans le corps de son arrière-grand-mère et qui ont été retirés des dizaines d’années plus tard.

« L’histoire de mon arrière-grand-mère m’a servi de plateforme pour explorer les expériences de milliers d’autres femmes qui ont vécu des situations semblables et qui n’ont pas reçu toute l’attention qu’elles méritaient », précise Dennis Stepanov.

« Les expériences de mon arrière-grand-mère valent la peine d’être racontées. Je suis extrêmement reconnaissant envers la professeure Rowley de nous avoir donné l’occasion de faire ce genre de projet qui pique la curiosité des passants et nourrit leur réflexion. »

« L’histoire est tellement plus riche que ce que nous apprenons à l’école secondaire, souligne Alison Rowley. L’histoire est vivante et, avec ces projets créatifs, mes étudiantes et étudiants peuvent communiquer avec un public beaucoup plus vaste. Je souhaite qu’ils soient tellement captivés qu’ils ne ratent jamais un cours. »


En 2022, l’Université Concordia s’est engagée à offrir une occasion d’apprentissage expérientiel à chaque nouvelle étudiante et à chaque nouvel étudiant du premier cycle. Cliquez
ici pour en savoir plus sur l’apprentissage expérientiel à Concordia.

 



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