L’héritage du Programme d’accueil de jour de l’école primaire Willingdon se perpétue grâce à un don à la Campagne pour Concordia

Pendant plus de vingt ans, le Programme d’accueil de jour de l’école primaire Willingdon s’est attaché à offrir un milieu éducatif unique. Sa mission : assurer un service de garde sûr et abordable aux élèves de Willingdon – une école d’immersion française située dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal – avant et après les cours. Outre l’aide aux devoirs, le programme proposait tout un éventail d’activités parascolaires, de jeux et de loisirs.

« Une cinquantaine de personnes assuraient la gestion du programme, et des centaines d’enfants ont bénéficié de nos services », affirme Stuart Thiel, B. Ing. 2003, M. Sc. 2010, Ph. D. 2021, qui était président du conseil d’administration du programme avant sa fermeture en 2022.

M. Thiel a d’ailleurs pu observer directement les bienfaits du programme, sa propre fille y ayant participé. Après que sa femme a été victime d’un accident vasculaire cérébral, il a décidé de siéger au conseil d’administration. « Nous avons fait appel au Programme d’accueil de jour pour notre fille afin d’avoir un de coup de main supplémentaire pendant de cette période difficile », se souvient M. Thiel. « Nous avions besoin de soutien et c’était merveilleux parce qu’il n’y avait pas de paperasse, pas de formalités administratives. Les responsables nous ont simplement dit de ne pas nous inquiéter, qu’ils s’occuperaient de tout – et c’est ce qu’ils ont fait. »

Or, pendant la pandémie de COVID-19, le Programme d’accueil de jour a subi des pressions lorsque la Commission scolaire English-Montréal a eu besoin d’espace supplémentaire pour ses propres programmes parascolaires, explique M. Thiel. Le conseil d’administration du programme a alors décidé qu’il était temps de mettre fin à ses activités.

Apprendre en s’amusant 

Le conseil d’administration s’est alors lancé à la recherche d’un établissement capable de perpétuer l’héritage du programme de Willingdon et de poursuivre sa mission. « Nous avons décidé d’utiliser une partie de ses fonds pour créer un fonds de dotation de 75 000 $ destiné à soutenir les étudiantes et étudiants dans le besoin inscrits au programme d’études de l’enfant de Concordia », explique Stuart Thiel.

Le programme, qui relève du Département des sciences de l’éducation, incarne les valeurs du Programme d’accueil de jour, ajoute-t-il. « Les parents qui l’ont fondé voulaient offrir un service de qualité à leurs enfants. Ils aspiraient à mieux qu’un simple service de gardiennage : ils souhaitaient leur donner accès à des activités qui leur permettraient d’apprendre et de s’impliquer, et que cette expérience devienne un volet amusant de leur parcours scolaire. »

Le conseil d’administration a également souligné l’importance de soutenir les étudiantes et étudiants de tous les horizons. « Nous tenions vraiment à ce que ce fonds de dotation serve à promouvoir l’inclusion. Le programme d’études de l’enfant est en phase avec nos propres valeurs et celles du quartier où le Programme d’accueil de jour exerçait ses activités », explique M. Thiel.

« Nous souhaitons que ce don continue à soutenir des étudiantes et étudiants de différents profils, et ce, quelle que soit la façon dont évoluera la notion de diversité. Il est essentiel que toutes les personnes soient valorisées dans la société : nous évitons ainsi de gaspiller de précieuses ressources, sans compter les perspectives uniques que les groupes sous-représentés peuvent apporter. »

Un retour aux sources 

Stuart Thiel a de profondes racines à l’Université. Titulaire d’un baccalauréat en génie logiciel ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en informatique de Concordia, M. Thiel travaille actuellement comme enseignant à temps partiel à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Son père, Larry, a jadis dirigé ce qui est aujourd’hui désigné sous le nom de « Service universitaire des technologies de l’information » au sein de l’école. 

« J’ai littéralement grandi ici », témoigne M. Thiel. « Je me revois à l’âge de cinq ans en train d’arpenter les couloirs de l’Université. Certains membres du corps professoral se rappellent même nous avoir promenés, mon frère jumeau et moi, en poussette sur le campus! Je suis donc particulièrement heureux de redonner à l’Université. »