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Rachel Dufour reçoit le premier prix de recherche Grands Sages Brenda Milner en neurosciences

La doctorante en psychologie de Concordia est récompensée pour ses travaux de recherche sur les processus liés aux troubles alimentaires chez les jeunes
19 janvier 2024
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Image 3D d'un réseau de cellules neuronales sur fond noir.

La doctorante en psychologie de Concordia Rachel Dufour s’est vu remettre le prix Grands Sages Brenda Milner pour ses travaux de recherche exceptionnels en neurosciences. Ce prix était l’une des trois distinctions qui ont été attribuées par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) le 23 novembre dernier à trois étudiantes au doctorat. Les prix Grands Sages en étaient à leur première édition et ont été remis par le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion.

Les prix Grands Sages sont attribués à des personnes qui ont reçu une bourse d’études doctorales des FRQ le printemps précédent et dont le dossier s’est classé parmi les meilleurs lors des évaluations scientifiques.

Les lauréats reçoivent également une bourse de 10 000 $ par année pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre ans. Ce montant vient s’ajouter à leur financement doctoral de base.

Le prix remis à Rachel Dufour est nommé en l’honneur de Brenda Milner, l’une des plus importantes neuropsychologues du Canada. La Pre Milner enseigne à l’Institut-hôpital neurologique de Montréal ainsi qu’à l’Université McGill.

Jeune femme souriante aux longs cheveux noirs, portant un col roulé noir. « Nous ne comprenons toujours pas exactement comment ces interactions peuvent donner lieu à des troubles alimentaires à l’adolescence », souligne Rachel Dufour.

Les recherches de Rachel Dufour portent sur les facteurs de risque et les processus neurodéveloppementaux précoces qui contribuent à l’apparition de troubles alimentaires chez les adolescents et les jeunes adultes. Plus précisément, elle utilise la technologie de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour détecter les changements qui surviennent dans le cerveau des personnes aux prises avec des troubles alimentaires, afin de mieux comprendre les facteurs à l’origine du développement et de la persistance de ces troubles.

Rachel Dufour mène ses travaux sous la direction de Linda Booij, professeure et titulaire de la chaire de recherche de Concordia sur les troubles alimentaires au Département de psychologie. Elle effectue ses travaux au Continuum des troubles de l’alimentation de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, et en étroite collaboration avec d’autres programmes sur les troubles alimentaires au Canada.

« Nous croyons que les aspects biologiques comme les gènes et les processus cérébraux interagissent avec l’environnement et les éléments socioculturels. Mais nous ne comprenons toujours pas exactement comment ces interactions peuvent donner lieu à des troubles alimentaires à l’adolescence », souligne la chercheuse.

« On n’a pas encore clairement déterminé quels changements cérébraux précèdent l’apparition des troubles de l’alimentation, et lesquels sont le résultat de ces troubles. »

Rachel Dufour mentionne qu’il existe une idée fausse très répandue au sujet des troubles de l’alimentation, selon laquelle les médias sociaux en seraient le principal déclencheur. Or, les recherches donnent à penser que ces troubles pourraient résulter à la fois de facteurs environnementaux et biologiques.

Selon le National Eating Disorder Information Centre, les troubles alimentaires tels que l’anorexie mentale et la boulimie mentale toucheraient entre 840 000 et 1 750 000 personnes au Canada.

Jusqu’ici, peu d’études ont été menées sur les troubles alimentaires à l’adolescence en ayant recours à la neuroimagerie. L’étude de Rachel Dufour est la plus importante à avoir été réalisée à ce jour sur ce groupe d’âge.

Rachel Dufour dit espérer que ses recherches contribueront à accroître l’efficacité des traitements psychologiques utilisés pour contrer les troubles alimentaires.

« J’espère qu’en acquérant une meilleure compréhension de ce qui se passe dans le cerveau et de ce qui contribue à l’apparition des troubles, nous serons en mesure de mieux cibler nos interventions », affirme-t-elle.

« Par exemple, nous pourrions arriver à concentrer nos interventions sur des éléments que nous savons déficitaires dans le cerveau ou dont nous savons qu’ils contribuent à la persistance des troubles alimentaires. »

Dans le cadre de ses recherches doctorales, Rachel Dufour analyse également des données issues d’une vaste étude longitudinale réalisée au Québec. Elle étudie les liens entre les différents comportements et fonctions cognitives remontant à l’enfance et l’apparition de symptômes de troubles alimentaires à l’adolescence.


Apprenez-en davantage sur le
Département de psychologie de l’Université Concordia.

 

 



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