Joe Culpepper a découvert l’attrait de la magie à 14 ans, quand le garçon qui allait devenir son meilleur ami lui a montré un tour de cartes, puis a refusé de lui dire comment il avait fait.
Le jeune Culpepper se rend alors au magasin local d’accessoires de magie, dans sa ville natale de Sacramento, en Californie. Le propriétaire de la boutique, Steve Johnson, lui enseigne un tour de cartes simple pour débutant, lui promettant de lui en apprendre d’autres une fois celui-là maîtrisé. Cette expérience est le début d’une longue histoire d’amour avec la magie qui l’amène à faire carrière comme magicien, chercheur en art du spectacle et conseiller en magie.
« J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur une boutique de magie où le personnel ne se contentait pas de me vendre des choses pour faire du profit, mais se donnait la peine de m’enseigner des rudiments afin que je progresse et que je pratique cet art de plus en plus sérieusement », explique-t-il.
« Mon meilleur ami et moi avons d’abord présenté nos numéros de magie lors de fêtes d’enfants, puis devant des adultes. En vieillissant, j’ai commencé à donner des spectacles à titre professionnel. »
Une spectaculaire démonstration d’habiletés hors du commun
Joe Culpepper, qui se décrit à la blague comme un « circadémicien », a entrepris en janvier un stage de recherche industrielle postdoctorale grâce à une bourse MITACS Élévation assortie d’un financement de contrepartie du Cirque du Soleil. Il se consacrera pendant deux ans à l’élaboration de trois nouveaux prototypes d’appareils hybrides de cirque et de magie.
Il travaillera également avec des artistes du cirque à la création d’un nouveau vocabulaire pour décrire l’emploi de ces appareils sur scène, par exemple les mouvements à exécuter. « Ce sont de nouvelles pièces d’équipement, et elles sont donc manipulées différemment des dispositifs circassiens classiques », explique Joe Culpepper.
Son directeur de recherche postdoctorale, Louis Patrick Leroux – professeur d’études anglaises et vice-doyen à la recherche à la Faculté des arts et des sciences – a aussi joué un rôle déterminant dans l’établissement d’un programme d’études et de recherche sur le cirque contemporain à Montréal.
« Joe Culpepper explore de nouvelles façons de concevoir, de pratiquer et de consommer la magie », résume le professeur Leroux.
Le boursier mènera ses travaux en partie au C:Lab – laboratoire de recherche-développement du Cirque du Soleil – et en partie à Concordia.
Montréal, pôle de l’industrie multimilliardaire du cirque au Québec et siège de prestigieux établissements comme l’École nationale de cirque (ÉNC) et le Cirque du Soleil, est certainement l’endroit le plus propice aux travaux de Joe Culpepper. Et comme le fait remarquer Louis Patrick Leroux, Concordia est par ailleurs un creuset idéal pour de telles recherches.
« Dans mon esprit, il n’y a que Concordia pour accueillir ce type de projet d’études postdoctorales. Réfléchissez un instant aux travaux de Joe Culpepper – c’est un amalgame entre art et industrie, une incursion dans la sphère des arts de la prestidigitation d’un point de vue littéraire, mais aussi une spectaculaire démonstration d’habiletés hors du commun, poursuit-il. Concordia est devenue un endroit où artistes, universitaires et gens de l’industrie peuvent se réunir et collaborer à des projets. »