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La parole aux idées : sept réflexions inspirées

La série 2017 des conversations publiques La parole aux idées de l’Université Concordia s’amorce le 2 février prochain, et les inscriptions sont ouvertes!
16 janvier 2017
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Par J. Latimer


Image de Vernon’s Vectors par Daniel Cheng Lee et Jae Hwan Lee La parole aux idées de l’Université Concordia s’amorce le 2 février prochain. | Image par Daniel Cheng Lee et Jae Hwan Lee

 

Que se passe-t-il quand des penseurs dynamiques discutent à bâtons rompus de sujets fascinants?

De nouvelles perspectives se dessinent au fil de leurs échanges animés et percutants. Et c’est justement la raison d’être des conversations La parole aux idées de Concordia, un cycle de présentations publiques qui réunit des chercheurs de l’Université et de grands penseurs évoluant hors du cadre de l’enseignement supérieur.

La série 2017 débute le 2 février prochain. Y seront abordés une variété de sujets culturels allant de la télévision aux bandes dessinées romanesques en passant par le futur de l’aménagement urbain, la propriété d’entreprise dans la société actuelle, ainsi que l’expression autochtone.

En guise d’avant-goût, voici quelques réflexions inspirées de la part des conférencières et conférenciers de 2017.

2 février 2017 – Urbanisme d’avenir : la ville et le design

Le concepteur urbaniste et auteur Ken Greenberg rencontre Carmela Cucuzzella, professeure agrégée au Département de design et d’arts numériques.

Ken Greenberg : « Les villes du XXIe siècle sont en mutation. »

« La course vers la banlieue entamée au milieu du siècle dernier nous a privés des avantages inhérents à la vie urbaine. Le constat de cette perte – jumelé au caractère urgent des récentes préoccupations à l’égard de la rareté de l’énergie et du réchauffement planétaire – nous a fait voir la ville sous un nouveau jour. Aussi avons-nous réalisé que les métropoles peuvent nous procurer des avantages inégalés en matière de durabilité. »

Carmela Cucuzzella : « Qu’est-ce qu’une ville durable aujourd’hui – du point de vue social, économique, environnemental et culturel? »

« Comment s’articule-t-elle? Comment apporter les modifications nécessaires dans l’espace politique démocratique? Comment nos villes prendront-elles forme dans un contexte de changements climatiques, de polarisation des revenus et d’omniprésence des technologies et des données à une époque où la trame urbaine est chargée de résidus postindustriels? »

9 février 2017 – Petit écran d’avenir : parlons télévision

Emily Nussbaum, critique de télévision pour la revue The New Yorker et lauréate du prix Pulitzer, s’assoit avec Joshua Neves professeur adjoint au Département d’études cinématographiques et directeur du Laboratoire d’étude des médias émergents à rayonnement mondial.

Emily Nussbaum : « Je compte aborder l’angoisse liée au statut qui, depuis toujours, empêche les gens de traiter la télévision comme une forme d’art formidable, explosive et singulière, dotée de sa propre histoire et de son propre pouvoir esthétique. »

« Nous devons cesser de comparer anxieusement la télé à la littérature et au cinéma, et la célébrer en fonction de ses propres qualités. »

Joshua Neves : « La télévision semble s’être appropriée l’importance que possédait autrefois le cinéma au cœur de notre imagination culturelle et politique ou, à tout le moins, en avoir opéré le déplacement et la transformation. »

« Je suis ravi de cette occasion de discuter du nouveau statut que revêt non seulement la télévision en tant que technologie et forme culturelle, mais aussi la critique télé. »

1er mars 2017 – La propriété d’entreprise, un portrait actuel

Ethan Song, propriétaire et cofondateur de Frank + Oak, et Andrew Molson, membre du conseil d’administration de la brasserie Molson Coors, échangent en compagnie d’Alexandra Dawson, professeure agrégée de management.

Alexandra Dawson : « Nous considérons habituellement l’entrepreneur comme quelqu’un qui démarre sa propre entreprise. Pourtant, nombre d’entrepreneurs reprennent les rênes de l’entreprise familiale que leur cèdent leurs parents, tandis que d’autres font l’achat d’entreprises existantes. »

« On estime que 550 000 propriétaires d’entreprise – soit l’équivalent de la moitié de toutes les sociétés comptant des employés au Canada – vendront leurs avoirs où en transféreront la propriété entre 2012 et 2022. Il en résultera un énorme bassin de sociétés potentielles qui chercheront propriétaires. Cela représente du même coup plusieurs défis, car la plupart des entrepreneurs omettent de planifier leur succession ou leur retraite. »

18 avril 2017 – Culture autochtone : expression, résistance et résilience

La chanteuse de gorge inuite et lauréate du prix de musique Polaris Tanya Tagaq rencontre Heather Igloliorte, professeure adjointe d’histoire de l’art.

Dans un portrait publié par la revue The Walrus en 2015, Tanya Tagaq posait une question cruciale : « Comment guérir collectivement? Comment aller de l’avant tous ensemble? »

« Quand vous avez des sentiments troubles qui remontent à votre enfance – quand vous vous rendez compte que toute une collectivité éprouve la même chose, et que vous découvrez que cela vient d’une dégradation attribuable au colonialisme – il est très difficile de ne pas être en colère et vouloir se venger. »

« Je veux savoir pourquoi je me sens ainsi, et je veux tuer les responsables. Quand j’étais petite, je n’avais pas la force de prendre à la gorge le salaud qui m’avait agressée et de l’étouffer. Aujourd’hui, c’est le monde entier que je veux anéantir. »

« Comment composer avec ces sentiments sans devenir complètement psychopathe? »

20 avril 2017 : La bande dessinée populaire et romanesque

L’auteur et illustrateur primé Matthew Forsythe (diplôme de 2e cycle en journalisme) est l’écrivain résident Mordecai-Richler de l’Université Concordia.

Matthew Forsythe : « La bande dessinée est encore une petite industrie. C’est pourquoi il est difficile d’y discerner des tendances ou des règles quant aux trucs qui “fonctionnent” et ne fonctionnent pas. »

« Mais dans ma classe de maître, nous allons définir ce type de choses et en discuter. Ainsi, les étudiants sauront mieux s’ils veulent y avoir recours ou les éviter dans le cadre de leur propre travail. »

« Le Canada compte certains des meilleurs bédéistes du monde contemporain. C’est peut-être parce que la création d’une bande dessinée exige un temps fou, qu’il fait froid dehors et que nous ne sortons pas de la maison pendant huit mois de l’année. Ici, nous avons plus de temps pour créer des bédés que dans les pays chauds. »

«Le Canada compte certains des meilleurs bédéistes du monde contemporain. C’est peut-être parce que la création d’une bande dessinée exige un temps fou, qu’il fait froid dehors...» | Image de Matthew Forsyth, courtoisie : de Drawn & Quarterly

La parole aux idées : une série de conférences qui sort de l’ordinaire

En plus des événements en direct, La parole aux idées 2017 proposera des balados, notamment une série audio futuriste intitulée 2067, animée par Francine PelletierExpo 67, une série audio-vidéo qui revisite des éléments de cette exposition universelle à l’occasion du 50e anniversaire de son inauguration; ainsi qu’une collection de nouvelles bandes audio mettant en vedette des conférenciers ayant déjà participé aux conversations La parole aux idées.

Selon Justin Powlowski, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures par intérim de l’Université Concordia, La parole aux idées constitue une occasion rêvée de mettre en lumière la force et le dynamisme de la recherche à Concordia.

« Nos meilleurs éléments peuvent non seulement profiter de cet espace pour ouvrir de nouvelles perspectives sur des sujets d’actualité, mais aussi nouer le dialogue avec des chefs de file innovateurs de leur domaine, ajoute-t-il. Notre expertise trouve ainsi un écho auprès d’un public plus vaste. »

« En général, les invités à une conversation ne se connaissent pas au préalable, mais ont entendu parler les uns des autres », explique Johanne Pelletier, première responsable et conceptrice de la série.

« Cette dynamique contribue à générer une formidable énergie sur scène, poursuit-elle. De par sa nature même, La parole aux idées n’est pas une série de conférences ordinaire. »

« À Concordia, faire fi du statu quo et nourrir le dialogue avec le public est une tradition. Nous la poursuivons de belle manière en épousant une formule audacieuse et spontanée. »



Inscrivez-vous dès maintenant aux conversations La parole aux idées 2017 de Concordia! Ouvertes gratuitement au public, les présentations débutent le 2 février prochain. Elles auront lieu au théâtre D.-B.-Clarke, situé dans le pavillon Hall, sur le campus Sir-George-Williams.

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