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« Nous continuons d’appuyer tous les efforts pour obtenir le retour de Homa Hoodfar »

La communauté de Concordia demande la libération immédiate de la professeure émérite, incarcérée en Iran
15 septembre 2016
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Par Tom Peacock


101.

C’est le nombre de jours depuis lequel Homa Hoodfar, professeure émérite à l’Université Concordia, croupit derrière les barreaux de la tristement célèbre prison d’Evin, en Iran.

Tous les membres de la communauté de l’Université Concordia se joignent au mouvement amorcé à l’international et élèvent leurs voix pour exiger la libération immédiate de l’anthropologue de 65 ans.

À ce jour, quelque 5 300 érudits et universitaires, dont Noam Chomsky et Orhan Pamuk – respectivement grand intellectuel public et lauréat du prix Nobel –, ont signé une pétition enjoignant au gouvernement iranien de libérer la professeure Hoodfar et de lui permettre de rentrer au Canada. Plus de 41 000 personnes ont fait parvenir un message en ce sens aux autorités iraniennes par l’entremise d’Amnistie Internationale.

La semaine dernière, plusieurs consœurs et confrères de Homa Hoodfar ont tenu une conférence de presse à Concordia afin de sensibiliser la population à cette situation inacceptable. Le quotidien Montreal Gazette était au nombre des médias écrits qui ont couvert l’événement.

Marc Lafrance, professeur agrégé au Département de sociologie et d’anthropologie, a confié aux journalistes que les consœurs et confrères de l’enseignante incarcérée étaient plongés dans un état d’anxiété et de tristesse depuis son arrestation.

« C’est particulièrement le cas de mes plus anciens collègues, qui ont eu l’honneur et le privilège de travailler aux côtés de Homa durant plus de 30 ans, précise-t-il. De savoir leur consœur et amie en détention dans une des prisons les plus dangereuses du monde les prive de sommeil depuis des mois. »

La conférence de presse s’inscrivait dans la foulée d’une manifestation tenue par des universitaires irlandais devant l’ambassade de l’Iran à Dublin, plus tôt dans la journée.

« L’état de la professeure Hoodfar suscite de vives inquiétudes chez beaucoup de gens en Irlande », affirme Emer O’Toole, professeure à l’École des études canado-irlandaises de l’Université Concordia, qui a entretenu une communication avec les organisateurs de la manifestation de Dublin.

« Eux aussi espèrent que ces accusations sans fondement seront abandonnées, et que Homa pourra revenir auprès de ses proches le plus vite possible. »

Kimberley Manning, directrice de l’Institut Simone-De Beauvoir, fait remarquer que de plus en plus d’universitaires au Canada et ailleurs dans le monde se joignent à la lutte.

« Je reçois de partout au pays des courriels d’amis et de collègues qui souhaitent savoir comment lui venir en aide. Nous voyons la manifestation dublinoise de ce matin comme la première d’une série d’actions d’envergure nationale et internationale qui auront lieu au cours des prochaines semaines. »


Libertés universitaires

Le recteur de Concordia Alan Shepard a effectué une deuxième déclaration publique la semaine dernière, alors que s’intensifient les craintes que l’anthropologue ne survive pas à cette épreuve.

« Partout dans le monde, les établissements d’enseignement supérieur tiennent la liberté universitaire pour un principe essentiel à leur existence. Nous continuons d’appuyer tous les efforts déployés pour obtenir le retour de Homa Hoodfar au Canada et nous demandons une nouvelle fois la libération immédiate de notre collègue.

Signez la pétition des corps professoraux.

Signez la pétition étudiante.

Envoyez un message par l’entremise d’Amnistie Internationale.

Signez la pétition communautaire d’Avaaz.

 



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