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Jean-François Bélisle, membre de la communauté de Concordia, dirigera le Musée des beaux-arts du Canada

Le diplômé en histoire de l’art entrera en poste à titre de directeur général le 17 juillet
5 juillet 2023
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Par Sandra Evoughlian


Jean-François Bélisle leans on the back of a chair, smiling « Lorsque j’étudiais à Concordia, j’avais l’impression d’être au cœur de l’action,» dit M. Bélisle | Photo: Claudia Morin-Arbour

Le Musée des beaux-arts du Canada a récemment annoncé la nomination d’un nouveau directeur général, lequel est diplômé de l’Université Concordia. Jean-François Bélisle, B. Bx-arts 2004, M.A. 2007 (en histoire de l’art), prendra en effet les rênes du musée à compter du 17 juillet 2023, pour un mandat de cinq ans.

M. Bélisle, qui est directeur général et conservateur en chef du Musée d’art de Joliette (MAJ) depuis 2016, mettra à profit ses vastes connaissances et son expertise sur le terrain dans l’objectif de rendre l’art plus accessible et de faire rayonner les artistes canadiens.

« Je crois que l’avenir de l’art au Canada est brillant, explique M. Bélisle. J’ai toujours trouvé que les artistes canadiens étaient sous-représentés sur la scène internationale par rapport à la qualité des œuvres qu’ils produisent. J’espère que ce poste me permettra de les aider à ce chapitre. »

Jean-François Bélisle, qui poursuit l’objectif de propulser les artistes canadiens vers de nouveaux sommets et de présenter des artistes de la scène internationale à des publics plus larges, croit fermement que le Musée des beaux-arts du Canada peut favoriser le dialogue à l’échelle du pays. « Le Musée des beaux-arts du Canada est la seule institution dont le mandat consiste, notamment, à établir des liens avec les Canadiennes et les Canadiens de partout au pays. Comment y parviendrons-nous? »

« Vous pouvez admirer une œuvre en compagnie d’une personne dont les vues diffèrent complètement des vôtres, mais plutôt que d’aborder vos divergences, vous pouvez parler d’art et converser sans danger, de manière constructive. »

L’étincelle

Avant de rejoindre le MAJ, Jean-François Bélisle a été cofondateur et directeur général d’Arsenal art contemporain, un centre d’art privé qui présente les œuvres d’artistes contemporains canadiens et internationaux à des visiteurs qui n’auraient peut-être jamais vu d’expositions sinon. Il a également occupé le poste de directeur général de l’Association des galeries d’art contemporain, dans le cadre duquel il a lancé la foire Papier (désormais appelée Plural), qui vise à faire briller des artistes contemporains et des œuvres provenant de galeries des quatre coins du pays.

 

La passion pour l’art de M. Bélisle s’est éveillée dans le cadre d’un cours donné par Janice Anderson, professeure affiliée au Département d’histoire de l’art de Concordia. « Elle m’a fait comprendre que l’histoire de l’art abordait tous les domaines – histoire, philosophie, politique, économie – sous l’angle des créations artistiques. Après avoir suivi son cours optionnel, je me suis inscrit à temps plein au programme d’histoire de l’art sans hésiter, sûr de ma voie – c’est elle qui a fait jaillir l’étincelle », explique-t-il.

Plus tard, dans le cadre de son mémoire de maîtrise, M. Bélisle a travaillé sous la supervision de Martha Langford, professeure-chercheuse distinguée du Département d’histoire de l’art, titulaire d’une chaire de recherche et directrice de l’Institut de recherche en art canadien Gail et Stephen A. Jarislowsky de l’Université Concordia. Son expérience à titre de conservatrice en chef et directrice fondatrice du Musée canadien de la photographie contemporaine a su alimenter leurs conversations sur ce que pourrait être un musée national ou une exposition d’art nationale.

« Lorsque j’étudiais à Concordia, j’avais l’impression d’être au cœur de l’action. Nous n’étions pas enfermés dans notre tour d’ivoire. Nous faisions partie intégrante de la collectivité, à Montréal et ailleurs. »

« Une réelle vision pour la culture canadienne »

Durant son dernier semestre, Jean-François Bélisle est devenu rédacteur adjoint à Ciel variable, un magazine montréalais sur la photographie, où il a contribué à obtenir des fonds pour intensifier la présence en ligne de la publication. Son talent et sa détermination ne faisaient aucun doute, souligne Martha Langford. « Il sait libérer le potentiel de tout ce qui l’entoure. Ce qui est merveilleux chez Jean-François, c’est qu’il a toujours eu une réelle vision pour la culture canadienne. »

« Son regard est critique, curieux. Il a toujours cherché à améliorer l’institution ainsi qu’à élargir et à diversifier les publics. »

M. Bélisle se souvient que ses études à Concordia lui ont notamment permis d’organiser une conférence internationale d’étudiants des cycles supérieurs. Après chaque groupe d’exposés, il tentait de trouver un fil conducteur qui les reliait. « Je me suis rendu compte que ce faisant, je modifiais un peu la façon dont les gens voyaient leur exposé, ce qui ajoutait à sa compréhension, et je constate trente ans plus tard que je continue de procéder ainsi ».

En ce qui concerne l’avenir, Jean-François Bélisle souligne l’importance d’écouter et de tenir compte de multiples points de vue pour créer des solutions. « Tout ce que nous faisons – dans un musée du moins – repose sur la collaboration, sur des projets collectifs ».

                                                                                                                         



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