Laurence Poirier obtient la bourse et résidence Brucebo 2024
Candidate à la maîtrise spécialisée en photographie au Département des arts plastiques de l’Université Concordia, Laurence Poirier a obtenu la bourse et résidence d’été en beaux-arts Brucebo pour 2024.
Destinée à soutenir une personne étudiante prometteuse aux cycles supérieurs en arts visuels au Canada, la bourse Brucebo est assortie d’une résidence de travail de trois mois à Själsö, ville pittoresque et chargée d’histoire située sur l’île suédoise de Gotland. Dans le cadre de cette résidence, la boursière aura accès au studio Brucebo et se verra attribuer une somme de 7 500 $.
Établie en 1972 par la Fondation Brucebo Fine Art Scholarship, la bourse rend hommage à William Bruce Blair, un des premiers peintres impressionnistes au Canada, et à sa femme, la sculptrice suédoise Carolina Benedicks-Bruce.
« Je suis très enthousiaste et ravie à l’idée de saisir cette occasion », affirme Laurence Poirier. « Le fait de pouvoir concrétiser mon projet – cette idée que je développe depuis deux ans dans le cadre de ma maîtrise – me motive et me donne confiance. Je me sens capable d’envisager un avenir dans la pratique artistique », ajoute-t-elle.
Introspection et exploration artistique
Sa pratique artistique est centrée sur l’étude des matériaux par la photographie, notamment de sculptures en papier ou en céramique. Elle explore la déconnexion qui existe entre le monde virtuel et la nature en mettant l’accent sur l’utilisation de matériaux récupérés. Dans le cadre de sa prochaine résidence en Suède, Mme Poirier entend explorer la beauté naturelle et l’histoire de l’île tout en s’immergeant dans un nouvel environnement créatif.
« Cette résidence est une occasion d’introspection et d’exploration artistique », note Poirier. « J’aurai l’occasion de créer une série d’œuvres hors de ma zone de confort et d’approfondir les thèmes de la distance, de l’isolement et du toucher à travers le paysage insulaire de Gotland. »
Elle ajoute qu’elle aimerait produire des sculptures en utilisant des matériaux biodégradables, tel que le papier, afin de créer des images en photographie et en vidéo de l’environnement qui entoure ces matériaux.
Originaire de Montréal, Laurence Poirier a exercé la photographie commerciale pendant une dizaine d’années après l’obtention de son baccalauréat en beaux-arts en 2012, avant de revenir à la maîtrise et de renouer avec une pratique plus artistique.
« J’avais envie de prendre mon temps, de créer et de réfléchir au message que je voulais transmettre par l’art. Je suis entrée à la maîtrise avec une idée très différente de celle qui s’était manifestée dans mon travail. J’ai en quelque sorte laissé le travail dicter mon message et mes centres d’intérêt. Mes angoisses, ma colère ou ma joie se sont alors révélées d’elles-mêmes. » explique-t-elle.
Alors que Poirier se prépare à son séjour à Själsö, elle réfléchit à la place qu’occupera cette résidence dans le cadre de son parcours artistique et professionnel.
« En tant qu’artiste, les résidences font partie intégrante de ma pratique artistique – ce sont des moments cruciaux de création intensive. Étant donné qu’il s’agit de ma première résidence d’une durée aussi longue, je pense qu’elle sera déterminante dans l’orientation que prendra mon travail par la suite. »