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« Gardez l’esprit ouvert, la tête haute et tendez la main » : trois femmes discutent de leur carrière universitaire réussie et enrichissante

Pour souligner la Journée internationale des femmes, trois professeures du Département de santé, kinésiologie et physiologie appliquée de l’Université Concordia révèlent leur source d’inspiration et de motivation
8 mars 2019
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Jacqueline Camley, Véronique Pepin et Angela Alberga.
Jacqueline Camley, Véronique Pepin et Angela Alberga.

Quelles sont les clés d’une carrière universitaire réussie et enrichissante? Pour souligner la Journée internationale des femmes, nous avons demandé à trois pionnières du Département de santé, kinésiologie et physiologie appliquée de nous parler de leur parcours professionnel et de l’avenir du département nouvellement rebaptisé.

Recherchez les expériences enrichissantes

Véronique Pepin
Professeure agrégée et directrice du département

Lorsque l’ancien directeur du département, Richard Courtemanche, a terminé son deuxième mandat, les collègues de Mme Pepin lui ont suggéré de poser sa candidature. Il n’y avait jamais eu de directrice au département auparavant, et, selon son collègue Robert Kilgour, il était grand temps que ça change.

« J’ai reçu un appui extraordinaire de la part des professeurs et du personnel. Cela m’a beaucoup motivée », affirme Mme Pepin. En tant que mère d’une jeune fille, elle s’est cependant demandée si le moment était bien choisi.

« Voir une mère occuper un rôle de direction serait une grande source d’inspiration pour Juliette », a fait valoir la belle-mère de la petite.

Mme Pepin poursuit le travail entrepris par son prédécesseur en ce qui concerne les plans de recrutement de nouveaux professeurs, l’évaluation des programmes d’études actuels, l’élaboration de nouveaux programmes d’études et la croissance des activités de recherche.

Jacqueline Camley a été embauchée à un poste d’engagement de longue durée au printemps 2018. Maryse Fortin a été embauchée sur un poste menant à l’agrégation à titre de professeure adjointe en interventions musculosquelettiques.

En plus de deux nouveaux programmes de Honours, un nouveau doctorat en sciences de la santé et de l’exercice sera offert à l’automne 2019. La recherche occupe une place très importante.

« Le nombre de subventions obtenues par les professeurs de ce département à titre d’investigateurs principaux a triplé au cours des 10 dernières années », souligne Mme Pepin.

« Nous voulons poursuivre sur cette lancée. Les professeurs nouvellement recrutés joueront un rôle important à cet égard. Nous voulons renforcer la culture de recherche à tous les échelons du département, en commençant par le premier cycle. Les nouveaux programmes de Honours et le doctorat à venir nous mettent dans une position favorable pour atteindre cet objectif. »

Cette année marque également le 30e anniversaire du programme de thérapie du sport et la 5e édition de l’événement Born to Run, une activité de financement au profit de la bourse commémorative David-H.-Jones en thérapie du sport. Cette bourse est versée à une étudiante ou à un étudiant de premier cycle du programme de thérapie du sport qui est déterminé à faire progresser la recherche dans ce domaine. La bourse a été nommée en l’honneur de David Jones, un chargé de laboratoire qui a travaillé au département pendant 20 ans.

En parallèle de l’événement Born to Run, le département accueillera le colloque CREATE (Concordia Research & Education for Athletic Therapy Excellence) les 16 et 17 mai 2019.

Quelles leçons aimeriez-vous transmettre aux femmes qui souhaitent entreprendre des études dans ce domaine ou qui aspirent à des postes de leadership dans le milieu de l’enseignement supérieur?

Véronique Pepin : Je crois qu’il est fondamental de savoir pourquoi on veut atteindre tel ou tel objectif. Renseignez-vous sur votre poste idéal pour déterminer s’il vous correspond vraiment. Acquérez de l’expérience dans le domaine en faisant du bénévolat, des stages, ou de l’assistanat, et demandez des conseils auprès d’un mentor.

Je crois beaucoup aux réévaluations périodiques. Nous évoluons avec le temps, et notre environnement aussi. Parfois, il suffit d’apporter de légères modifications à notre parcours, alors que d’autres fois, réorienter sa carrière pourrait s’avérer la meilleure option.

Choisissez votre environnement avec sagesse et recherchez les expériences enrichissantes. Si une certaine collaboration vous apporte toujours de la déception ou de la frustration, il est peut-être temps d’agir.

Enfin, je recommande de constamment prendre des mesures pour améliorer ou préserver sa confiance en soi. En effet, le monde universitaire est un milieu passionnant, mais il peut aussi être dur par moment. En ce sens, il est important d’investir dans son bien-être afin d’empêcher le doute et le cynisme de s’installer.

Gardez l’esprit ouvert, la tête haute et tendez la main pour de l’aide au besoin. Outillez-vous pour dépasser vos limites et soyez fière de vos réussites.

Durant ma carrière, à un moment j’ai eu besoin d’aide pour composer avec l’anxiété, puis à un autre je suivais des cours de danse hip-hop pour apprendre littéralement à « mieux mettre mon pieds à terre ». Aucune honte. Tous les moyens sont bons pour parvenir à rester positive dans les moments d’incertitude.

Il est important d’avoir un esprit d’équipe

Angela Alberga
Professeure adjointe

Angela Alberga a récemment obtenu une bourse de recherche de l’Université pour son programme interdisciplinaire dans lequel elle tente de mieux comprendre l’incidence des facteurs institutionnels, communautaires et sociétaux sur les problèmes liés au poids – notamment l’obésité, les troubles de l’alimentation, l’inactivité physique et la stigmatisation liée au poids – chez les enfants et les adultes.

Bien qu’elle ait toujours adoré travailler auprès des enfants, elle n’avait jamais envisagé une carrière en recherche. Tout a changé lors de son premier cycle à Concordia, lorsqu’elle a suivi l’un de ses cours fétiches : le cours de science de l’exercice pédiatrique donné par Joanna Komorowski. À tel point que Mme Alberga donne elle-même ce cours aujourd’hui.

« Mme Komorowski m’a offert mon premier assistanat de recherche ici même à Concordia, raconte Mme Alberga. C’est elle qui m’a incitée à me lancer dans la recherche. »

Qu’avez-vous appris durant votre carrière à titre de professeure et de chercheuse? De quelle façon ces rôles influent-ils l’un sur l’autre?

Avoir l’esprit tourné vers la recherche permet d’orienter nos activités quotidiennes en tant que professeurs. Quand j’ai commencé à enseigner à l’Université Concordia, j’avais l’impression que chaque nouvelle activité ou nouveau cours magistral auprès de mes étudiants était une expérimentation!

Ces mini-essais m’ont permis de cibler ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas en matière d’enseignement et d’apprentissage. Encore aujourd’hui, je poursuis mes essais chaque année pour améliorer mes compétences pédagogiques.

Je pense qu’il est également important d’avoir un esprit d’équipe en tant que professeur et que chercheur. Nous sommes souvent appelés à participer à des comités, à des rencontres de professeurs, à des demandes de subventions et à des manuscrits.

Travailler avec des étudiants et des collègues formidables qui sont coopératifs et ouverts d’esprit rendent la recherche et le milieu universitaire agréables et inspirants.

Comment les chercheurs contribuent-ils à bâtir un monde meilleur?

Je crois qu’il est important pour nous de prendre du recul pour réfléchir à la place globale qu’occupe notre travail, ou à la question significative sur le plan clinique à laquelle il faut répondre pour améliorer la société.

En gardant cette idée à l’esprit et en consultant les personnes qui sont aux prises avec la maladie que nous étudions (c’est-ce qu’on appelle la recherche axée sur le patient), nous pouvons nous attaquer aux véritables difficultés qu’elles doivent surmonter au quotidien.

Je crois aussi qu’il est essentiel de consacrer une partie de notre temps au transfert de connaissance afin de partager les recherches importantes que nous menons avec le public et les médias et de rejoindre le public visé par nos travaux.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui veulent mener des recherches pertinentes, mais qui ont du mal à trouver leur voie?

J’encourage les étudiantes et étudiants à se livrer à une sérieuse introspection pour mieux comprendre les aspects de la société qui les passionnent et les sujets qui piquent leur curiosité au quotidien.

Cette inspiration peut émaner de n’importe quelle source. Il faut simplement rester attentif et acquérir le plus d’expérience de travail et de recherche possible.

Le plus important, pour les étudiants, est de rester fidèles à eux-mêmes et de travailler sur un sujet qui les passionne et les stimule tout au long du processus de recherche.

Chaque fois que j’enseigne, j’apprends quelque chose de nouveau.

Jacqueline Camley
Poste de longue durée

Jacqueline Camley a reçu le Prix du doyen pour l’excellence en enseignement en novembre 2018. Ayant été une enfant très active, Mme Camley savait qu’elle voulait s’orienter vers la littératie physique et l’éducation physique. Elle s’est intéressée à une carrière en thérapie du sport après avoir travaillé comme étudiante bénévole en kinésiologie au sein de l’équipe de hockey féminin de l’Université Brock.

Son style d’enseignement est interactif. Pour varier son approche pédagogique, elle a recours à des démonstrations en direct et en vidéo, à des études de cas et à des exemples de cas vécus. En outre, elle souligne qu’il est important de prendre à cœur les commentaires des étudiants et d’en tenir compte.

Intégrez-vous certaines des méthodes d’enseignement utilisées par les professeurs et les mentors qui vous ont marquée?

Bon nombre de mes professeurs au Sheridan College s’efforçaient de nous faire comprendre les motifs et les mécanismes qui sous-tendaient notre apprentissage. J’essaie à mon tour de faire comprendre à mes étudiants les motifs et les mécanismes des évaluations, des blessures et des techniques de réadaptation afin qu’ils ne se contentent pas de mémoriser l’information.

Je veux plutôt qu’ils comprennent vraiment comment une technique fonctionne et ce qu’elle évalue, ou encore comment la réadaptation peut aider à guérir une blessure. L’une de mes anciennes professeures avait la fâcheuse habitude de répondre « ça dépend » lorsqu’on lui posait une question.

C’est l’une des réponses les plus irritantes pour un étudiant, mais aussi l’une des plus courantes pour un professeur. Je m’efforce de montrer à mes étudiants que chaque client, patient ou athlète est unique, et que la réponse à chaque question dépend de la situation.

Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail?

Chaque journée est unique. Lorsque j’entre dans une salle de cours, j’ai hâte de présenter la matière aux étudiants. Je tire une grande satisfaction de les voir assimiler les concepts que je leur explique et poser des questions pour mieux les comprendre. Chaque fois que j’enseigne, j’apprends aussi quelque chose de nouveau.


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Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée de l’Université Concordia.
 



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