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Durabilité de la chaîne d’approvisionnement : trouver l’équilibre entre besoins commerciaux et mobilité

Une chercheuse de Concordia utilise les mathématiques et les mégadonnées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports
24 septembre 2018
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Par Jasmine Stuart


Anjali Awasthi veut améliorer la mobilité dans nos villes tout en restreignant le nombre de véhicules sur les routes.

Les chiffres paraissent souvent accablants. En 2015, le secteur des transports représentait la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en importance, avec 24 pour cent du total national, selon les données d’Environnement Canada. De 1990 à 2015, les émissions de l’industrie ont en fait grimpé de 42 pour cent.

Anjali Awasthi, professeure agrégée au Concordia Institute for Information Systems Engineering, veut améliorer ces statistiques. Épaulée par une équipe de huit étudiants au doctorat et de neuf étudiants à la maîtrise, elle utilise des outils de modélisation, de simulation, d’exploration de données et d’optimisation pour mettre au point des solutions favorisant la durabilité dans la gestion des chaînes d’approvisionnement et transformer la mobilité dans nos villes.

« Je veux savoir comment les biens peuvent être distribués en zone urbaine pour nuire le moins possible à la vie de la collectivité et à l’environnement », explique-t-elle. 

Dans le cadre d’un récent projet financé par une subvention d’engagement partenarial du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), Anjali Awasthi a travaillé à diminuer les émissions de GES en réduisant le temps de fonctionnement à vide des camions qui attendaient pour livrer des biens dans les ports intérieurs. Avec ses étudiants, elle a évalué le système dans son ensemble et examiné les procédures et les technologies utilisées par toutes les parties. La solution s’est avérée simple : fixer des rendez-vous pour les livraisons et établir un processus qui garantit que les conducteurs n’attendent pas lorsqu’ils arrivent.

La chercheuse s’intéresse aussi aux systèmes de mobilité partagée et aux façons de réduire le nombre de véhicules sur la route. Collaborant avec Communauto depuis 2009, elle explore des moyens novateurs de réduire les émissions de GES liées au transport. L’initiative vise aussi à réduire le nombre de véhicules sur la route grâce à l’autopartage et au transport collectif. Elle a également pour but de s’assurer que les voitures de fonction utilisent des technologies propres, comme c’est le cas des autos électriques ou hybrides.

« Les solutions pour améliorer la durabilité ont toutes une contrepartie, explique-t-elle. Elles doivent être développées stratégiquement, en collaboration, et mises en œuvre en consultation avec tous les intervenants. » À son avis, les solutions optimales sont celles qui agissent à la fois sur la prise de décisions personnelles et organisationnelles, qui mettent en place des systèmes axés sur le changement des comportements et qui incluent des politiques assorties de mesures d’encouragement.



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