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Les symptômes de dépression des étudiants culminent à certains moments de l’année, montre une nouvelle recherche

Une étude de Concordia aidera les universités à identifier les jeunes à risque et à leur offrir du soutien
13 juin 2018
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Par Patrick Lejtenyi



Le lien entre les jeunes adultes – en particulier les étudiants universitaires – et un niveau élevé de dépression et de symptômes dépressifs est bien documenté.

Mais à quel moment précis ces symptômes atteignent-ils leur point culminant? Le niveau de stress et le risque d’épisode dépressif sont-ils aussi hauts sur le campus en septembre qu’en avril, par exemple?

Non, selon un article tout juste paru dans le Journal of Youth & Adolescence. Erin Barker, professeure agrégée de psychologie à la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia et auteure principale de l’article, affirme que les symptômes de dépression chez les étudiants universitaires culminent en décembre, lorsque les travaux de fin de session sont dus et que les derniers examens approchent.

« L’apogée des symptômes dépressifs correspond à celle du stress universitaire perçu », explique-t-elle.

« Lorsque les étudiants ressentent une pression accrue et ont plus à faire, leurs symptômes de dépression augmentent avec ces sentiments. La correspondance avec le cycle universitaire est frappante. »

La Pre Barker et ses collègues se sont penchés sur les modèles d’évolution des symptômes dépressifs de deux groupes : des étudiants de première année à l’Université de l’Alberta et un mélange d’étudiants de première, de deuxième et de troisième année à Concordia.

Ils ont interrogé les deux groupes au sujet de leurs sentiments relatifs au stress et à la dépression au cours d’une année universitaire. Les étudiants ont rempli des questionnaires trois ou quatre fois, en septembre, en décembre, en janvier et en avril.

« Comme chacun le sait, un cycle de stress naturel se déroule tout au long de l’année universitaire », précise la chercheuse.

« Il prend de l’ampleur à mesure que le trimestre avance et culmine avec les examens finaux. Étant donné que nous avions mesuré les systèmes dépressifs plusieurs fois durant l’année universitaire, nous avons pu vérifier si les symptômes dépressifs suivaient de fait le modèle prévu – ce qui était le cas. »

Le stress et la dépression ne semblaient pas plus courants pour une année que pour une autre. Les étudiants de troisième année pouvaient présenter des symptômes dépressifs autant que ceux de première année. Les symptômes étaient associés à la fois au sentiment de stress et à la charge de travail réelle.

« En moyenne, les étudiants qui avaient plus de travail à faire au long du trimestre n’affichaient pas un niveau plus élevé de symptômes dépressifs », explique la Pre Barker.

« C’est seulement lorsqu’ils avaient plus à faire qu’ils n’en avaient l’habitude – quand ils avaient une surcharge – que leur niveau de symptômes augmentait. Cela pouvait se produire, par exemple, si les échéances de leurs travaux universitaires arrivaient toutes en même temps. Ils pouvaient alors se sentir débordés. Mais ce sentiment pouvait être évité le trimestre suivant si leurs échéances étaient plus dispersées. »


Aider plus tôt et mieux

Selon Erin Barker, la dépression chez les étudiants a fait l’objet de recherches exhaustives, mais la littérature existante n’aborde que rarement, voire jamais, la période de l’année où les étudiants sont le plus à risque.

En étant à même de prévoir quand les symptômes seront les plus élevés durant l’année universitaire, les établissements pourront mieux aider les personnes les plus susceptibles de connaître un épisode dépressif.

« Il serait utile d’identifier les étudiants à risque plus tôt dans le trimestre », note la Pre Barker.

« Si un étudiant commence la session en septembre ou en janvier en étant déjà stressé, il pourrait avoir besoin de plus d’aide au long de l’année universitaire. Il serait alors efficace d’avoir un soutien en cas de crise facilement disponible et accessible à tout moment du trimestre si un étudiant se sentait débordé. »

Quant aux parents qui craignent que leur enfant étudiant ne coure un risque de dépression ou de stress, la Pre Barker leur suggère de surveiller son comportement et de reconnaître les symptômes potentiels ou les signes qu’il est accablé.

« Les parents devraient remarquer les changements des habitudes d’alimentation ou de sommeil, et s’assurer que leur enfant récupère après la période de stress prévue », conseille-t-elle.

« On peut s’attendre à du stress – il s’agit d’une période préoccupante –, mais les symptômes devraient par la suite diminuer dans une certaine mesure. Si ce n’est pas le cas, les parents devront être vigilants et intervenir comme ils le peuvent, par exemple en donnant à leur enfant le soutien dont il a besoin. »


Consultez l’étude citée, The Rise and Fall of Depressive Symptoms and Academic Stress in Two Samples of University Students.

 

Relations médias

Patrick Lejtenyi
Conseiller
Affaires publiques
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