Philip Abrami, professeur en sciences de l’éducation à la Faculté des arts et des sciences, affirme que l’éducation constitue un impératif international, au même plan que la nourriture, l’eau, le refuge, la santé et le bien-être, la sécurité individuelle ainsi que la paix.
« Dans les pays les moins développés de la planète, un quart des jeunes hommes et un tiers des jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans sont analphabètes. Les compétences en lecture, en écriture, en calcul et en recherche sont des composantes essentielles à la réalisation personnelle et à la réussite d’une société. »
« Notre objectif est de transformer l’enseignement. »
Le professeur Abrami est le fondateur du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) de Concordia, centre de recherche reconnu par l’Université et également financé par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture.
Selon lui, bien que la technologie ait transformé l’éducation et amélioré substantiellement l’enseignement et l’apprentissage, elle ne constitue pas un élixir magique contre tous les problèmes dans ce domaine.
« À ce jour, les progrès pédagogiques réalisés grâce à la technologie ont été modestes, en particulier dans les pays en voie de développement », explique-t-il.
« On obtient des résultats mitigés lorsque les nouvelles technologies se heurtent à la réalité des écoles, qui évoluent dans des contextes changeants et divers, surtout si l’on met inadéquatement l’accent sur la transformation pédagogique. Il faut absolument changer les choses, spécialement dans des continents comme l’Afrique, où le besoin se fait le plus pressant. »
Intitulé Using Educational Technology to Develop Essential Educational Competencies in Sub-Saharan Africa (« la technologie éducative pour développer des compétences pédagogiques essentielles en Afrique subsaharienne »), le projet comptera deux volets de recherche. Le premier portera sur l’impact des outils pédagogiques existants — par exemple, la suite complète de programmes du CEAP, qui couvre les notions de base comme les mathématiques et la littératie, en plus d’aider à acquérir des compétences générales telles que la communication, l’établissement d’objectifs et le sens critique.
Le second volet prendra la forme d’une étude expérimentale visant à mieux comprendre l’extensibilité et la durabilité des technologies éducatives dans les pays en voie de développement.
« Notre partenariat s’engage expressément à entraîner des changements et à influer positivement sur l’éducation dans les pays en voie de développement, conclut le professeur Abrami. Nous entendons transformer et améliorer l’enseignement ainsi que renforcer considérablement l’apprentissage étudiant. »
Établissements et organismes partenaires : African Storybook, Académies Aga Khan, Fondation Aga Khan Canada, Fondation Aga Khan − Afrique de l’Est, Camara Education, Commission scolaire English-Montréal, I Choose Life, Kenya Institute of Curriculum Development, ICT4E Kenya, Université de la Colombie-Britannique, UQAM, Vision mondiale Canada, Vision mondiale Kenya, Université Wilfrid-Laurier, Collège Vanier, Université de Nairobi, Université chinoise de Hong Kong et plusieurs dizaines d’autres d’écoles.