Skip to main content

Concordia rend public le rapport du Groupe d’étude et de travail sur les politiques traitant d’agressions sexuelles

La sensibilisation au principe du consentement, l’intensification de la formation et l’amélioration de la communication font partie des recommandations mises en œuvre
26 août 2015
|


Concordia met en œuvre les recommandations formulées par un groupe d’étude et de travail qui a effectué une revue officielle des politiques et méthodes de l’Université en matière d’agressions sexuelles.

Présidé par la vice-rectrice exécutive déléguée aux affaires académiques, Mme Lisa Ostiguy, le Groupe d’étude et de travail sur les politiques traitant d’agressions sexuelles a soumis au printemps son rapport au recteur, M. Alan Shepard.

Le groupe d’étude et de travail, composé notamment de membres de l’effectif étudiant, du corps professoral et du personnel, a examiné les politiques et méthodes en vigueur à Concordia, a mené des consultations auprès de neuf organismes dans la communauté et s’est penché sur les meilleures pratiques qu’ont adoptées d’autres universités nord-américaines.

Les recommandations du rapport portent sur cinq grands volets : politiques; méthodes et processus; éducation et formation; communications; et évaluation de la violence sexuelle.

« À une époque où la question des agressions sexuelles occupe une place de premier plan dans le domaine social, nous voulions passer en revue les politiques en vigueur à l’Université. Nous souhaitions également nous assurer que Concordia effectue tout ce qui peut être fait pour offrir un environnement sûr aux membres de sa communauté », explique Mme Ostiguy. Elle indique par ailleurs que la formation du groupe d’étude et de travail ne résulte pas d’un quelconque incident qui serait survenu à l’Université.

En fait, Concordia avait déjà adopté d’importantes mesures afin de fournir un cadre d’étude et de travail sécuritaire. Ainsi, elle a été la première université à créer, en 1987, le poste de conseiller en matière de harcèlement sexuel. Figurant parmi les précurseurs, elle a instauré, au début des années 1990, une politique traitant d’agressions sexuelles.

En 2013, elle a inauguré le Centre d’aide aux survivantes et survivants d’agression sexuelle (CASSAS). Outre son rôle de soutien auprès de ces derniers, l’unité a pour mandat d’informer la communauté universitaire sur la notion de consentement et les mesures de prévention.

« J’aimerais remercier Lisa et les membres du groupe d’étude et de travail pour la diligence appropriée dont ils ont fait preuve dans la préparation de leur rapport, souligne M. Shepard. Ce document sera des plus utiles pour Concordia. J’ai accepté toutes les recommandations qui y sont formulées; dans les mois qui viennent, les membres de la communauté recevront des comptes rendus sur les progrès accomplis. »

Mme Ostiguy précise cependant qu’il faudra du temps pour appliquer dans toute leur dimension certaines des recommandations, d’une part, et pour mesurer leur efficacité, d’autre part. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une section du rapport traite d’évaluation.

« Selon toute évidence, il faudra assurer le suivi à long terme des recommandations, que ce soit pour les actualiser ou pour en adopter de nouvelles lorsque la situation le justifie. »

Faits saillants des recommandations du rapport

Optimisation des politiques et centralisation de l’information

Parmi les recommandations figure l’élaboration d’une politique distincte en matière de violence sexuelle. Actuellement, l’Université traite à la fois de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles, et ce, dans le même article du Code des droits et des obligations.

Après avoir consulté une variété de sources, les membres du groupe d’étude et de travail croient que « l’utilisation du terme "violence à caractère sexuel" serait plus appropriée. En effet, cette expression véhicule beaucoup plus de notions que "harcèlement sexuel" ou "agression sexuelle" ».

D’autres recommandations portent par exemple sur la rédaction de nouvelles directives, plus claires, indiquant la marche à suivre pour rapporter un acte de violence sexuelle ainsi que sur la création d’une page Web centralisant les ressources connexes et facilitant dès lors la recherche de renseignements sur l’aide aux survivantes disponible sur le campus.

En outre, le rapport recommande l’établissement d’un protocole qui facilitera les communications entre les différentes unités qui, à l’interne, fournissent des services aux survivantes d’actes de violence sexuelle.

« Si bon nombre de dispositifs de soutien sont en place, ce n’est pas toujours évident de savoir où les trouver et quand les actionner, affirme Mme Ostiguy. Nous devons communiquer avec plus de précision. »

L’Université a déjà remanié son site Web afin d’y regrouper l’information sur les ressources connexes, la marche à suivre en cas d’agression sexuelle de même que les renseignements au sujet du Centre d’aide aux survivantes et survivants d’agression sexuelle. D’autres changements sont à l’étude.

Pour ce qui est des modifications à apporter aux politiques et de l’amélioration des communications, la première phase est déjà entamée. Leur mise en œuvre complète est prévue d’ici la fin de l’année universitaire 2015-2016.

Selon Mme Ostiguy, la concrétisation de certaines autres recommandations exigera plus de temps – soit qu’elles nécessitent l’amendement de politiques et méthodes, soit que leurs répercussions sur le plan des ressources doivent d’abord être analysées.

Ainsi, des amendements ultérieurs au Code des droits et des obligations seront étudiés et des changements, recommandés. À l’automne, des groupes de travail seront formés afin de faire progresser le processus.

Privilégier l’intensification de l’éducation et de la formation

Le groupe de travail a aussi recommandé de mettre l’accent sur l’éducation et la formation liées au principe du consentement et d’acquérir une meilleure compréhension des attitudes pouvant conduire à des actes de violence sexuelle.

Le Centre d’aide aux survivantes et survivants d’agression sexuelle de Concordia a récemment instauré le programme Leaders in Prevention (« leaders de la prévention »). Il vise à sensibiliser davantage les étudiants quant au rôle qu’ils peuvent jouer dans la prévention de la violence sexuelle, et ce, en valorisant le leadership, l’émulation, l’intervention des spectateurs et la notion de consentement. Les entraîneurs et les athlètes des Stingers de Concordia ont été parmi les premiers groupes à participer à cette formation.

En outre, le centre prévoit lancer cet automne une campagne continue sur le principe du consentement – Ask, Listen, Respect (« demandez, écoutez, respectez ») – de même qu’un programme destiné aux témoins d’actes de violence sexuelle.

« Nous allons passer en revue toutes les ressources disponibles pour appuyer le mandat du centre, de sorte que nous puissions mieux soutenir ses programmes et élargir ses activités », précise Mme Ostiguy.


Lisez le rapport du Groupe d’étude et de travail sur les politiques traitant d’agressions sexuelles (PDF).

Apprenez-en davantage sur le Centre d’aide aux survivantes et survivants d’agression sexuelle de Concordia.

 



Retour en haut de page

© Université Concordia