« Afin que de tels projets soient fructueux, il est essentiel de coordonner simultanément le débit routier et les activités de démolition et de construction, précise le professeur Hammad. Pour cette raison, notre nouvelle méthode de modélisation privilégie une approche quadridimensionnelle – ou "4D". De fait, elle ajoute à l’analyse des trois axes habituels le facteur temps. Ainsi, elle permet d’une part de maintenir la circulation pendant les travaux et d’autre part d’ordonnancer la transition entre anciens et nouveaux segments. »
La méthode intègre des techniques de simulation stochastique, une première dans le domaine. Recourant à des algorithmes afin de prévoir les éléments aléatoires, elle fournit des rendus tridimensionnels du projet de construction autoroutière et produit des modèles 4D. Ceux-ci servent à déceler les problèmes de planification et à y remédier, de même qu’à déterminer l’ordonnancement séquentiel optimal de la démolition et de la construction de chaque segment de voie surélevée.
« En définitive, notre invention permettra aux décideurs de mieux planifier les travaux de démolition et de construction, conclut M. Hammad. Dès lors, ils éviteront les obstacles susceptibles de retarder le projet et d’en accroître le coût. »
Pour les Montréalais, qui devront composer jusqu’en 2020 – si tout va bien… – avec les embouteillages provoqués par la reconstruction de l’échangeur Turcot, cette avancée pourrait représenter une économie considérable de temps et d’argent.