Skip to main content

Choix d’un partenaire : la vraie différence entre les hommes et les femmes

Une recherche de Concordia révèle une découverte surprenante sur la manière dont nous choisissons notre partenaire
1 mai 2014
|
Par Cléa Desjardins


186407421

Un hamburger fait de viande maigre à 90 pour cent paraît bien meilleur qu’un hamburger composé de 10 pour cent de matières grasses. En effet, même si les deux reviennent au même, les êtres humains sont programmés pour préférer l’option positive. C’est ce qu’on appelle l’effet de cadrage. Or, d’après une nouvelle recherche menée à l’Université Concordia, cet effet s’exerce également lors du choix d’un partenaire.

Corédigée par Gad Saad, professeur de marketing à Concordia, et Tripat Gill, de l’Université Sir Wilfrid Laurier, l’étude a été publiée dans la revue Evolution and Human Behavior. Les chercheurs y montrent que lorsqu’il est question de choisir un partenaire, l’effet de cadrage est encore plus fort chez les femmes que chez les hommes.

M. Saad a dirigé des recherches approfondies sur les racines évolutionnaires et biologiques des comportements de consommation. « Lorsqu’il s’agit de choisir leur partenaire, les femmes sont plus à l’écoute de l’information formulée négativement, avance-t-il. Cette particularité est attribuable à un phénomène évolutif nommé “théorie de l’investissement parental”. Choisir un partenaire qui pourrait manquer d’affection en tant que père ou ne subviendrait pas assez aux besoins de la famille aurait de graves conséquences pour une femme et ses enfants. Nous avons donc émis l’hypothèse que les femmes sont naturellement plus sensibles aux informations énoncées négativement quand elles évaluent un partenaire potentiel. »

Pour en faire la preuve, Gad Saad et Tripat Gill ont réuni des centaines de jeunes participants et participantes, à qui ils ont fourni des descriptions de partenaires potentiels formulées positivement et négativement. Par exemple :

-  Sept connaissances de cette personne sur dix la trouvent gentille.
[cadrage positif]

par opposition à

-  trois connaissances de cette personne sur dix ne la trouvent pas gentille.
[cadrage négatif]

Les chercheurs ont utilisé six attributs de base :

  • la beauté du corps (plus important pour les hommes);
  • la beauté du visage (plus important pour les hommes);
  • le potentiel de gain (plus important pour les femmes);
  • l’ambition (plus important pour les femmes);
  • la gentillesse (même importance pour les deux);
  • l’intelligence (même importance pour les deux).


En fonction de ces attributs, les participants ont évalué des partenaires potentiels tant de bonne qualité (p. ex., sept connaissances de cette personne sur dix la trouvent gentille) que de mauvaise qualité (p. ex., trois connaissances de cette personne sur dix la trouvent gentille), soit pour une aventure ou une relation à long terme.

Le plus souvent, les femmes se disaient beaucoup moins portées à fréquenter un partenaire potentiel dont la description avait été formulée négativement – même si dans chaque cas, la même information leur était présentée. Les femmes se sont également avérées plus sujettes aux effets de cadrage pour des attributs tels que l’ambition et le potentiel de gain, tandis que les hommes se laissaient davantage influencer par le cadrage lorsqu’il était question d’attrait physique.


Faites plus ample connaissance avec Gad Saad en regardant son exposé The evolutionary roots of human decision making (« évolution et prise de décisions chez les humains ») présenté dans le cadre du programme TEDx 2013.

 



Retour en haut de page

© Université Concordia