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L’Université Concordia et l’Hôpital chinois de Montréal unissent leurs forces pour offrir un nouveau programme de musicothérapie

Le projet vise à briser la solitude chez les résidents d’un CHSLD durant la pandémie de COVID-19
9 février 2022
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Susannah Tam, Josephine Sung Tak Lee et Guylaine Vaillancourt.

En collaboration avec l’Université Concordia, l’Hôpital chinois de Montréal a lancé en 2021 un tout nouveau programme de musicothérapie. L’objectif : combattre l’isolement et la solitude chez les résidentes et résidents de ce centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) durant la pandémie de COVID-19.

« Dans le contexte de la pandémie, nos services sont de plus en plus sollicités », souligne Josephine Sung Tak Lee (M.A. 2016), diplômée en musicothérapie et professeure à temps partiel de l’Université Concordia. Les gens cherchent de nouveaux moyens d’atteindre le mieux-être, notamment sur le plan psychologique et social. »

La Pre Lee, musicothérapeute agréée, a été recrutée pour concevoir le programme dès le lancement de l’initiative, qui s’est concrétisée à la suite de conversations entre les principaux intervenants.

Parmi les partenaires du projet, mentionnons Andrew Mok et Raymond Tsim, coprésidents de la Fondation de l’Hôpital chinois; Sandra Lavoie, gestionnaire responsable du CHSLD; Graham Carr, recteur de l’Université Concordia; Laurel Young, professeure agrégée de musicothérapie à Concordia et codirectrice du laboratoire engAGE; Guylaine Vaillancourt, directrice du Département de thérapies par les arts et professeure agrégée de musicothérapie, ainsi que Susannah Tam (MBA 1982), membre du conseil d’administration de l’Association des diplômés de l’Université Concordia.

Le nouveau programme de musicothérapie bénéficie actuellement d’un financement de 12 mois assuré par la fondation de l’organisation. L’Hôpital chinois de Montréal est un CHSLD (terme employé au Québec pour désigner les foyers de soins) qui propose des services de consultation médicale et répond aux besoins particuliers des aînées et aînés de la communauté montréalaise, plus particulièrement ceux d’origine chinoise ou sud-est asiatique.

En 2021, le CHSLD s’est vu décerner la médaille de l’Assemblée nationale en reconnaissance de sa détermination et de son engagement à prodiguer des soins exceptionnels à ses résidentes et résidents tout au long de la pandémie.

Raymond Tsim et Andrew Mok.

« La musique a le pouvoir de toucher les gens »

Les résidentes et résidents du CHSLD et leurs familles ont accueilli avec enthousiasme le programme de musicothérapie, qu’ils considèrent comme un volet important de la prestation de soins. La priorité d’accès au programme est accordée en fonction de divers facteurs, dont l’isolement, le degré de mobilité, la cognition et l’état de santé général.

« Nous voulons rejoindre en priorité les personnes isolées qui ne sont pas en mesure de participer à d’autres activités de groupe, explique la Pre Lee. Nous faisons ainsi en sorte qu’elles puissent profiter d’une activité plaisante ».

S’appuyant sur l’expertise de la Pre Lee et les efforts concertés du personnel de la résidence, les séances de musicothérapie individuelles et de groupe comportent quatre phases : aiguillage, évaluation, intervention et réalisation. Le programme prévoit également une évaluation et un rapport sur les réactions des personnes participantes.

Qu’il s’agisse d’écouter de la musique, de chanter ou encore de composer des pièces musicales, les activités d’intervention favorisent la communication verbale et non verbale avec les résidentes et résidents.

Les activités proposées dépendent des personnes participantes et de ce qu’elles souhaitent faire, explique la Pre Lee. Si elles ne sont pas aptes ou disposées à participer, alors je me contente d’interpréter la musique. Le simple fait d’apprécier la musique est une forme réceptive de participation. »

À ce jour, le programme s’est révélé fort salutaire, notamment en ce qui concerne l’isolement, l’anxiété, la dépression, la gestion de la douleur, l’amélioration de la mémoire et les soins de fin de vie.

« La musicothérapie n’est pas offerte partout; or, cette approche offre des moyens d’expression concrets qui permettent de surmonter même les périodes de solitude les plus difficiles », note Mme Vaillancourt. Elle ajoute que les ateliers créent des ponts et renforcent les liens entre les gens, ce qui leur procure des bienfaits thérapeutiques.

« En tant que thérapeutes, nous savons mettre à profit la musique et notre expertise pour répondre à des besoins complexes. La musique a le pouvoir le toucher les gens, même ceux qui ne peuvent pas communiquer verbalement. Cela vaut également pour les malades en soins palliatifs : nous intervenons auprès d’eux pour les aider à soulager leurs tensions et leur stress. »


Apprenez-en plus sur
le Département de thérapies par les arts de Concordia.

 



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