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À coups de bâton de colle, de crayon et d’aiguille à coudre, le Centre pour la réutilisation créative de l’Université Concordia stimule l’esprit communautaire

Des œuvres fabriquées à l’aide des trousses de mieux-être créatif sont exposées dans le cadre du 4e anniversaire de l’entrepôt de matériaux usagés
22 mars 2021
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Par Sylvie Babarik


Photos : Lisa Graves et les artistes.

Christine White, étudiante en beaux-arts de l’Université Concordia, a participé en compagnie de dizaines d’autres artistes à la séance de collage organisée par ESPACE 4 le 27 janvier. Il s’agissait d’une des cinq séances d’inspiration collective et de création du Centre pour la réutilisation créative de l’Université Concordia (CUCCR).

Même si la séance a dû se dérouler en ligne en raison de la COVID-19, Mme White a trouvé l’expérience beaucoup plus concrète qu’une réunion Zoom ordinaire. « Travailler de mes mains était rafraîchissant, étant donné que mon travail se déroule surtout à l’écran ces temps-ci, dit-elle.

Alors que nous réfléchissions aux concepts d’abondance et d’accessibilité, des participants ont fait part de leurs conseils pour conférer plus de durabilité à l’art. Il a émané un sentiment d’intimité et de camaraderie de ce partage de connaissances, ce qu’on retrouve rarement en ligne. »

Christine White : « Travailler de mes mains était rafraîchissant, étant donné que mon travail se déroule surtout à l’écran ces temps-ci. »

Inspiration : courrier postal

Mme White fait partie des gens qui ont demandé une trousse de mieux-être créatif du CUCCR en décembre dernier. Grâce à la collaboration de la Direction de la vie étudiante, cette initiative visait à rejoindre la communauté universitaire, tenue loin du campus en raison de la pandémie.

Pour tendre la main en toute sécurité, le centre a envoyé des matériaux artistiques et de bricolage aux personnes qui avaient envie de travailler avec d’autres sur un projet artistique à domicile. Des centaines de personnes se sont inscrites pour recevoir une des cinq trousses thématiques : couture, collage, dessin, bricolage/construction et mystère.

« J’ai fait une demande pour la trousse mystère, dit Mme White. En l’ouvrant, j’ai découvert une grande variété de morceaux plats soigneusement empilés, dont certains ont roulé sur mon plancher de bois. J’ai été impressionnée par la palette de couleur. Tout avait clairement été bien pensé. »

Anna Timm-Bottos (M.A. 2017) est la fondatrice du CUCCR. Quand elle a eu l’idée des trousses de mieux-être avec son équipe, elle n’était pas certaine que les gens voudraient recevoir des objets divers provenant des étagères de son entrepôt.

« Nous aurions été heureux d’envoyer 200 ou 300 trousses, dit-elle. Mais nous avons été agréablement surpris de constater que quelque 600 personnes s’étaient montrées intéressées par la démarche. Ça nous a fait chaud au cœur. »

Deirdre Potash (B. B. Bx-arts 1982), artiste visuelle et fondatrice du studio ArtWill a apporté ses propres matériaux à la séance à laquelle elle a participé. Elle a entendu parler de l’activité bricolage/construction par une de ses étudiantes ayant pris part à une séance antérieure.

Elle-même organisatrice de telles activités, Mme Potash a trouvé l’approche du CUCCR impressionnante et inspirante.

« Cette activité a vraiment tapé dans le mille, dit-elle. Il y régnait une ambiance agréable et conviviale, axée sur l’encouragement et le soutien. J’ai beaucoup aimé l’audace dont a fait preuve l’animateur dans sa propre démarche créative. »

Cet animateur était Arrien Weeks (B. B. Bx-arts 2006), du CUCCR. Avec Mme Timm-Bottos, il a sélectionné et emballé les matériaux des trousses, organisé les activités et trouvé des animateurs pouvant s’adapter aux thèmes.

« Je pense que les participants ont apprécié le cadre informel de la séance, dit M. Weeks. L’atmosphère était décontractée, et les gens pouvaient se connecter à n’importe quel moment durant les 90 minutes de la séance. Ils pouvaient y prendre une part active ou fermer leur caméra pour créer de leur côté tout en étant avec nous. »

Deirdre Potash: « J’ai beaucoup d’expérience avec ce genre d’activités, et celle-ci a vraiment tapé dans le mille. »

Rester à la maison et célébrer

Mme Timm-Bottos et M. Weeks présentent actuellement des photos de diverses créations envoyées par les participants. L’exposition sert aussi à célébrer les quatre ans de réutilisation créative à Concordia.

« Il ne s’agit pas d’une activité officielle comme par les années passées, remarque Mme Timm-Bottos. Cette année, l’accent est mis sur l’esprit de communauté authentique. »

La simplicité de l’activité la rend aussi plus accessible. Comme les ateliers de création étaient offerts à toute personne ayant un code postal canadien, les participants n’étaient pas seulement des Montréalais. « Nous avons envoyé des trousses d’un bout à l’autre du pays, même à Whitehorse, au Yukon », affirme M. Weeks.

L’âge des participants était aussi varié, comme l’explique Mme Timm-Bottos : « Je me souviens d’une participante qui était toujours accompagnée de son enfant. À la fin de chaque séance, elle ouvrait sa caméra pour que l’enfant montre ce qu’il avait créé avec nous. »

Répéteront-ils l’expérience? Oui, mais M. Weeks préférerait que ce soit sans l’envoi des trousses.

« La plupart des gens avaient déjà suffisamment de matériaux chez eux. Les gens nous ont dit vouloir réparer ou transformer des objets brisés de leur domicile. »


Découvrez les créations et apprenez-en plus sur le
Centre pour la réutilisation créative de l’Université Concordia. Renseignez-vous sur la façon dont le groupe contribue au Plan d’action en matière de durabilité de Concordia.

Participez à notre nouvelle activité, les jeudis réparation et fabrication. La première séance aura lieu le 25 mars, soit quatre jours après l’anniversaire de fondation du CUCCR, alors préparez-vous à célébrer.

 

 



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