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Un diplômé de Concordia lutte contre les inégalités avec un don de 25 000 $ pour les bourses d’études destinées aux personnes autochtones

« Mon objectif est de créer des occasions et de fournir aux gens des ressources en dehors de leur environnement immédiat, » dit Inder Arya
17 avril 2023
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Par Damon van der Linde, B.A. 2008


Sur fond blanc, photo d'un homme aux cheveux courts et foncés, portant un costume bleu foncé, une chemise blanche et une cravate bleue à rayures blanches. Inder Arya, B.A. 1992

Avant même d’obtenir une majeure en histoire à Concordia, Inder Arya, B.A. 1992, entretenait des sentiments conflictuels avec le Canada et son histoire.

M. Arya a quitté l’Inde alors qu’il était enfant. À son arrivée dans son nouveau pays, il s’est senti globalement bien accueilli et y voyait des possibilités de réussite pour les personnes immigrantes. Toutefois, cette impression contrastait fortement avec le portrait qui s’offrait à lui des injustices historiques et des inégalités qui perduraient entre les Autochtones et la population coloniale du Canada.

« La dichotomie entre l’image de ce beau pays ouvert et la façon dont les Autochtones étaient traités a toujours été évidente, » déclare le gestionnaire principal de portefeuille et conseiller en placements à Arya Gestion privée de patrimoine de RBC Dominion valeurs mobilières. « En vieillissant, j’ai réalisé que je pouvais apporter ma contribution. »

Constatant le besoin pressant d’améliorer les possibilités offertes aux Autochtones et l’immense potentiel que cela comporte, M. Arya a récemment créé la bourse d’études Inder Arya destinée aux personnes autochtones à l’École de gestion John-Molson, en faisant un don de 25 000 $ à la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération.

« Je travaillais pendant mes études à Concordia, mais j’ai également reçu des prêts et des bourses, relate-t-il. Toutes les sources comptent. »

Investir dans une « vie équilibrée »

Après avoir obtenu son diplôme, M. Arya a été poussé à s’intéresser aux placements par son père et son frère, qui voyaient en lui des compétences dans le domaine de la finance. Il a suivi leur conseil et est devenu conseiller en placements.

« Ma famille m’a appris que le fait de comprendre la finance et les placements fait partie d’une vie équilibrée », raconte-t-il.

Ce cheminement l’a rapidement mené du stade des connaissances de base en finance à celui de l’expertise. M. Arya aime aussi le défi intellectuel que représente la réalisation de placements judicieux. « C’est comme jouer aux échecs. Il y a différentes pièces et divers coups possibles. Quand on fait les bons choix, c’est formidable. »

Inder Arya a découvert que sa connaissance du déroulement et de l’interprétation de l’histoire lui conférait une base idéale pour son style d’investissements. Il cite l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses répercussions économiques sur l’Europe comme exemple de l’incidence que les événements mondiaux majeurs peuvent avoir sur les marchés financiers.

« Comprendre l’histoire permet de constater qu’elle suit un récit, explique-t-il. Je regarde ce qui se déroule sur le marché en appliquant une vision globale, macro, pour évaluer ce qui se produira au cours des mois et des années à venir. »

À la naissance de ses jumeaux, il y a près de 20 ans, M. Arya a eu envie de contribuer à améliorer les choses dans le monde, dans le cadre de son travail et au-delà de celui-ci. Membre éminent du milieu des investisseurs canadiens, il gère avec son équipe les portefeuilles de personnes nanties principalement. Il entretient avec elles des relations personnelles de longue date et se fait donc un devoir de veiller à leur bien-être.

« J’occupe une place importante dans la vie des gens, dit-il. C’est incroyable de savoir que mes clients sont reconnaissants de ce que je fais pour les aider à atteindre leurs objectifs et à soutenir leurs familles. »

« Concordia m’a aidé à devenir qui je suis »

M. Arya travaille activement à améliorer l’éducation financière. Il est notamment juge au concours d’études de cas de premier cycle de l’École de gestion John-Molson et du concours d’études de cas Van Berkom.

« Les concours d’études de cas sont des occasions d’apprentissage formidables, estime-t-il. Les étudiantes et étudiants présentent d’abord leurs analyses aux juges afin d’obtenir leur avis. Lorsqu’ils reviennent le lendemain, les améliorations sont stupéfiantes. »

M. Arya est également un des parrains fondateurs du Project InStep de Concordia. Il s’agit d’une série d’ateliers permettant aux élèves du cégep et aux adultes autochtones de se familiariser avec l’entrepreneuriat à l’École de gestion John-Molson. « Je suis très favorable à un accès élargi à l’éducation financière », indique-t-il.

Ses années d’études universitaires ont été si déterminantes que M. Arya a continué de s’investir dans son milieu au fil des années en tant que bénévole, conférencier occasionnel et donateur. « J’adore l’idée d’une université urbaine qui, à l’origine, offre des cours du soir aux personnes qui travaillent pendant le jour, affirme-t-il. Concordia a largement contribué au tissu urbain de Montréal, à bien des égards. »

M. Arya se rappelle la grande compétence des membres du corps professoral de Concordia, notamment Martin Singer, professeur émérite au Département d’histoire et ancien vice-recteur exécutif aux affaires académiques. « J’entends encore sa voix dans ma tête lorsque je me promène dans un musée ou une galerie. Concordia m’a aidé à devenir qui je suis », affirme-t-il.

L’étude du passé a aidé M. Arya à réussir en tant qu’investisseur, mais elle est aussi à l’origine de sa détermination à contribuer à un monde plus juste et équitable pour les générations futures.

« Pour enseigner de bonnes valeurs, il faut les incarner, conclut M. Arya. Mon objectif est de créer des occasions et de fournir aux gens des ressources en dehors de leur environnement immédiat, quels que soient leurs besoins. »



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