La cinéaste Salomé Villeneuve trace son propre chemin

À 26 ans, la cinéaste québécoise Salomé Villeneuve, B. Bx-arts 2020, a rapidement retenu l’attention du milieu du cinéma avec son court métrage de 12 minutes acclamé par la critique, III. Le film a connu sa première mondiale en septembre 2022 lors du prestigieux Festival international du film de Venise, où il était la seule œuvre à représenter le Canada dans la catégorie Horizons.

« L’expérience était complètement surréelle », affirme M^me Villeneuve, diplômée du programme de production cinématographique de l’Université Concordia. « Le tournage s’est révélé un apprentissage extraordinaire des plus intenses. J’étais tellement concentrée sur la création du film que l’annonce de sa première à Venise m’a complètement renversée. J’ai adoré mon expérience au festival, où j’ai beaucoup aimé rencontrer d’autres jeunes cinéastes inspirants. »

Parmi ses principales influences, Salomé Villeneuve cite divers auteurs tels que Werner Herzog, Lynne Ramsay et Hayao Miyazaki.

« J’avais tellement de modèles dans le cinéma lorsque j’étais plus jeune, explique-t-elle. À l’adolescence, j’ai décidé que je voulais faire des films moi aussi, et j’étais fascinée par la facture visuelle des films de Wong Kar-wai, particulièrement Chungking Express (1994), Fallen Angels (1995) et Happy Together (1997). Son œuvre m’a encouragée à expérimenter avec la caméra. »

M^me Villeneuve ajoute que dans sa jeunesse, sa famille et elle ne regardaient pas la télévision à la maison, mais plutôt des films presque tous les soirs de la semaine. « J’aimais les histoires qu’ils nous racontaient durant ces soirées avec mes parents – à tel point que j’ai commencé à écrire. »

Lorsqu’elle a écrit son court métrage, III – qui relate la première rencontre avec la mort de deux frères et de leur sœur par une chaude journée d’été dans la nature –, la cinéaste a été en partie inspirée par sa relation avec ses deux frères. « J’ai toujours été fascinée par la dynamique du conflit, et mon film m’a permis d’explorer les émotions intenses de mon enfance », précise-t-elle.

Un « savoir-faire fondamental » acquis à Concordia