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Cardiovélo et amour du boulot : rencontre avec Bijan Bolouri, diplômé de Concordia et cofondateur de b.cycle

« Je veux bâtir une entreprise qui dure longtemps. »
17 août 2022
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Par Daniel Bartlett, B.A. 2008


Un homme en débardeur blanc rit et regarde à sa droite. « N’ayez pas peur de prendre des risques si ceux-ci ont du sens pour vous », soutient Bijan Bolouri, B. Ing. 2008.

Bijan Bolouri, B. Ing. 2008, ne s’est jamais imaginé entrepreneur. Et même quand ce diplômé en génie industriel a cofondé en 2014 b.cycle, studio de cardiovélo et d’entraînement à la barre, il riait chaque fois qu’on l’appelait « homme d’affaires ».

Puis la pandémie de COVID-19 a frappé, et sa perspective a changé.

« J’ai eu une réunion Zoom avec mon équipe juste après notre fermeture en mars 2020. Les gens pleuraient parce qu’ils ne savaient pas ce qui allait se passer », se souvient M. Bolouri.

« J’ai alors lu un article qui a trouvé écho en moi. On y disait que quand les entreprises connaissent des temps difficiles, elles ne licencient pas leurs employés. »

La décision de ne pas réduire ses effectifs n’a pas été facile, surtout quand aucun revenu n’était prévu. Bijan Bolouri savait que dans de telles circonstances, il ne pourrait pas continuer très longtemps à rémunérer son personnel.

Après avoir avisé ses employés qu’ils recevraient leur paie pendant au moins deux semaines, il a réduit son propre salaire et s’est assis pour réfléchir à l’avenir immédiat de b.cycle.

Il ne s’attendait pas du tout à ce qui se passerait par la suite.

« Nous avons fait tant de choses inouïes. Nous avons commencé à diffuser en direct du contenu gratuit sur Instagram pour les personnes qui souhaitaient faire de l’exercice de chez eux. Nous avons également commencé à accepter les dons, et les gens se sont vraiment montrés généreux. Nous avions un calendrier complet et nous fonctionnions grâce au soutien de notre clientèle. »

De là, Bijan Bolouri et son équipe ont continué d’innover. Ils ont généré des revenus en louant des vélos, en lançant une plateforme en ligne et en ouvrant deux emplacements éphémères.

Et même s’il était parfois extrêmement difficile de composer avec la pandémie, les liens entre les membres de l’équipe de b.cycle sont maintenant plus solides que jamais.

« Nous croyons en nous et en l’entreprise, poursuit M. Bolouri. La COVID a eu au moins cet effet remarquable. Elle nous a permis d’apprendre et de grandir ensemble. »

Un homme en débardeur s'entraîne pendant un cours de spinning. Bijan Bolouri

Le sport comme moteur de réussite professionnelle

Une fois son diplôme de Concordia en poche, Bijan Bolouri a commencé son parcours chez Pratt & Whitney à titre d’ingénieur en fabrication.

Comme il avait déjà effectué deux stages dans l’entreprise grâce à l’Institut de conception et d’innovation aérospatiales de Concordia, M. Bolouri pensait que la courbe d’apprentissage chez son nouvel employeur ne serait pas trop rude. Mais il a très vite déchanté.

« C’était différent quand j’étais étudiant, explique-t-il. En tant qu’employé, je devais gérer des choses importantes et les gens me prenaient très au sérieux. Je travaillais fort et je faisais tout mon possible, mais au début, je n’étais pas très bon. »

Heureusement, ses réussites hors du travail lui ont permis de mieux connaître ses forces.

Quelques années plus tôt, il avait en effet réalisé son premier marathon. Une fois chez Pratt & Whitney, il en avait déjà plusieurs à son actif et s’entraînait pour un triathlon Ironman.

« Je faisais des choses que je pensais impossibles, et cela alimentait ma confiance », se rappelle-t-il.

Très vite, Bijan Bolouri s’est mis à exceller dans son travail. Puis, deux ans plus tard, il a décidé de quitter Pratt & Whitney pour assumer un poste d’ingénieur en fabrication chez L’Oréal.

« Ayez un objectif qui vous motive »

Bijan Bolouri a eu encore plus de mal à s’adapter à la culture de l’entreprise de cosmétiques français, mais il y a finalement grimpé les échelons et est devenu gestionnaire en moins de cinq ans.

Son père lui a alors suggéré d’ouvrir un studio de cardiovélo.

« Nous avions le potentiel de faire quelque chose de très intéressant. Avec mon expérience en et dans les épreuves Ironman, je voulais donner à tous mes amis la piqûre du conditionnement physique! »

Et après huit ans de travail à titre de cofondateur de b.cycle, Bijan Bolouri n’a aucun regret.

« J’adore ce que je fais, alors je ne prévois pas changer de sitôt, plaisante-t-il. Je souhaite bâtir une entreprise exceptionnelle et qui dure longtemps. »

Quand il repense à ses années à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, Bijan Bolouri n’a que des souvenirs positifs. Il adorait appliquer hors des salles de classe les compétences pratiques apprises en génie de fabrication, ainsi que socialiser avec ses camarades.

Voici son conseil aux étudiantes et étudiants prêts à se lancer dans leur carrière :

« N’ayez pas peur de prendre des risques si ceux-ci ont du sens pour vous. Ayez un objectif qui vous motive. »



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