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Le prix de la vie étudiante Jad-Saleh célèbre une décennie d’appui aux étudiantes et étudiants en génie et informatique

Un diplômé de Concordia redonne à l’Université en assurant un soutien financier et un accompagnement motivationnel pour contribuer à la réussite des autres
15 juin 2022
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Par Damon van der Linde, B.A. 2008


« Cela m’apporte beaucoup de transmettre ce que j’ai appris, d’aider les autres et de les voir réussir », témoigne le donateur de Concordia Jad Saleh.

Quand Jad Saleh, B. Ing. 2012, quitte le Liban pour Montréal en 2007 afin d’étudier à Concordia, il se retrouve seul pour la première fois de sa vie, se démène pour trouver un logement et est dévasté par le décès d’un membre de sa famille. Résultat : ses études en souffrent.

« Durant mon premier mois à Montréal, j’ai eu du mal à trouver et à garder un appartement, et j’ai dû faire face à la perspective de l’itinérance », se souvient-il.

Avec détermination et soutien, il réussit à se reprendre. Il trouve sa place à Concordia en tant que leader d’associations étudiantes, se distingue dans ses études et, avant sa dernière année, reçoit de nombreuses bourses.

Et parce qu’il est déjà en mesure de répondre à ses besoins fondamentaux, il choisit de redonner à l’Université en créant une bourse d’études pour les futurs étudiants et étudiantes du 1er cycle.

« J’ai eu l’idée de créer ma propre bourse en hommage à mon défunt oncle, qui était chirurgien cardiaque au Liban, explique Jad Saleh. Si quelqu’un n’avait pas les moyens de payer une chirurgie, mon oncle l’opérait quand même, car c’était la bonne chose à faire. »

C’est ainsi qu’il crée en 2012 la bourse de la vie étudiante Jad-Saleh, qui soutient chaque année un étudiant ou une étudiante du 1er cycle de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Ouverte aux étudiants étrangers, aux résidents permanents ainsi qu’aux citoyens canadiens, celle-ci s’adresse tout particulièrement aux personnes qui participent à des activités parascolaires enrichissantes et offrent du soutien à leurs pairs de l’Université.

« Je me suis inspiré de ma propre expérience. Durant ma première année, c’était très difficile d’obtenir ne serait-ce qu’une bourse, car la plupart n’étaient pas offertes aux étudiants étrangers », précise-t-il.

Après avoir obtenu son diplôme en génie mécanique à Concordia, accumulé de l’expérience de travail chez CAE à Montréal et décroché un MBA à l’INSEAD de Singapour, Jad Saleh déménage au Japon et devient entrepreneur.

Diriger une nouvelle entreprise est difficile, même dans les meilleures circonstances. Jad Saleh doit faire face à un autre degré de difficulté en fondant la toute première plateforme de vélopartage du Japon – appelée Pedaru – tout en s’adaptant à une langue, à une culture et à un milieu d’affaires nouveaux.

Pendant deux ans, Pedaru propose un transport abordable et écologique aux étudiantes et étudiants des université de Tokyo. Mais avec le temps, Jad Saleh réalise que les règles gouvernementales sont trop exigeantes pour accroître ses activités au-delà des campus, et en 2019, il ferme l’entreprise.

« Même si cela a été dur à court terme, j’en ai tiré de nombreux avantages à long terme et je n’ai pas perdu mon temps, précise-t-il. J’ai beaucoup appris et j’ai rencontré des personnes exceptionnelles, y compris des investisseurs, des capital-risqueurs et des gens qui travaillent aujourd’hui pour moi. »

À la même époque, Jad Saleh retrouve un camarade diplômé de l’INSEAD qui travaille pour Amazon. L’entreprise cherche justement à engager quelqu’un pour le lancement d’un nouveau programme technologique destiné à améliorer l’expérience de la clientèle au Japon.

« Ils voulaient une personne possédant une formation en génie, un MBA et de l’expérience en démarrage d’entreprise. Cela correspondait exactement à mon profil », se souvient-il.

« J’étais à la fois curieux et un peu craintif de retourner dans le milieu des affaires. »

Depuis son entrée à Amazon, Jad Saleh est passé d’un travail en solo sur ce nouveau projet à la gestion d’une équipe de quinze personnes. Il l’avoue : pour lui, c’est comme avoir sa propre entreprise en démarrage au sein d’une des plus importantes sociétés du monde.

« La différence est que je n’ai pas besoin de me soucier des finances et de la recherche de fonds », souligne Jad Saleh, qui est aujourd’hui gestionnaire principal de l’administration du programme au sein de l’unité technologique de service à la clientèle pour Amazon.

D’après lui, l’attitude constructive dont il fait preuve face aux difficultés vient en grande partie de sa pratique du stoïcisme. Il tient d’ailleurs un blogue sur cette philosophie qui éclaire son chemin dans la vie.

« L’un des éléments clés du stoïcisme est d’embrasser l’échec », explique-t-il.

« Savoir reconnaître les choses qu’on peut contrôler aide vraiment beaucoup. On ne contrôle que ses émotions, ses actions et ses pensées – et c’est à peu près tout. »

Dix ans plus tard, Jad Saleh continue de financer sa bourse d’études à Concordia tout en offrant de l’accompagnement motivationnel et des conseils à toute personne qui les lui demande.

« Offrir un soutien financier est formidable, mais je ne pense pas que ce soit suffisant », affirme-t-il.

« Cela m’apporte beaucoup de transmettre ce que j’ai appris, d’aider les autres et de les voir réussir. »



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