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Un don de la Fondation Aune à la Campagne pour Concordia soutient les femmes en affaires

Les bourses Ruth-P.-Glenen rendent hommage à une mentore hors du commun
18 août 2021
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Par Wendy Helfenbaum


Jonathan Aune at his Concordia grad, flanked by his father Brian and step-mother Ruth Glenen Jonathan Aune (au centre), directeur de la Fondation Aune, accompagné de sa belle-mère, Ruth Glenen, B.A. 1980, MBA 1985, et de son père, Brian Aune.

Grâce à un don de 176 400 $ de la Fondation Aune à la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération, des étudiantes en finance de l’Université Concordia profiteront d’une aide majeure.

Créées en hommage à la diplômée Ruth Glenen, B.A. 1980, MBA 1985, les bourses Ruth-P.-Glenen se destinent aux femmes qui poursuivent des études au premier cycle et aux cycles supérieurs à l’École de gestion John-Molson.

« Nous estimons grandement cet important geste philanthropique, lequel arrive à un moment particulièrement bien choisi pour les femmes à l’École de gestion John-Molson », affirme la doyenne Anne-Marie Croteau. « Ce don s’inscrit dans nos efforts pour favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion, dont témoignent la récente création du Centre d’entrepreneuriat et de gestion au féminin Barry-F.-Lorenzetti, inauguré en mai dernier, ainsi que l’obtention par l’école d’une Certification Parité de l’organisme La Gouvernance au Féminin pour la deuxième fois consécutive. »

La famille Aune soutient depuis longtemps l’Université Concordia. Conjoint de Ruth Glenen, Brian Aune est membre émérite du conseil d’administration de l’Université Concordia, y ayant siégé de 1988 à 2002.

« Mon père est atteint d’Alzheimer. Par conséquent, c’est à moi que revient la gestion du patrimoine familial », confie Jonathan Aune. « Quand ma belle-mère est décédée en 2018, j’ai créé une fondation en son nom. Lui rendre hommage était une des premières choses que je tenais à faire. »

« Ruth a commencé sa carrière comme secrétaire chez Nesbitt Thomson, puis a gravi les échelons. D’une vive intelligence, elle n’avait pas froid aux yeux et exprimait toujours le fond de sa pensée. Elle était aussi très généreuse de son temps. Tout au long de mon parcours scolaire, Ruth n’a cessé de s’intéresser aux choses que j’apprenais. Elle m’a été d’une grande aide à mes débuts, quand j’avais des difficultés – même si cela nécessitait d’étudier la matière avec moi. »

Une pionnière déterminée

Pour obtenir son MBA, Ruth Glenen a suivi des cours du soir à Concordia. Puis, au fil des ans, elle a agi comme mentore auprès de nombreuses jeunes femmes.

« Mon père avait une maison à Magog. Ruth y invitait deux ou trois étudiantes à la fois pour un séjour », poursuit Jonathan Aune. « Elles dînaient et soupaient avec nous, puis étudiaient le reste du temps. Je tenais à ce que ces bourses soient destinées aux femmes, parce que Ruth soutenait l’éducation des femmes. »

Ruth Glenen with her mentor Barbara Timmins « Ruth arrivait à guider les jeunes femmes grâce à une combinaison de fermeté affectueuse et de conseils pragmatiques », relate Barbara Timmins (à droite) à propos de son ancienne mentore, Ruth Glenen.

Une des mentorées de Ruth Glenen, Barbara Timmins est aujourd’hui directrice des communications d’entreprise pour Norton Rose Fulbright Canada, un grand cabinet d’avocats. Mmes Timmins et Glenen se sont rencontrées en 1993 à l’Université McGill.

« Dure de tempérament, Ruth n’était pas du type maternel. Mais, elle arrivait à guider les jeunes femmes grâce à une combinaison de fermeté affectueuse et de conseils pragmatiques », relate Barbara Timmins.

Quand Jonathan Aune a décidé de lancer un programme de bourses en hommage à sa belle-mère, Barbara Timmins est la première personne qu’il a contactée.

« Je souhaitais que Barbara s’en occupe. Je lui ai dit : “je serai la banque et tu seras la patronne”. D’ailleurs, c’est comme ça que mon père et Ruth se décrivaient l’un l’autre. »

En plus de procurer un soutien financier, le programme de bourses est pourvu d’un important volet de mentorat.

« Créer une communauté où les femmes font la promotion des femmes – c’était la vision de Ruth », souligne Jonathan Aune. « L’intention est de réunir des femmes de partout au pays afin qu’elles s’entraident, comme elle l’a fait. C’est ainsi que nous entretiendrons sa mémoire. »

Combler l’écart entre les sexes

La fondation a accordé six bourses depuis l’automne 2020. Ayant obtenu la moyenne la plus élevée de son programme de maîtrise en finance, Isabelle Jolin, B. Comm. 2018, fut la première étudiante à recevoir la bourse.

« Cela a fait toute une différence », affirme Mme Jolin, qui travaille comme analyste en gestion des biens immobiliers pour Ivanhoe Cambridge, filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec. « Cette bourse m’a procuré l’aisance financière nécessaire pour poursuivre mes études supérieures, sans pour autant sacrifier ma qualité de vie et ma santé mentale. »

« J’estime que pour atteindre l’égalité des sexes en milieu de travail, il faut agir davantage en amont sur le plan de l’enseignement et de la reconnaissance du talent afin que les femmes puissent profiter des mêmes occasions professionnelles que les hommes », ajoute Isabelle Jolin. « Je vois cette bourse comme un effort pour combler l’écart entre les sexes et diversifier le bassin de talents, afin que les femmes obtiennent un meilleur accès aux postes de haut niveau. »

« Ruth Glenen était une ardente défenseure de l’intégrité personnelle, du travail acharné, du franc-parler, de l’indépendance financière et de l’importance de sortir de sa zone de confort », fait remarquer Barbara Timmins.

« Elle m’a appris beaucoup de choses essentielles : comment utiliser le crédit intelligemment, comment m’habiller pour le travail, comment mener une discussion dans le cadre d’une offre d’emploi ou d’une demande salariale – et même, quels ustensiles utiliser à l’occasion d’un souper chic. »

« Comme un havre au cœur de la tempête, elle était là quand vous aviez besoin d’une amie pour vous écouter et vous aider à ramasser les morceaux. C’était un être hors du commun. »



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