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La Fondation Jean Paul Riopelle commandite – à hauteur de 150 000 $ – un projet de recherche-création

Un don versé dans le cadre de la Campagne pour Concordia permettra au Centre d’histoire orale et de récits numérisés de collaborer à un projet soulignant le centenaire, en 2023, de la naissance de l’artiste
25 février 2021
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Jean Paul Riopelle à l’Atelier Durantin (Paris, 1952) | Photo : John Craven

Lea Kabiljo (B. Bx-arts, 2004; M.A., 2009) se souvient fort bien de la première fois où elle a senti qu’un lien privilégié l’unissait à Jean Paul Riopelle, célèbre peintre canadien et membre des Automatistes – un mouvement québécois réunissant des artistes abstraits.

« J’étudiais alors au premier cycle, raconte celle qui est maintenant doctorante au Département d’éducation artistique. L’œuvre de Riopelle m’émouvait depuis toujours. Puis, un jour que j’étais à la bibliothèque de Concordia, j’ai découvert un exemplaire original du Refus global, le manifeste des Automatistes. Tenant entre mes mains cet artefact de l’histoire culturelle publié en 1948, j’ai soudain eu l’impression que disparaissaient les décennies me séparant de Riopelle. J’ai ressenti quelque chose de vraiment puissant. »

Dès lors, il est on ne peut plus opportun que Lea Kabiljo dirige un nouveau projet collaboratif alliant le Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de l’Université Concordia et la Fondation Jean Paul Riopelle.

La Fondation Jean Paul Riopelle, source d’inspiration d’un projet d’histoire orale

Lea Kabiljo (B. Bx-arts, 2004; M.A., 2009) interviewera non seulement des proches et des collègues de Riopelle, mais aussi des artistes d’aujourd’hui qui ont été influencés par son œuvre.

En prévision du centenaire, en 2023, de la naissance de l’artiste, la Fondation Jean Paul Riopelle a versé un don de 150 000 $ à la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération, et ce, dans l’objectif de financer un projet triennal mené en collaboration avec le CHORN.

Le projet inclut notamment la réalisation d’entrevues avec des membres de la famille et du cercle amical de Riopelle, de même qu’avec des collègues de ce dernier. En outre, Lea Kabiljo échangera avec des artistes d’aujourd’hui qui ont été influencés par le travail de Riopelle. Dans le cadre du projet, elle collaborera étroitement avec Emma Haraké (M.A., 2019), coordonnatrice du CHORN.

« En dernière étape, nous utiliserons l’information colligée dans une œuvre de recherche-création accessible au public, indique Lea Kabiljo. Nous ne savons pas encore la forme exacte qu’elle prendra. Pour avoir une meilleure idée à ce propos, nous devrons attendre d’avoir réalisé toutes les entrevues et groupé leur contenu. Peut-être produirons-nous un documentaire, peut-être concevrons-nous un carrefour Web… Nous verrons en temps et lieu! »

abstract painting by Riopelle Jean Paul Riopelle's Point de rencontre – Quintette (polyptych), 1963. Oil on canvas, 428 x 564 cm (5 panels). Centre national des arts plastiques, Paris. © Estate of Jean Paul Riopelle / SOCAN (2021) |Photo: MMFA, Jean-François Brière.
Manon Gauthier (B.A., 1997) est directrice générale de la Fondation Jean Paul Riopelle.

Selon Manon Gauthier (B.A., 1997), directrice générale de la Fondation Jean Paul Riopelle, la collaboration avec Concordia allait de soi.

« Profondément enracinée dans la communauté, Concordia fait preuve d’une grande humanité, qualité essentielle à la réalisation de ce projet, explique-t-elle. Par ailleurs, le CHORN associe parfaitement haute technologie et réponse humaine compensatoire. À une époque où la technologie semble prévaloir, il importe de pouvoir conserver le facteur humain. »

À son avis, il y a une énorme différence entre rassembler des photos et des articles d’archives sur Riopelle et parler à des personnes qui l’ont côtoyé durant plusieurs décennies.

« Nous voulons découvrir l’artiste qui se cache derrière son art, précise-t-elle. Nul doute, ce sera là la contribution de Concordia au projet. »

L’influence de Riopelle sur les artistes d’aujourd’hui

Mme Gauthier est déterminée à montrer l’influence qu’exerce Riopelle sur nombre d’artistes actuels, jeunes ou vieux.

« Pour ne citer qu’un exemple, le peintre et romancier Marc Séguin a trouvé dans Riopelle une source d’inspiration – tout comme Van Gogh, Monet ou même Ozias Leduc ont inspiré Riopelle, indique-t-elle. Il s’agit là de la perspective intergénérationnelle du projet. Par l’intermédiaire de l’œuvre de Riopelle, nous voulons sensibiliser les jeunes et inspirer la prochaine génération d’artistes et d’adeptes de l’art. »

Pour le CHORN, ce projet représente une belle occasion de montrer les possibilités de réalisation que recèle l’histoire orale.

« Nous nous concentrons souvent sur des communautés entières dont les membres, parfois vulnérables ou marginalisés, n’arrivent pas à se faire entendre, signale Sébastien Caquard, codirecteur principal du CHORN. Cette fois-ci, nous ferons pleins feux sur un artiste et sur les gens qui l’ont connu ou qu’il a inspirés. C’est une excellente façon d’accroître la sensibilisation à l’histoire orale et d’apporter notre contribution à l’histoire de l’art. »

Pour appuyer la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération, visitez la page concordia.ca/campagne.



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