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Une professeure de journalisme de l’Université Concordia lance une infolettre sur l’actualité climatique au Canada

Selon Amélie Daoust-Boisvert, Papier carbone connaît un excellent départ
4 novembre 2022
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Amélie Daoust-Boisvert : « Nous voulons donner une plus grande visibilité au journalisme climatique de qualité qui existe déjà. »  | Photo : Léa Beaulieu-Kratchanov
Amélie Daoust-Boisvert : « Nous voulons donner une plus grande visibilité au journalisme climatique de qualité qui existe déjà. » | Photo : Léa Beaulieu-Kratchanov

Les changements climatiques nous touchent tous, mais il arrive que des nouvelles importantes passent inaperçues dans le cycle de l’actualité.

Amélie Daoust-Boisvert, professeure adjointe de journalisme à la Faculté des arts et des sciences, a une solution à proposer. Cet été, avec ses auxilliaires de recherche, elle a créé l’infolettre Papier carbone (Carbon Paper dans sa version anglaise). Cette nouvelle publication bilingue en ligne suit l’actualité climatique partout au pays.

« Les gens veulent se prémunir contre tout le bruit qui circule dans les médias sociaux et lire uniquement le contenu qu’ils souhaitent, observe la Pre Daoust-Boisvert. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas créer une infolettre ? Mes auxilliaires de recherche ont été très emballées par le projet. »

Trouver un format

L’infolettre se veut le volet sensibilisation d’un plus vaste projet financé par une subvention Développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). À l’origine, la publication devait paraître dans les médias sociaux, mais la Pre Daoust-Boisvert a plutôt décidé qu’un format en ligne avec abonnement serait mieux adapté au lectorat cible.

« Les personnes qui s’abonnent ne sont pas des climatonégationnistes – elles s’intéressent au sujet. »

L’infolettre mensuelle gratuite, dont trois numéros sont parus à ce jour, propose un répertoire complet d’articles, en français et en anglais, sur les nouvelles climatiques les plus importantes au pays.

Une démarche pancanadienne

« Chaque mois, nous essayons de présenter les nouvelles sur le climat qui ont la plus forte incidence au Canada », indique la Pre Daoust-Boisvert, soulignant l’importance d’une représentation régionale équilibrée.

« Par exemple, un groupe citoyen de l’Ontario a intenté une poursuite contre le gouvernement de Doug Ford pour laxisme dans la prévention des changements climatiques. Si vous habitez au Québec, il se peut que vous n’en ayez jamais entendu parler. »

Brianna Leigh Losinger-Ross, étudiante en journalisme, est collaboratrice au bulletin et auxilliaire de recherche pour le projet.

« Pour suivre les nouvelles intéressantes liées aux changements climatiques, j’utilise des outils comme Python (un langage de programmation qui exécute des codes afin de dénicher des gazouillis ou des articles sur le Web) et une liste de comptes Twitter sur laquelle figurent de nombreux journalistes et organismes médiatiques spécialisés », explique-t-elle.

« Je compile les articles, puis lorsque nous avons choisi les nouvelles les plus pertinentes du mois, je rédige des résumés pour le bulletin. »

L’équipe analyse jusqu’à 1 000 articles par mois.

Sortir de sa bulle

Elle-même journaliste, la Pre Daoust-Boisvert adopte un angle pratique lorsque son équipe et elle doivent composer avec les réalités du cycle quotidien d’actualité.

« En deux jours, plus de 4 000 articles sur le décès de la reine Elizabeth II ont été publiés au Canada, ce qu’on peut comprendre. Toutefois, pendant la même période, les résultats d’une étude importante visant à déterminer si le monde est sur le point d’atteindre un point de bascule décisif dans la lutte contre les changements climatiques ont été publiés dans la revue Science. Or, très peu d’organes médiatiques en ont parlé. »

Amélie Daoust-Boisvert est impatiente d’élargir le projet. Entre autres, elle souhaite publier un numéro bimestriel qui présentera les profils d’éminents journalistes climatiques canadiens.

« Nous voulons donner une plus grande visibilité au journalisme climatique de qualité qui existe déjà, mais qui passe peut-être inaperçu, car il ne correspond pas au contenu de médias sociaux que les gens ont l’habitude de consulter. »
 

Apprenez-en plus sur le Département de journalisme de l’Université Concordia.

 



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